Chapitre treize

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-DEBOUT LA DEDANS !

Je baignais dans un bien être total, jusqu'à ce que Lily me réveille avec son amour légendaire.

-Questcequiya...marmonnai-je, essayant en vain de me protéger de sa voix avec mon coussin.

-C'est l'heure de se préparer pour Pré-au-Lard ! Debout debout debouuuut On a rendez-vous avec les garçons à 10 heures !

Ouvrant une demi-paupière, je jetais un coup d'œil à ma montre.

-Lily ?

-Oui ma chérie ?

-IL EST 7 HEURES DU MATIN ! Hurlais-je en me retournant dos à elle.

-Oui ! Le matin est là ! Donc... si tu veux être présentable, BOUGE !

D'un coup de baguette je me retrouvais sur le parterre glacé, saucissonnée par mon drap, me tordant dans tous les sens pour échapper à une carafe d'eau qui menaçait de se renverser sur ma tête.

-C'est bon ? Tu te lèves dans la joie et la bonne humeur ?

Je grommelais quelque peu avant qu'elle accepte de me libérer.

-Bon aller, va te doucher.

Sans essayer de marchander face à cette tête d'hypogriffe, je filais en direction de la salle d'Eau dans l'espoir d'émerger de manière plus douce.

Lorsque je remontais en haut, je pus constater que Lily avait étalé l'équivalent de toute ma valise en habits sur mon lit.

-Mais...qu'est-ce que tu fais ! M'exclamais-je

-Avec Lily, on a décidé que tu allais arrêter avec les pulls trop grands, les jupes longues et les cheveux explosés. Aujourd'hui, très chère, tu vas te faire belle, chantonna Marlène tout en sautillant.

-Je peux savoir pourquoi je dois faire autant d'efforts ? On va juste à Pré-au-Lard.

-Tu vas le faire. Parce que ça fait toujours plaisir de se faire belle, et de se sentir à son avantage ET c'est un ordre, répondit Lily d'un ton sans appel.

Avant que je n'aie eu le temps de protester, Marlène sauta sur moi et me fourra dans les mains une énorme boule de vêtements.

-Ne me dîtes pas que je vais devoir essayer tout ça... soupirais-je.

-Eh si ! Aller vite avant que Lily n'utilise sa baguette, me murmura la petite brune à l'aspect lutin.

Commença alors la séance de torture. Je du essayer au moins une dizaine de jean, le double de hauts et encore plus de paires de chaussures avant de trouver ce qui satisfaisait mes deux tortionnaires. Mais je devais avouer, que le résultat me plaisait bien. Vêtue d'un simple jean bleu taille haute moulant et d'un chandail corail assez ample, le visuel donnait bien.

Lily me fit assoir et elle s'attaqua à mes cheveux sans me demander quoi que ce soit.

-Je te préviens, des professionnelles ont baissés les bras face à cette crinière, ne te casse pas la tête je vais les ramasser en chignon serré...

-Pas question ! Je suis une coriace ! Ferme les yeux tu ne vas pas reconnaitre ta sois disant « crinière », assura la rousse.

Elle avait des doigts de fée. Sans forcer, ni se battre avec eux, elle les domptait progressivement. Crème, sort, soin, huile...et j'en passe. Au bout d'une bonne demi-heure, mes cheveux arboraient des boucles souples, et étaient doux comme de la soie. Elle avait réellement fait un travail d'artiste ! Même en quatrième année, pour le bal de Noel, alors que j'avais passé au moins trois heures à essayer, le résultat n'avait pas été aussi concluant.

Le pouvoir des 5 de KenzazouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant