chapitre 8

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Les Jauregui sont rentrés chez eux depuis un moment déjà. Je suis dans mon lit en larmes, je ne sais pas quelle heure il est, j'ai mal et je suis sur les nerfs. J'en veux à Lauren et je m'en veux d'avoir des sentiments pour elle. Mais, comme toujours, elle me manque. J'ai l'impression qu'elle m'a trahie. Je suis sur le point de m'endormir quand mon téléphone vibre. Je n'ai même plus la force de l'atteindre, donc je ne le regarde pas et m'endors.

*Elipse*

**Driiiiiiiiiiing**

06h30. Je me lève avec des maux de tête violents. Je me traîne dans la salle de bain et là, je me rends compte des dégâts causés pendant cette nuit. Depuis deux semaines, je ne parle pas à Lauren et ça me ronge. Elle m'a écrit et appelé, mais je l'ai ignorée plusieurs fois.
Dans le miroir, je n'arrive pas à me reconnaître. J'ai des cernes, il y a des larmes séchées sur mes joues et mes yeux sont gonflés. Super, et je dois me rendre au lycée dans pas longtemps. Comment vais-je camoufler tout ça ? C'est à ce moment que je remercie le fond de teint.

Je me brosse les dents, file sous la douche, me fais un petit maquillage et je suis prête. Je descends avec mon sac sur le dos, prends mon petit déjeuner et embrasse ma mère, qui commence à me poser trop de questions sur mon état moral. Je la rassure et sors, hop, direction le lycée, youpi (ironie 😒).

Je suis devant le lycée. J'essaie de ne pas me faire repérer par les filles. Vous me direz : "Euh, petit génie, t'as oublié que vous êtes dans la même classe ou quoi ?" Ça, je le sais déjà. Au moins, si nous sommes en cours, je ne serai pas obligée de leur parler. Je continue de me faufiler entre les lycéens quand j'entends une voix qui m'appelle.

???: Camila

Moi: Tu veux quoi ? dis-je un peu agacée.

???: Tu ne peux pas juste être sympa un moment ?

Moi: Fiche-moi la paix, Lucy. Au fait, Lucy, c'est l'une des mille conquêtes de Lauren pour vous rappeler.

Lucy: Pas avant de te dire de t'éloigner de ma petite amie, sinon je t'assure que tu vas le regretter. Sur ce, à plus la moche.

Moi: Pfff, garde-la ta copine, j'en veux pas de toute façon.

Lucy: Pffff.

Je suis encore plus énervée que cette peste de Lucy vienne me parler, mais bon, j'essaie de me contrôler. Je souffle un peu avant d'entrer en classe. Dinah me fait des signes pour que j'aille m'asseoir près d'elle, Ally me fait un coucou tandis que Madame Magnifique n'est pas en classe, et je dois avouer que ça m'arrange. Le prof fait son cours depuis 20 minutes quand quelqu'un frappe à la porte. Je relève les yeux et croise les siens, mais ils ne sont pas comme d'habitude. Elle a l'air fatiguée et semble avoir pleuré. Elle se dirige vers sa place quand le prof l'interpelle.

Le prof: Mademoiselle ?

Lau: Monsieur ?

Le prof: Puis-je savoir les raisons de votre retard ?

Lau: Mon réveil n'a pas sonné assez fort pour me réveiller.

Le prof: C'est la raison la plus débile que j'ai entendue, arrêtez de me prendre pour un con.

Lau: C'est vous qui le dites.

Les élèves se mettent à rire.

Le prof: Vous allez voir le proviseur maintenant, et pour être sûr que vous y alliez, Mademoiselle Cabello va vous accompagner.

Lau: Pauvre con.

Nous sommes à présent dans le couloir, silencieuses comme des tombes, jusqu'à ce qu'elle prononce enfin quelques mots.

Elle: Tu comptes m'ignorer longtemps ?

Moi: ...

Elle: Au moins, Lucy, elle voudra me parler.

Moi: Va te faire foutre, Lauren.

Elle: C'est bon, je rigole. Pourquoi tu t'énerves ?

Moi: Parce que tu m'as fait du mal, Lau, et malgré ça, je t'aime toujours. Ça m'épuise, entre l'histoire avec Shawn, mon père débile qui ne veut pas me laisser voir ma petite sœur, et toi, je suis saturée, tu comprends ?

Elle: Camz, je suis désolée de ne pas t'avoir dit toute la vérité sur moi, d'avoir laissé cette fille m'embrasser dans les toilettes de ce Starbucks, sachant très bien que tu étais juste à côté, d'être une pauvre conne, d'être l'une des causes de ton mal-être. Écoute, bébé, je ne veux pas que tu sois en colère contre moi, car je ne supporte pas cette situation et... et puis merde ! Je ne sais pas si je suis amoureuse de toi, mais j'ai des sentiments forts à ton égard, et depuis que je m'en suis rendue compte, je peux t'assurer que je ne suis sortie avec personne, donc je refuse de m'éloigner de toi, car tu me manques.

Je reste bouche bée devant sa déclaration. Je dois avouer que la dispute entre elle et moi m'a beaucoup affectée et que j'ai donné trop d'ampleur à ce petit problème. C'est vrai, quoi, même si elle l'a embrassée, nous n'étions pas ensemble. En fait, j'étais seulement jalouse, oui, jalouse. Putain, depuis le début, c'est moi qui me suis emballée pour rien. Au moment où je veux répondre, nous sommes déjà devant le bureau du proviseur.

Moi: On en parle plus tard. Elle me fait un joli sourire et entre.

**Élipse jusqu'à la pause**

Di: Depuis un moment déjà, tu nous évites. Mais c'est quoi ton problème en réalité ?

Al: Je suis du même avis que Dinah, donc t'as intérêt à parler et à ne pas nous mentir.

Moi: Donc j'ai pas le choix ? Ok, je vais vous dire.

Di: T'imagines pas, ma belle.

Moi: D'accord. En gros, je me suis disputée avec Lauren et cette dispute m'a anéantie, je ne sais pas trop pourquoi.

Di: Parce que tu l'aimes.

Al: Dinah, maintenant tu te tais et tu laisses Mila parler.

Moi: Merci, Ally. Comme je disais, j'étais tellement énervée que je me suis renfermée sur moi, et je peux vous assurer que durant cette période, vous m'avez manqué et elle aussi. Ce matin, quand Monsieur nous a envoyées chez le proviseur, on a discuté et je pense lui pardonner, parce que oui, je l'aime. Dinah, t'es contente ?

Di: T'as pas idée, je suis aux anges.

Al: Tu vas nous tuer un jour, toi, dit-elle en riant.

Moi: Oui, entre toi et Normani ? En parlant du loup, elles apparaissent d'entre la foule et viennent vers nous. Putain, je panique.

Nor: Hey, les bitches !

Al: Tu es un cas désespéré, Norm.

Di: Laisse ma copine tranquille.

Lau: Ça doit être du sérieux, là. Nous toutes rions de plus belle.

Di: Qu'est-ce que Mme Gomez t'a dit ?

Nor: Ne me dis pas que t'es encore punie.

Lau: Du calme, elle m'a juste donné un avertissement, c'est tout.

Di: Ouf, donc ce soir, on peut faire un truc sympa toutes les cinq.

Moi: Je n'ai pas mon mot à dire alors ?

Di: T'as tout compris, princesse. Chut !

Moi: Je te boude.

Lau: Personne ne boude, et ce soir, c'est partyyy !

Di: T'emballe pas trop, miss je suis en kiff, mais c'est juste un truc simple, entre nous, chez moi.

Lau: Tant que Camz est là, ça me va. Elle me fixe et je dois avouer qu'elle est douée pour me faire rougir, cette fille.

In Love With Lauren (en Cours De réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant