Chapitre quatre

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La lumière trop vive pour mes yeux passait sans problèmes à travers les rideaux mal fermés de mon lit à baldaquin. Ma tête allait exploser. J'étais endolorie de partout malgré les potions efficaces de Madame Pomfresh. Les filles étaient encore plongées dans un sommeil profond, et c'était tout à fait normal puisque mon réveil n'affichait que 6 heures du matin, soit une heure avant l'heure de réveil prévu. Il fallait que j'en profite pour émerger de manière correcte, donc, direction la salle d'eau.

Le puissant jet d'eau chaude me fit un bien fou, il me permit de détendre mes muscles encore noués de sommeil et courbaturés des évènements de la veille. Je ne savais plus combien de temps j'avais passé sous cette douche, mais en sortant j'étais complètement requinquée.

Il faudrait que je me réveille plus tôt tous les jours, ma marque attirerait trop l'attention de mes camarades, et j'ai peur que l'une d'elles sache à quoi elle correspond, même de manière vague.

En remontant dans le dortoir, j'eus une vision qui me fit sourire, faisant appel à des souvenirs si proches et si lointain à la fois :

-Marlèneeeeeeeeuh tu vas te réveiller ou pas ? Soupira Lily tout en lui retirant d'un coup sec sa couverture.

-NON. Dormir. Marmonna la concernée en guise de réponse, avant de se retourner dos à la préfète pour se blottir à nouveau dans ses draps.

-Marlène McKinnon, ne me force pas à faire quelque chose que tu regretterais. Lèves toi, tu sais que sinon on n'aura pas le temps de petit déjeuner et tu vas passer la matinée à te plaindre parce que tu auras faim, menaça la rousse les bras croisés, réfléchissant sans doute à un plan B.

Si Harry a hérité des tactiques de réveil de sa mère, je plains la pauvre Marlène...

Pour toute réponse, l'endormie poussa un long soupir, avant de grogner que d'après elle, elle n'oserait pas.

La Lily si calme que j'avais rencontré la veille disparu pour laisser place à une tigresse qui se jeta sur le lit de son amie, avant de faire apparaitre une carafe d'eau glacée et... de la jeter à son visage.

Simple et efficace. Décidément, certaines choses sont héréditaires.

La réaction ne se fit pas attendre : en moins de temps qu'il le faut, Marlène se retrouva sur ses pieds à pourchasser Lily avec son coussin aussi trempé qu'elle maintenant.

Arrivée dans la grande Salle, Marlène fulminait toujours, me cheveux encore humides de la mésaventure du matin, et Alice pouffait silencieusement en repensant à la bataille de coussin qui avait eu lieu il y a quelques minutes.

Lily fit les gros yeux lorsqu'elle se rendit compte que les seules places disponibles étaient celles à côté des Maraudeurs. J'allais m'assoir à coté de Remus lorsque je sentis la main ferme de Lily m'agripper pour que je me mette entre elle et James, au grand dam de ce dernier.

Une dispute avait déjà éclatée alors que je venais à peine de me servir une tartine beurrée, mais apparemment, c'était chose fréquente puisque personne ne prit la peine ne serait-ce que de lever les yeux de son assiette : James et Lily faisaient cette scène quotidiennement.

-Mais Lily Jolie, je te dis juste que tu serais heureuse, argumenta le brun.

-Non, non et non James ! Quand est-ce que tu arrêteras de me harceler. Je ne veux pas sortir avec quelqu'un dont la tête peine à tenir entre les murs du château, et Merlin seul sait qu'il y a suffisamment de place, répliqua la tigresse d'un ton sec.

J'eu vraiment du mal à ne pas recracher mon verre de jus de citrouille par le nez... ils étaient comme chien et chat ! Mais tout le monde sait que les contraires s'attirent. Ainsi, j'allais pouvoir assister à leur histoire ... Harry m'en avait brièvement parlé lorsqu'il avait fait un saut dans les pensées de Rogue, et je savais que l'amour n'était pas au beau fixe durant leur 5ème année, surtout depuis « l'incident Severus ».

Le pouvoir des 5 de KenzazouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant