Chapitre quinze

639 48 12
                                    

C'était étrange. J'étais d'accord avec Remus sur certains points : il y avait quelques petites incohérences dans la vie d'Hermione... Rien de grave, si ?

Bon d'accord, elle débarquait du jour au lendemain de manière assez... intrigante, personne ne la connaissait ou n'avait entendu parler d'elle, mais c'était normal, elle venait d'un autre pays, non ? En plus de ça elle était passée par des épreuves assez traumatisantes, c'est pour cela qu'elle reste assez vague sur son passé. Tout à fait logique. Ou presque. S'il y avait une chose qui ne l'était pas, c'était ces origines. Elle nous a raconté le premier soir qu'elle avait pu s'enfuir d'une attaque de mangemort grâce à un portoloin créé par son père, mais d'après les Serpentards, elle était une « sang-de-bourbe ». Non pas que les Serpents soit des sources fiables, mais pourquoi attaqueraient-ils quelqu'un qu'ils ne connaissent pas du tout sans raison, si on peut considérer que le sang en est une...

C'est quand même étonnant que ça soit Remus qui ait mis la baguette sur les ombres de la vie de notre amie, sachant que c'était moi qui l'avait « sauvé » la première fois. J'étais trop énervé pour lui demander la raison de l'attaque...

Enfin bref.

Elle nous avait peut-être menti. Pensait-elle qu'on allait la rejeter parce qu'elle était une née moldue ? Après tout, peut-être qu'elle s'était sentie exclue dans son ancien château... Autant de points qu'il va falloir éclairer. Personnellement, je ne vois pas pourquoi Remus réagit comme si elle nous avait trahies ou je ne sais quoi... Chacun a des secrets, et je suis d'avis de la laisser en paix jusqu'ç ce qu'elle décide de nous en parler d'elle-même. Je pense.

-James appel Sirius ! Redescend sur terre ! s'écria une voix dans mon oreille.

-James Charles Potter ! Pourquoi tu cries ! Geignis-je, en essayant de me protéger de toute agression auditive.

-Parce que ça fait bien 10 minutes qu'Hermione te parle et que tu as les yeux dans le vide !

En détourant le regard, je remarquais qu'en effet, la jeune fille me faisait face et me regardait avec un drôle d'air.

- Excuse-moi, tu disais ? Marmonnais-je gêné.

-J'étais en train de te dire de faire attention à ce que tu manges, répondit-elle, en baissant soudainement les yeux vers son plat.

-Parce que... ?

-Parce que trop de filles tournent autour de tes plats pour que cela soit innocent. Alors si tu ne veux pas te retrouver victime d'un philtre d'amour ou je ne sais quelle autre horreur, garde les yeux ouverts.

Effectivement, quelques mètres plus loin, un troupeau de dindes étaient en train de me fixer. Ou plutôt de fixer la petite cuillère de soupe que je tenais à quelques centimètres de ma bouche depuis quelques minutes.

Un tel manque de discrétion prouvait au moins qu'il y avait effectivement quelque chose de louche dans mon plat

-Evanesco, murmura Hermione.

Discrètement, elle remplit mon plat d'autre chose, sans se faire repérer par les greluches qui me pourchassaient depuis plus de quinze jours maintenant. Elle m'intima de faire comme si de rien n'était et de continuer à manger.

Quelques minutes après, une blonde plantureuse que je ne connaissais que trop poussa Hermione qui était assise à côté de moi, pour se coller de manière tout à fait inappropriée contre mon torse.

-Sirius chéri ! Tu m'emmènes au bal n'est-ce pas ? s'exclama la femme, en affichant un sourire niais au possible.

-Ce n'est pas au garçon de demander normalement ? demanda Hermione, visiblement agacée

Le pouvoir des 5 de KenzazouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant