12. Rencontrer le père.

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PDV Magnus :

Je me réveille doucement en sentant mon bras fourmillé. Il est coincé sous Alexander, qui est allongé la tête posée sur mon torse. Lui, dort toujours profondément. Il est tellement mignon. Il est toujours mignon, bien sûr. Mais tu le verrais dormir, c'est encore plus craquant ! Je fonds littéralement devant sa petite bouille.

Il n'a pas refait de cauchemar, et tant mieux. Cette nuit j'ai cru qu'il ne se calmerait jamais. Il faut que j'aille voir son père et cette psychopathe de psy. Comment elle peut s'accorder ce titre, d'ailleurs. C'est une tortionnaire. Je n'ai vu aucun de ces odieux personnages,

Mais je ressens déjà une envie de les étriper. Pour le mal qu'ils ont causés à mon Alexander, et toutes les autres victimes de cette enfoirée.

Je me lève donc sans faire de bruit et décide de sortir de l'appartement tout aussi discrètement. Je laisse un petit mot, lui disant que je reviens bientôt et qu'il n'a pas à s'inquiéter. Il manquerait plus que ça.

Je prends donc la direction de sa maison familiale, qu'il m'avait montrée quand on est passé devant il y a deux semaines et demie. Merci la mémoire de Magnus Bane. Non en vrai, je l'ai retenu parce que c'est Alexander qui m'en a parlé. J'avale tellement ses paroles que je ne retiens qu'elles.

Mais bref, ce n'est pas le moment de rêvasser, Bane ! Direction la maison familiale de mon chou, pour 'discuter de manière très diplomatique et joviale avec le patriarcat de la maison Lightwood'. Bon, ok, j'avoue. Je veux engueuler son géniteur à la con. Et lui en coller une s'il dit des conneries qui me mettent dans un état de rage intense. Je te jure, c'est pire que quand on se prend le petit orteil dans un meuble, ou que notre portable se fait un break sur notre nez en s'y écrasant violemment. Pire. Même la loi de Murphy, n'arrive pas à la cheville de l'état de rage intense dans lequel je me retrouve. J'ai déjà essayé de passer au dessus. J'ai déjà réussi. Mais à un moment donné, il y a de bonnes raisons pour que j'intervienne. Torturé un ado, c'est une excellente raison. Connards...

Bah tiens, me voilà devant chez eux. Je suis tendu, mais souris quand Izzy vient m'ouvrir la porte. Elle me propose d'entrée, ce que je ne refuse absolument pas.

-Tu veux boire quelque chose ? Me demande t-elle, toujours avec le sourire.

-Oui, je veux bien un chocolat chaud, si tu as s'il te plaît, répondis-je sur le même ton.

-Tout de suite ! Viens, on va dans la cuisine.

Une fois entrée dans la pièce, elle sort une casserole et se met aux fourneaux. Jusqu'à ce que son frère adoptif, Jace (merci Alexander) débarque en courant pour éteindre le feu en mode panique.

-Oh, oh, Izzy ! Tu veux tous nous empoisonner ou quoi ? Laisse, je vais m'en occuper. Lui répond t-il en reprenant la casserole et en poussant Izzy légèrement.

Je me demande s'il m'a remarqué, mais mes doutes s'évaporent lorsqu'il m'adresse la parole avec un sourire moqueur en coin :

-Excuse ma sœur, elle ne sait pas cuisiner. Même les chocolats chauds, elle les ratent. La dernière fois, elle l'a oublié sur le feu et la gazinière s'est enflammée. Bonjour les dégâts. Hein, sœurette ?

-Oh, ça va. T'exagères, Jace ! je ne cuisine pas si mal...

-Oh que si. Désolé grande sœur mais Jace à raison. Tu cuisines vraiment mal. Mais c'est pas grave, hein t'inquiète pas. On t'aime quand même tu sais ?

Ce petit garçon, sosie d'Alec en plus jeune, c'est Max, le petit dernier de la famille.

Il s'approche de moi et me fixe quelques instants, comme s'il m'étudiait pour voir si je suis fiable. Ça me rappelle encore plus Alexander. Puis il finit par me sourire et me demander tout naturellement :

-C'est toi le petit ami d'Alec ?

J'étais sur le point de répondre quand une dernière personne fit son entrée dans la cuisine. Il a entendu ce que Max a dit et est très tendu. Pauvre chéri...

-Vous êtes Robert, le père d'Alec ?

Il me toise avec mépris puis, se rappelant que ses trois autres enfants sont là, m'adresse un faux sourire et me répond :

-Exactement. Tu déjeunes avec nous ? Magnus, je présume ?

Mais c'est Izzy qui répond à ma place que oui et que Jace est en train de préparer le chocolat chaud.

Je finis donc par petit-déjeuner avec cette famille sympa si on ne compte pas le père. Une fois le repas finit, Robert me demande de le suivre dans son bureau, ce que je fais.

Il me propose de m'asseoir, ce que je fais aussi. Première erreur. Je me retrouve en effet vite les poings liés à la chaise. Putain mais il est sérieux là !? Lui aussi, torture les gens ? Bordel de merde.

Il se met en face de moi, et me regarde avec dédain tandis que je le fusille du regard.

-Alors, comme ça, Alexander a un petit ami, c'est bien ça ?

-Ben quoi ? Vous n'êtes pas heureux pour votre fils ? Ou vous êtes jaloux de son bonheur ? Ou bien alors vous êtes seulement un homophobe qui a torturé l'esprit de son fils ?

Il ne répond pas à mes questions, dont on connaît tous les deux les réponses, mais poursuit après avoir soufflé longuement :

-Tu vois où ça nous mène ? Il sort avec toi, maintenant. Un monstre...

J'essaie de me libérer pour lui en coller une après ce qu'il vient de me dire mais ces foutues menottes m'en empêchent. Fait chier...

-Tu veux partir, hein ? et est-ce que tu ferais vraiment n'importe quoi pour que je ne m'en prenne pas à mon fils ?

-...

-Tu fais bien de considérer mon offre. Au moins ça prouve que tu es fidèle...comme les chiens. Alors voilà ce que je te propose : tu t'éloignes d'Alexander, tu le quittes et il n'entend plus jamais parlé de toi, comme personne d'ailleurs. Tu disparais, tu reprends une nouvelle vie, et tu nous laisses tranquille. Ou alors je te laisse ici, attaché à cette chaise, à ma merci, jusqu'à ce qu'arrive ma chère amie, Alexander a dû t'en parler, docteur Pommie. Elle est une très bonne psychologue.

Alors, tu choisis quoi : l'oubli et la liberté, ou la psy et la torture ?

Ma décision était toute prise. Je ne ferai jamais de mal à Alexander. Je ne lui briserai le cœur. Mais je n'avais pas non plus envie de me faire torturer par une psychopathe. Mais pour Alexander. Si ça peut le sauver. Si je peux me débarrasser de cette garce et de son père, alors je me sacrifie volontiers.

-Appelez la.

Il me répond de son sourire satanique :

-Très bien.


Putain, quelle galère. Mais ça en vaut la peine. 

je ne te laisserai pas ( en modification)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant