Une vie de Kwami

Chapitre 18: Le test d'initiation partie 1

Nous marchons à quatre pattes depuis près d'une demie heure sur un chemin ne faisant que zigzaguer, sans trouver aucune sortie. L'odeur de l'humidité me donne la nausée et mes genoux commencent vraiment à me faire souffrir. Nous en avons tous les trois assez de ce tunnel sans fin. Chloé se plaint depuis que nous sommes partis, je suis sûre qu'elle finira aphone d'ici peu. Cette idée en tête, je ne peux m'empêcher de pouffer de rire, ce qui n'échappe pas à langue de vipère, contrariée :

- On est enfermé dans cette grotte et ça te fais rire ! Je suis sûre que vous êtes derrière tout ça ! Je me plaindrai auprès de mon père.

Elle commence vraiment à m'énerver. Incapable de supporter une minute de plus ses jérémiades, je lui crache au visage:

- À vrai dire, je suis sérieusement en train de me demander si une fois que nous aurons trouvé la sortie, on te laissera enfermée ici pour ne plus t'entendre te plaindre. Tu es insupportable et surtout incapable de sav...

- Alya, attention ! me coupe Nino.

À peine sa phrase terminée, je me sens déjà basculer en avant. Tout se passe incroyablement vite, et pourtant j'ai l'étrange sensation de vivre cet instant au ralenti. Mon cerveau découpe chaque action une à une tel un ordinateur faisant au maximum le plein d'informations. Ne regardant pas devant moi je n'ai pas aperçu le trou béant juste en face de moi. Ma main ne trouve aucun appui. Je tombe la tête la première. Sous l'effet de surprise, je lâche la lampe à pétrole, culbutant à mes côtés. Lors de ma chute, mon corps se retourne sur le dos. J'entrevois les yeux de Nino, épouvantés, qui se retrouve parfaitement impuissant. Je crois l'entendre hurler avant que ma décente ne s'achève. Mon dos est le premier à heurter le sol, puis c'est au tour de mes jambes, mes bras et enfin ma tête. J'entends un craquement sinistre. Je doute qu'il soit annonciateur d'une bonne nouvelle. Cette dernière pensée en tête, je perds finalement connaissance.

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Point de vue de Nino :

Je me précipite là où Alya est tombée. Le sol se trouve à environ un mètre plus bas. Même si cela peut paraître peu haut, je suis parfaitement conscient qu'une chute d'une telle hauteur peut être fatale. Je cherche Alya à tâtons prenant soin d'éviter les éclats de verres et autres débris de la lampe à pétrole, désormais en mille morceaux. Le coeur battant, j'appelle Alya. Les gémissements de Chloé sont ma seule réponse. Ma main fini par agripper quelque chose ressemblant à une chaussure, je soupire, soulagé, avant de me rendre compte que cette chaussure n'est rattaché à aucun corps. Je jette l'objet et poursuis mes recherches. L'angoisse me noue mes tripes, je commence à être frustré de ne pas la retrouver. Elle est pourtant tombée juste devant moi, non ? À fleur de peau, je gronde:

- Chloé, au lieu de rester perchée, viens m'aider !

- Mais il fait noir. Et pourquoi j'aiderai cette fille ?

- Tu veux une raison ? Je t'en donne trois. Primo, Alya est une amie ou au moins une camarade de classe pour toi. Secondo, elle sais où se trouve la sortie et tercio, elle ferait la même chose pour toi si les rôles étaient inversés.

- Jamais de la vie !

- Tu sais Chloé, si tu n'as pas de vrai ami, c'est par ce que tu ne sais même pas ce que c'est qu'être une amie. Savoir être gentil, sincère et solidaire, ça te dis quelque chose ?

Mes yeux s'habitue petit à petit à l'obscurité. J'aperçois la silhouette de la blonde qui, piquée au vif, descend de son perchoir. À ma surprise, au lieu de me renvoyer une réplique cinglante, elle se met elle aussi à chercher Alya. C'est elle qui la trouve en première, elle m'appelle pour que je l'aide à la redresser. Maladroitement, nous essayons de la réanimer mais la belle métisse ne bouge absolument plus. Je prends son pouls. Je panique tellement que j'arrive à confondre son bras avec une de ses mèche de cheveux. Je saisis son bras et me concentre :