PDV Magnus :
Je cherche Alec pendant plusieurs heures, allant partout où nous sommes allés ensemble, les lieux qui lui tiennent à cœur. Mais je ne l'ai trouvé nulle part. Je l'ai bien sûr appelé, mais il ne répond pas. Pareil pour les textos, je lui en envoyés pleins, inquiet, mais aucune réponse. Il m'ignore peut-être, ou pire, il est encore trop paniqué pour répondre.
Je finis par arriver chez lui. Je sonne. Pas de réponse. Je re-sonne. Encore et encore. Je l'appelle. Le supplie de m'ouvrir. Je sais bien qu'il est chez lui, car il y a de la lumière sous la porte, et je l'entends respirer fort. Est-ce qu'il pleure ? Je crois bien que oui. Le pauvre, j'aimerais faire quelque chose. Je veux l'aider, mais il continue de ne pas m'ouvrir. Dois-je lui laisser du temps ? Oui, je reviendrai demain.
J'ai lu quelque part que dans ces moments-là, c'est une bonne idée de laisser de l'espace et du temps à la personne. Alors c'est ce que je vais faire avec Alexander. Je ne vais pas le laisser tomber, juste lui laisser un moment pour qu'il reprenne ses esprits pour qu'ensuite on en parle. Parce que c'est primordial.
Je ne vais pas pouvoir le laisser dans cette situation plus longtemps. Et il me faut des explications. Tant pis s'il se braque, je devrai agir et faire ce qu'il faut pour qu'il se libère de ce poids qui le met dans un état désastreux comme celui-ci. Je l'aime, alors je serai là pour lui. Et il m'aime aussi. Ce baiser. C'en est la preuve. Il me la rendu. Et je le sentais se détendre. Il était bien.
Enfin bref, pour le moment, je vais rentrer chez moi, en espérant le revoir à la fac demain matin. Sinon, j'irai le voir chez lui en rentrant des cours.
PDV Alec :
Ça fait une semaine que je ne suis pas sorti de chez moi. J'ai prétexté être malade pour que Jace accepte de faire mes courses à ma place et de les apporter chez moi. Et ça a marché, vu la tête que j'ai : le teint encore plus pâle que d'habitude, les cernes violettes sous mes yeux, le peu d'énergie que j'ai, et mon pyjama, Jace a cru à la grippe.
Il a voulu rester, mais je l'ai gentiment renvoyé chez lui en le remerciant mais en lui disant que je ne voulais surtout pas le contaminer et que j'étais assez malade pour n'avoir aucune conversation. Il n'a pas cherché plus loin et est parti en me faisant une accolade sur l'épaule et en me souhaitant un bon rétablissement.
Personne n'est au courant pour Magnus. Lui, il vient sonner tous les soirs, en espérant que je lui ouvre. Mais je ne fais rien. Ça me fait mal, c'est même de la torture. Savoir qu'il est là, tout prêt, repenser au baiser qu'on a échangé, l'entendre me supplier et me dire qu'il veut juste m'aider parce qu'il m'aime, et ne pas trouver ni la force ni le courage d'aller ouvrir cette porte, me tue. Ça me tue à petit feu. Je me sens me vider de jour en jour. Je passe mes journées les yeux fixés dans le vide, les nuits aussi, à cogiter. Je me repasse les cinq ans de thérapie sans le vouloir. Puis l'image de Magnus qui m'embrasse, et moi qui y répond revient. Alors ça recommence.
Je suis complètement perdu.
Mon père est passé me voir, en plus. Tout comme Jace, il est passé en coup de vent avec de quoi guérir une grippe. Il s'inquiète pour moi. Il m'a quand même demandé si ce Magnus avait à voir quelque chose avec ça, et je lui ai dit que non. Je ne veux pas l'impliquer là dedans.
En parlant de Magnus, le voilà qui frappe une nouvelle fois à la porte. Pendant une demi-heure, je résiste, plongé dans ma série. Jusqu'à ce que la voix d'Izzy se fasse entendre.
Je les écoute se présenter, et Izzy m'appelle en frappant. Je n'ai pas le choix. Fait chier.
Je me décide alors à contre cœur de me lever pour aller déverrouiller la serrure. A peine j'ai ouvert la porte qu'Izzy me saute dans les bras, un sac en plastique pendant à sa main gauche. Encore des trucs à manger. C'est sûr, je ne risque pas de mourir de faim avec cette famille.
J'évite le regard assassin de Magnus sur moi, même si c'est difficile. Mais je concentre tout de même toute mon attention sur ma sœur qui vient de rentrer dans ma cuisine et d'ouvrir mon frigo pour y déposer les aliments qu'elle a acheté.
-Faut que tu manges, frangin ! S'écris t-elle en continuant de ranger.
Elle se retourne vers moi et me dévisage comme si j'étais un yéti. Puis elle lève son bras droit en me désignant avec la même tête qu'elle a quand elle voit ma garde robe.
-Regarde toi ! Franchement, Alec, on dirait un cadavre. C'est quoi, ce que tu as déjà ? Jace et Robert me l'ont dit mais j'ai oublié.
Du coin de l'œil je vois Magnus lever un sourcil et me regarder encore plus intensément, attendant visiblement lui aussi ma réponse.
-La grippe. D'où la tête de cadavre.
-Mmmh.
Elle me scrute de la tête aux pieds puis fixe Magnus quelques instants, avant d'esquisser un sourire en coin avant de sortir de mon appartement en disant :
-Bon, à plus frangin. Je vais vous laisser tous les deux, visiblement vous avez des choses à vous dire. Et remets toi bien, hein ?
Elle sort sa dernière phrase en faisant un clin d'œil à Magnus, qui lui sourit en retour.
Juste après qu'Izzy soit parti, Magnus s'empresse de fermer la porte à clefs avant de les mettre dans sa poche arrière et de se tourner vers moi, qui commence à avoir peur de ce qu'il pourrait me faire. Ou me faire dire.
-Faut qu'on parle. Dit-il simplement mais durement.
Je la sens pas trop cette discussion. Mais bon, je l'ai bien cherché. Magnus a le droit de m'en vouloir.
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je ne te laisserai pas ( en modification)
FanfictionAlec est étudiant en droit. Sa vie est monotone. Sans histoire. Il est gay, mais personne n'est au courant. Il a été harcelé toute sa scolarité. Heureusement, ça s'est arrêté quand il est entré à la fac, mais son enfance a eu un effet néfaste sur lu...