Chapitre huit

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Ma bonne étoile semblait être restée en 1996.

J'étais sous la menace de deux des plus grands mangemorts de mon époque. Deux mangemorts qui nous ont attaqués au département des mystères, il y a pour moi moins d'un mois. Evan Rosier et Antonin Dolohov avaient manqués de tuer des êtres qui m'étaient cher, et ils me faisaient maintenant face.

Je les avais déjà affrontés, je connaissais donc une partie de leurs sorts issus de magie noire. Mais les voir ainsi, si proche de moi, faisait remonter à la surface des sentiments que j'avais essayé sans succès d'enfouir au plus profond de moi.

La peur.

Mon cœur s'emballait. Tout mon corps était figé. Je réfléchissais à toute vitesse pour trouver une solution qui puisse me faire gagner du temps.

Pendant ce temps-là, Rosier et Dolohov m'observaient, un sourire carnassier aux lèvres, tout en se rapprochant imperceptiblement de moi, leur proie.

La solution m'apparut clairement dans mon esprit embué par la peur : il ne servait à rien d'essayer de parlementer avec eux, seule l'attaque me serait d'une quelconque aide.

Passer à l'attaque.

Rosier était le plus proche de moi, je tachais donc de le faire reculer un maximum en lui décochant un coup de coude dans le ventre pour me laisser suffisamment de place afin de brandir ma baguette.

L'espace d'une seconde, je vis Dolohov hésiter, surpris par ma rapidité avant de passer à son tour à l'attaque.

-DIFFINDO !

Le sort me frôla, m'entaillant ainsi le bras, mais rien d'handicapant.

-EXPELLIARMUS !

D'un mouvement de baguette il bloqua mon attaque, mais ne put éviter la suivante.

-IMPEDIMENDA !

Le sort le frappa de plein fouet, il s'effondra sur le sol, ligoté par des liens serrés.

Pendant ce temps, Rosier essayait de récupérer son souffle qu'il avait perdu quelques instants plus tôt.

-SECTUM SAMPRA

Je ne connaissais pas ce sort, mais utilisé par ce monstre, je savais qu'il n'était pas innocent. Je pu l'éviter in-extremis, mais en ce faisant, je perdis l'équilibre et tombait à la renverse, me cognant violement la tête au passage contre le mur de pierre.

Ma vision se troubla légèrement. Ces quelques secondes où je dû fermer les yeux pour me ré éclaircir les idées suffirent à mon agresseur pour shooter dans ma main, envoyant valser ma baguette plusieurs mètres plus loin, et libérer son acolyte.

J'étais mal.

Sans baguette et sortant à peine de l'infirmerie, je ne pouvais assurer un corps à corps avec ces monstres.

-Mais c'est qu'elle a appris à se défendre cette sale sang de bourbe ! Cracha Rosier.

-Laisse-moi le plaisir de lui laisser une petite marque dont elle se souviendra le peu de jours qui lui reste à vivre, murmura Dolohov, sa voix tremblant de colère.

Rosier s'écarta, un sourire goguenard étirant la commissure de ses lèvres.

D'une seule main, Dolohov me prit par les cheveux et me plaqua avec une force inouïe contre le mur. Je ne pus retenir un gémissement de douleur. Après ce deuxième coup, je commençais à sentir un liquide poisseux et chaud s'écouler de l'arrière de ma tête.

De son autre main de libre, il me gifla.

Le coup résonnait dans ma tête.

Ma joue brulait. Les larmes s'amoncelaient dans mes yeux et menaçaient de tomber. Il ne fallait pas que je pleure. Je ne devais pas leur donner ce plaisir.

Le pouvoir des 5 de KenzazouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant