On ne lui avait même pas laissé le temps de vraiment réaliser qu'elle était déjà à nouveau enfermée dans cette chambre qu'elle qualifiait à présent de maudite.
« Salut.
-Encore toi ? »
Lilian rigola légèrement, regardant le sol. Il avait participé activement à ses recherches, la qualifiant encore de future mère de ses enfants. Mais, maintenant qu'il l'avait enfin en face de lui, il n'était plus sûr de ce dans quoi il s'était embarqué.
« Je ne cèderais pas Lilian, on ne le fera pas.
-Ils ne te laissent pas le choix, comme à toutes les autres. C'est injuste et j'en suis conscient mais il faut se dire que c'est pour la survie de notre pays.
-Tu en es conscient ? Qui diable à réussi à te faire changer d'avis ? L'amour aide à changer mais à ce point-là c'est définitivement un génie.
-Il serait content d'entendre ça.
-Il ? »
Lisa ne cachait pas son étonnement, le garçon qui cherchait absolument à lui faire l'amour et à avoir des enfants avec elle était gay ? Elle avait eu définitivement trop de révélations en une journée.
Avant même que Lilian est eu le temps de contredire son interlocutrice, le directeur du Centre débarqua dans la chambre, visiblement furieux.
« Qu'est-ce que c'est que ce délire ?! Vous êtes censés faire des gosses pas prendre des nouvelles des relations amoureuses de chacun !
-On ne le fera pas.
-Pour la millième fois, vous n'avez pas le choix !
-Selon qui ? Vous les hommes puissants en costumes ? Il est hors de question que j'ai un enfant avec un homme que je n'aime pas et à mon âge !
-Je ne voulais pas en arriver là avec toi mais puisque tu es aussi têtue que ton père. Attachez-là ! »
Dès qu'il prononça son ordre, des gardes sortirent de son dos avec des cordes et des menottes. Lisa résista autant qu'elle put mais il était évident qu'elle n'avait aucune chance.
Tous ces membres furent accrochés aux quatre coins du lit. Elle en pleurait, cela lui faisait mal.
« Lâchez-moi !
-Parce qu'on doit te scotcher la bouche aussi ? »
Elle ne disait plus rien, totalement soumise. Elle priait le ciel qu'un miracle vienne couper cette horreur.
« Maintenant Lilian, c'est à toi de jouer. Je vous laisse.
-Attendez, quoi ?
-Elle est à votre entière disposition, vous ne trouvez pas ça excitant ?
-Non ! C'est malsain !
-Ce n'était donc pas une simple blague, vous êtes homo.
-Parce qu'en plus vous écoutiez notre conversation ?
-Votre père sera déçu de vous. Disposez.
-Je ne la laisse pas ici dans cet état ! Ce que vous allez commettre est un viol !
-Qu'il en soit ainsi. Gardes, sortez-le. »
Lilian fut emmené hors de la chambre. Il ne faisait lui non plus pas le poids contre les hommes armés. Malgré lui, il laissa alors Lisa aux mains du directeur. Les gardes le conduisirent dans le bureau du président, le tenant de force par le bras. Il allait définitivement passer un sale quart d'heure.
« Lâchez mon fils, vous voyez bien que vous le serrez trop fort. Qu'est-ce qui vous amène messieurs ?
-M. Wilson nous a chargé de vous dire que votre fils a refusé de passer à l'acte avec la jeune Lisa. Il nous aussi dit que votre fils était homosexuel.
-Laissez-nous. »
Les soldats sortirent de la pièce et fermèrent la porte. S'en suivis un silence. Aucun des deux n'avait vraiment d'entamer cette discussion. Mais des clarifications avaient besoin d'être faites.
« Explique-toi.
-Je ne suis pas gay, c'est simplement Lisa qui a tout compris de travers je ne pourr-
-Pourquoi tu ne l'as pas fait ?!
-Elle ne voulait pas ! Je n'allais tout de même pas l'obliger par la force comme cette brute l'a fait !
-Si ! C'est exactement ce que tu aurais dû faire ! Tu dois montrer l'exemple ! Ne pas te montrer faible !
-En violant quelqu'un ?! Il y a de meilleurs moyens papa ! On est tombé si bas !
-Et tu crois que c'est facile pour moi ? Ce nouveau directeur me rend la vie dure, il est juste insupportable !
-Alors vire-le !
-Si seulement c'était aussi simple. Il était le descendant logique de ce projet puisqu'il était l'associé de M. Brajia. Je ne peux pas le virer sans raison et je ne peux pas non plus révéler au monde les raisons.
-A combien de filles a-t-il fait ça ?
-Beaucoup trop.
-Il ne peut pas continuer ! On doit faire quelque chose papa !
-Si ton ami parlait enfin peut-être qu'on pourrait l'occuper un moment le temps de trouver une solution.
-Tu sais très bien qu'il ne dira rien. J'essaye de le faire parler tous les jours mais il a toujours pris soin de ne jamais me donner d'info.
-Alors il faut passer à la vitesse supérieure.
-C'est-à-dire ?
-La torture physique.
-Papa on n'est plus au Moyen-Âge ! On ne peut pas se permettre de faire ça !
-Ce sera sa parole contre la nôtre.
-Tu n'y penses pas sérieusement.
-Ce soir on aura nos infos, c'est décidé. Geoffrey fait le sortir. »
Ledit Geoffrey prit Lilian par le bras le forçant à quitter la pièce. Il n'en revenait pas. Il ne pouvait pas l'accepter. Mais il se promis une chose : Logan ne se fera pas torturer ce soir, même si ça voulait dire le laisser s'enfuir.
Au même moment, une jeune fille fébrile et fatiguée était allongée sur un lit taché d'une tache de sang. Elle était seule. Elle avait les yeux rouges à force de pleurer, les joues humides. Elle avait des douleurs indescriptibles et elle avait honte, elle ne savait pas exactement pourquoi, mais elle avait honte.
On lui avait donné une chemise d'hôpital blanche, comme si elle était malade ou gravement blessée. La vérité c'était qu'elle se sentait tout comme. Elle ne bougeait plus, ne pensait plus. Elle était comme morte.
Durant ces nombreuses heures immobilisées, elle avait eu la visite de soldats, d'infirmières. Mais aucun n'avait réussi à la sortir de la bulle qu'elle s'était créée. Elle ne voulait voir personne, elle voulait qu'on la laisse en paix.
Même l'énorme explosion qui avait touché le Centre ne la fit pas réagir. La porte était en feu, un des murs avait sauté, mais elle ne bougea pas, regardant le plafond, priant pour y rester.
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One name
Science FictionLa société est au plus mal, l'amour entre un homme et une femme se fait beaucoup plus rare, les naissances ont diminué considérablement. En moins d'un siècle, la planète a perdu plus de la moitié de ses habitants. Le gouvernement est désespéré, si l...