One name

Prologue

Du temps où nous vivons, le problème n'est pas le manque de naissances, loin de là. On dirait même qu'il y en a beaucoup trop.

Mais imaginez un monde où les femmes ne font plus confiance à leurs homologues masculins, et où le contraire est aussi vrai.

Imaginez qu'il n'y ait plus que trois cents naissances par an en France, dont seule une cinquantaine voulue. Imaginez ce monde où la race humaine est menacée d'extinction et où les enfants se font rare.

Le gouvernement changerait régulièrement, pensant à chaque fois être celui qui trouverait la solution-miracle, en vain. Tout le monde penserait qu'elle n'existe pas, que rien ne pourrait arranger les choses entre les deux sexes.

C'était dans ce monde-là que vivait notre héroïne, Lisa. On peut dire que c'était une des plus chanceuses, elle était née d'un vrai couple, d'un vrai amour. Elle avait toujours ses parents biologiques, très peu avaient la même chance, ne serait-ce que de connaître un de ses parents - (biologiquement parlant).

Vous pensez que ce n'est pas si exceptionnel de connaître ses parents biologiques, pourtant dans ce monde ça l'est. Dans ce monde qui pourrait être le nôtre.

Ce même monde qui pourrait faire du bien à notre chère planète, mais serait dévastateur pour notre espèce. Mais n'est-ce pas pour le meilleur ?

J'imagine que vous vous doutez que cette perte de confiance n'est pas arrivée par hasard et du jour au lendemain.

Au début, ce sont les femmes qui ont, petit à petit, perdu confiance en leurs opposés masculins. Avec tous les scandales de viols et d'agressions sexuels qui circulaient sur internet, les jeunes filles avaient peur et n'osaient plus fréquenter des garçons.

Et au fil du temps, les garçons se sont désintéressés des filles voyant que très peu étaient réceptives à leur technique d'approche – que ce soit en amitié ou en amour – et ne leur adressait presque plus la parole.

Les relations amoureuses ne se sont pas arrêtées pour autant, elles ont simplement diminué de manière considérablement. Ce qui nous amène à notre deuxième point positif de ce monde : plus personne ne méprise les relations homosexuelles, elles paraissent maintenant plus normales que celles hétérosexuelles.

Mais la majorité restait à présent des éternelles célibataires, n'avait que des relations purement sexuelles. Et si par malheur ils oubliaient de se protéger et que la femme tombait enceinte – et ça n'arrivait que rarement, ce qui a permis de pratiquement éradiquer la maladie du sida – elle abandonnait son nouveau-né à l'hôpital. Celui-ci étant chargé de le faire adopter par un couple. L'avortement n'était plus autorisé au plus grand malheur des femmes.

Ce monde ne doit pas vous semblez si terrible vu de cette manière, mais attendez de voir la suite.