Nos deux Lisa s'étaient retrouvées sur le toit d'un bâtiment. Sûrement un endroit où elles n'avaient pas le droit d'aller vu l'énorme possibilité du suicide.
« Tu as un plan ?
-Pas vraiment, mais j'ai déjà la porte de sortie qu'il nous faut.
-C'est-à-dire ?
-Mon père. Il est le dirigeant de cet endroit. »
Lisa guetta avec attention la réaction de son amie, mais celle-ci n'eut aucune réaction, comme si elle savait. Peut-être cachait-elle simplement très bien ses émotions, Lisa ne sut pas le déterminer sur le moment.
« Comment tu comptes t'y prendre avec lui ? Si tu es toujours là j'imagine que c'est parce qu'il veut que tu restes.
-Je ne lui demanderai pas. Je vais simplement tenter de saisir l'opportunité, ou plutôt toi.
-Je t'écoute le génie. »
Elles mirent un certain temps à élaborer leur plan. Dans leurs têtes, celui-ci était parfait, semblait infaillible. Mais l'exécuter fut plus difficile. Lisa n'arrivait pas à contacter son père. Évidemment son téléphone lui avait été retiré et les gardes refusaient catégoriquement de la laisser le voir. Elle dut alors se montrer plus maligne, passer au plan B.
Elle retrouva alors sur le toit du bâtiment principal et se plaça debout sur le petit muret qui servait de bordure. Elle se mis ensuite à crier :
« Amenez-moi au dirigeant de cet endroit ou je saute ! »
La force de son cri créa un grand rassemblement en bas de l'immeuble, rassemblement qui comptait plusieurs gardes paniqués. Sa stratégie fonctionnait.
« Descendez de là !
-Alors donnez-moi ce que je veux ! »
Quelques gardes partirent alors en courant chercher la personne concernée et revinrent après quelques minutes d'attentes. M. Brajia, déjà en colère et ennuyé, entama la montée des marches pour rejoindre sa fille sur le toit. Dès l'instant où il passa la porte qui menait au toit, celle-ci était déjà refermé par l'amie de sa fille.
« Dites-moi, que se passe-t-il ici ? Vous savez qu'au moindre signe de ma part mes gardes débarquent et vous arrêtent. Ils pourraient même vous tirez dessus !
-Garde tes menaces pour les autres.
-N'empêche qu'elles sont vraies.
-Assez parlé. Fais-nous sortir de cette Enfer.
-Les mots sont durs tu ne crois pas ? Comment toi, la personne la plus intelligente que je connaisse, ne peux-tu pas comprendre à quel point cette idée pourrait régler tout nos soucis ? Les femmes ne veulent plus nous faire confiance, nous n'avons plus le choix, il faut les obliger. »
Il tenta un léger rapprochement avec sa fille qui recula directement d'un énorme pas : la confiance qu'elle avait en lui était partie.
« Je t'en prie Lisa, tu vaux mieux que cela. Ne deviens pas comme toutes ses folles qui sont responsables du meurtre de cette pauvre fillette si jeune et innocente ! »
Lisa se tus. Elle ne savait même pas ce qui s'était passé ce jour-là. Et si son père disait vrai ? Et si c'était la seule solution ? Elle connaissait par cœur les problèmes d'actualités et celui-là était le pire de tous, il semblait infranchissable. Aucune solution n'avait marché depuis des décennies. Celle-ci, aussi inhumaine qu'elle paraissait être, était-elle la seule possible ?
« Ne te laisse pas influencer Lisa, ton père te mène en bateau. Ce sont ses gardes qui ont tiré sur cette fille, en plein dans le cœur ne lui laissant aucune chance de survie. Tu dois me croire ! Ne perds pas de vue notre objectif !
-Elle ment Lisa, je te le jure je n'aurais jamais permis cela ! »
Elle ne croyait pas son père, elle n'était pas naïve. Mais peut-être que cette expérience valait le coup d'être essayé pour la survie de l'espèce. Lisa était en plein débat philosophique, elle était en plein doute. Mais au bout de quelques minutes de silence, elle fit son choix :
« Lisa, laisse-le partir.
-Pardon ? Tu es plus maligne que ça Lisa. Je t'en prie. Ne suis pas ton père. Tu vaux mieux que ça. Tu n'es pas assez bête pour le croire. On doit partir ! Je dois partir !
-Fais ce que je te dis ! »
Son amie la dévisagea. Son père avait vraiment une énorme influence sur elle pour qu'elle change d'avis aussi rapidement. Mais Lisa avait beau ne plus vouloir partir, elle, elle ne restera pas ici. Elle sortit alors une lame tranchante de son mollet et d'un coup vif et précis, elle la planta dans la poitrine du père de son amie.
Cette action déclencha presque immédiatement un cri qui sortit de la bouche de Lisa. Elle s'accroupit alors auprès de son père, pleurant, priant pour que sa vie soit épargnée.
« Tu n'es qu'un monstre ! On avait dit sans violence !
-Les avis changent, comme les amies. »
Sur ces mots, elle sauta dans le vide du haut de la bordure du toit. Au même moment, la porte fut enfoncée par un nombre impressionnant de gardes. Ils prirent en charge leur patron avant de passer les menottes à sa fille, sous le choc du suicide de son amie, des larmes pleins les yeux et les joues.
On l'escorta jusqu'à sa chambre dans laquelle on l'enferma. Une magnifique robe bleu ciel était posé sur son lit avec un simple mot :
« Je sais que tu n'iras pas t'en chercher une seule, alors j'ai pensé que celle-ci pourrait te plaire
Papa »
Une larme traça une nouvelle fois sa route sur sa joue déjà humide. Peut-être n'était-il déjà plus de ce monde. Elle enfila alors la robe, prenant soin d'adapter son maquillage avec. Elle prit même le temps de se faire quelques tresses.
« Mesdemoiselles, le grand moment est enfin arrivé. Rencontrez les pères de vos enfants. »
Lisa aperçu la porte de sa chambre s'ouvrir sur un garçon de sa tranche d'âge. Il était plutôt grand, les cheveux blonds et les yeux bleus : le parfait cliché du garçon populaire. Lisa ne le reconnu pas directement mais la première phrase qu'il prononça lui rafraichit directement la mémoire.
« Enchanté Lisa, je m'appelle Lilian. Faisons donc connaissance. »
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One name
Ciencia FicciónLa société est au plus mal, l'amour entre un homme et une femme se fait beaucoup plus rare, les naissances ont diminué considérablement. En moins d'un siècle, la planète a perdu plus de la moitié de ses habitants. Le gouvernement est désespéré, si l...