Chapitre 27: Identité révélée

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La tête me tourne, et les journalistes ne me laissent aucun répit. Je n'ai pas la moindre idée de comment je vais bien pouvoir faire face à cette situation. Et quand mes parents vont l'apprendre... Mes jambes ploient à cette idée. Je vais finir punie à vie. Jamais plus ils ne me laisseront mettre un pied dehors, et si je peux pas sortir je ne pourrai plus jamais voir Adrien, et si je ne le voit plus jamais, il va finir par se marier avec une autre et AAAAAH !!! C'est trop horrible !!! Cette fois, c'est fini, j'ai tout perdu.

Alors que je sombre dans des pensées toutes plus sombres les une que les autres, une ombre s'interpose entre les journalistes et moi. Furieuse, Alya prend ma défense :

"Vous faites erreur, il ne s'agit pas de Ladybug. Comme vous le savez, je suis Alya Césaire, et je tiens le Ladyblog. Je peux vous affirmer que Marinette n'est pas Ladybug !

- Vous semblez proches toutes les deux, contre un des journaliste, c'est pour cette raison que vous aviez toujours autant de détails sur les missions de Ladybug ? Avez-vous acceptez de garder le secret de votre amie en échange d'interviews exclusives ?"

Ma meilleure amie semble au bord de l'implosion, outrée que l'on puisse la soupçonner de chantage sur une amie. Folle de rage, elle serre si fort ses mains que ses phalanges blanchissent. Alors qu'elle s'apprête à lui renvoyer une réplique des plus cinglante, Nino la devance :

"Il s'agissait en réalité d'un tournage d'un film."

J'eus le souffle coupé. Comment les journalistes pourraient-ils gober un mensonge pareil ! Je jettes un regard lourd de sous entendu à mon ami, persuadée que nous courrons tout droit à la catastrophe. Malgré cela, le jeune homme ne se laisse pas démonter, et poursuit son idée, sûr de lui :

"Il y a quelque temps, notre collège a tourné un film mettant en scène Ladybug et Chat Noir lors d'un sauvetage de Paris. Le court métrage a tellement été un succès qu'un investisseur nous a demandé si nous pouvions faire une suite ou un métrage un peu plus long. Marinette incarne le personnage principal, Ladybug, quant à la photo que vous avez pris il s'agit en réalité d'une des prises du métrage.

- Et quel sera le synopsis de ce métrage, questionne un homme qui finissait d'écrire la déclaration de Nino.

- Hum... et bien il s'agit de la vie secrète de Ladybug, en dehors de ses missions."

Je fusille littéralement Nino du regard. Sa tentative de nous "aider" va tous nous jeter dans la tombe. Si un article paraît sur ce soi-disant métrage, beaucoup chercheront à voir son contenu, et si ces personnes font choux blanc, elles finiront par se poser questions. Et quand bien même on tournerait ce film, les personnes vont vite se rendre compte de la ressemblance frappante entre Ladybug et moi. Nous sommes pris dans un cul-de-sac. Le piège commence à se refermer dangereusement et notre mensonge risque de nous attirer bien plus d'ennuis. Comme pour appuyer mes inquiétudes, un journaliste septique prend la parole :

"Et quel est donc ce mystérieux investisseur ? Et que gagne-t-il à prendre part à ce projet ?"

Je me rétracte derrière mes amis. Je reste sans voix, moi qui fonce tête bêche devant des personnes akumatisées me lançant des attaques pouvant me tuer, je reste pantoise devant une horde de journaliste épiant chacun de vos mots pour mieux vous piéger. Qu'est- ce qu'on peut répondre à ça ? Alors que mon cerveau turbine, c'est cette fois-ci Adrien qui vient à mon secours :

"Il s'agit de mon père Gabriel Agreste, directeur d'une chaîne de mode. Le but principal de ce clip en cours de tournage est de promouvoir sa toute nouvelle collection qui s'apprête à sortir. Différentes scènes et prises de vue seront réutilisées dans des publicités et des affiches. L'objectif est d'étendre vers d'autre pays où les mystères concernant les nouveaux super-héros de Paris commencent à faire sensations."

Les joues du garçon rosirent légèrement lors de sa prise de parole. Quant à moi, des goûtes de sueurs froides me dégoulinent dans le dos. Je transpire tellement que j'ai l'impression de nager dans la sueur. Un silence long et pesant s'en suit. Les journalistes nous scrutent du regard, cherchant à déterminer si oui ou non il s'agit d'un mensonge. Je n'entends rien d'autre que les battements de mon cur qui sont de plus en plus irréguliers. De la sueur me brouille la vue, à moins que ce ne soit des larmes. J'attends dans un silence de mort ma sentence. Coupable, je peux dire adieux à ma vie privée, mes amis, et je finirai peut être en prison. Innocente, et je finis actrice improvisée d'un film dont le personnage principal se trouve être moi-même. Et à moins que les gens soient aveugles, beaucoup risquent de me poser des questions sur la ressemblance entre Ladybug et moi. J'essaie de m'imaginer en train de leur répondre que le maquillage y est pour beaucoup et grimace à cette idée. Je pourrai trouver toutes les meilleures excuses du monde, ce film révèlerait mon identité secrète à tous. Au final, je ne trouve aucune de solution enviable plus qu'une autre. Le maître se poste à son tour devant les journalistes les poussant dehors avec l'aide de ses amis. À peine la porte se referme-t-elle que mes jambes me lâche. Je m'écroule au sol. Ne me laissant pas le temps de reprendre mes esprit, Maître Fu me prend littéralement par la peau du coup me faisant sortir, moi et mes amis par une porte secondaire donnant sur une autre rue :

"Dépêchez-vous d'aller voir le Papillon et ne revenez pas ici. Je vais essayer de me débarasser d'eux. Surtout, faîtes attention à vous. Si vous sentez que vous êtes en danger, sauvez-vous sans la moindre hésitation."

Sur ces mots, il nous claque la porte au nez. Nous ne prenons pas le temps de nous concerter et nous éloignons le plus loin possible de la maison déjà encerclée de journalistes et de chaînes télé en train de tourner leur reportage. Nous courrons droit devant nous. Adrien est en tête. Je n'arrive pas à croire dans quelle situation nous sommes. Jamais ma vie ne pourra être comme avant. Nous nous arrêtons essoufflés. Nous sommes devant la maison d'Adrien. Il se dirige vers la sonnette. Avant même qu'il est pu poser la main sur celle-ci, la grille donnant sur la cour s'ouvre. Je retiens mon souffle. Une chose est sûre, nous sommes attendus. Imperceptiblement, nous nous rapprochons les uns des autres pour nous donner du courage. Arrivés devant la porte, nous sommes paralysés. Je regarde mes amis. Je n'y voit ni peur, ni appréhension mais de la détermination, celle d'en finir une fois pour toute avec notre ennemi. L'imposante porte s'ouvre sur notre ennemi, nous dominant du haut de l'escalier. Adrien, leader de notre petit groupe soudé, s'avance prêt à faire face à notre ennemi, le Papillon, son père.

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Salut !!

J'espère que votre rentré c'est bien passé pour tout le monde !

Plein de doutes pour Marinette et un affrontement final à venir. Le dénouement approche !

Le face à face avec le Papillon la semaine prochaine, en espérant que nos héros réussissent à s'en sortir cette fois.

A bientôt !!

PS: la photo est un de mes dessin ;-)

Une vie de KwamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant