je ne te laisserai pas ( en modification)

5.Une amitié naissante.

PDV Alec

La semaine avait mal commencée, entre le débarquement de Magnus et ma crise de panique.

Mais finalement, hier, il m'a abordé, et n'a pas été comme je le pensais. En fait, il veut simplement être mon ami. Et... je le crois. Je lui fais confiance.

Puis, il y a quelque chose chez lui, un je ne sais quoi que je sens bien. Il a été la première personne, en dehors de ma famille, a me faire sourire sincèrement depuis un long moment. Alors, je me dis qu'avoir un ami, en plus de rassurer mes proches, me fera le plus grand bien.

Ouais, vraiment, je le sens bien ce Magnus. Comment ça se fait ? Je ne sais pas. Mais je le ressens. C'est la première fois que j'ai cet effet d'ailleurs... peut-être parce que je n'ai jamais vraiment eu d'amis. Enfin bref, maintenant j'en ai un, donc c'est super.

C'est pour ça qu'aujourd'hui je me lève de bonne humeur, pressé de retrouver Magnus. On a prévu de passer l'après-midi ensemble, vu qu'on a cours que ce matin. Comme tous les jeudis d'ailleurs.

J'arrive à la fac très tôt, comme à mon habitude, mais je décide d'attendre mon ami devant la grille d'entrée. Je lui envoie un SMS pour le prévenir, mais ne reçois de réponse que 30 minutes plus tard, où il me dit qu'il arriverait dans cinq minutes. Soit deux minutes avant le début du premier cours. Je stresse. Je déteste être en retard, mais bon, faut faire des sacrifices. Je lui ai promis de l'attendre, donc c'est ce que je fais.

Magnus finit par arriver en courant et on file vite en cours. Heureusement, on arrive tout de même pile à l'heure.

Je vais pas te faire un rapport complet sur mes cours de ce matin, parce que c'était plutôt chiant. Et on s'est à peine adressé la parole, vu que j'étais super occupé à écouter le prof parler. Je sais, les sacrifices, mais l'attention en cours je ne peux pas y changer. En plus, mon père compte sur moi sur ce coup-là, je ne veux pas le décevoir. Je veux réussir mes études. Non seulement parce que je veux devenir juge, mais aussi pour rendre mon père encore plus fier qu'il ne l'est déjà.

On est d'ailleurs très proches lui et moi, même si pendant un moment, c'était pas la joie. Mais j'ai fini par comprendre qu'il avait fait ça pour mon bien. Et aujourd'hui je lui en suis reconnaissant. Et puis, à l'époque, quand entre lui et moi ça se passait mal, j'étais un ado, donc c'est sans doute la crise d'ado. Et cinq ans plus tard, on avait retrouvé une vraie relation.

Ces cinq ans... je pourrais t'en parler, mais je les ai passé avec elle. Alors je ne préfère pas pour l'instant. Tu te souviens ? Tu pourrais la détester. Alors qu'elle m'a aidé. Et puis d'ailleurs, t'as bien vu comment j'ai réagi mardi ? C'était qu'un petit aperçu.

Un claquement de doigts bagués me sort immédiatement de mes pensées. Magnus devait me parler, mais je n'ai pas écouté.

-Oh, excuse-moi. Tu disais ?

Il me sourit gentiment, puis reprend :

-Je te demandais ce que tu voulais faire cet aprèm. Et je proposais un ciné.

Qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Je ne sais pas, j'ai jamais fait ça.

-Euuuh je ne sais pas. T'as qu'à choisir. A vrai dire je n'ai pas l'habitude de sortir, alors... enfin, tu vois ?

-Oui, aucun soucis Alexander, me répond t-il toujours calment avec un sourire.

On est donc parti au cinéma, voir un film fantastique sur un sorcier qui se promène avec un bestiaire dans les rues de New York. C'était sympa. Pendant la séance, avec Magnus, on s'est partagé un paquet de pop corn. A un moment, nos mains se frôlées, et j'ai frissonné. Pourtant il n'avait pas les mains froides...

Quand on est sorti, il me dit au revoir et s'en va, mais je le rappelle aussitôt.

-Attends ! Tu-tu veux que je te raccompagne chez toi ?

Il me sourit encore une fois, se rapproche et me répond d'un air joueur :

-Pourquoi, tu t'inquiètes pour moi ?

Il rajoute à ça un clin d'œil. Ce qui me fait rougir et baisser les yeux.

-Ben, c'est que, tu vois, je euh, je ...ouais.

Il se murmure un adorable que je fais mine d'ignorer, même s'il me touche, puis accepte sans hésitation.