Les jours suivants furent durs. La France pleurait ses pertes. La presse avait été mis au courant de l'évènement qui s'était produit au Centre. La photo et le nom des dix-neuf personnes avaient également fuités. Il n'y eut que quelques pertes du côté du gouvernement, trois soldats pour être exact. La nation était en deuil pour eux.
Durant ces trois jours de deuil national, chacun était enfin rentré chez lui, même Candice retourna chez ses parents. Elle avait vécu des moments difficiles, elle avait besoin de réconforts. Ses parents l'accueillirent les bras grand ouvert, ils regrettaient profondément l'incident qui s'était produit lors de leur dernière entrevue.
Elle passa les trois jours à se faire chouchouter et réconforter dans sa chambre. Elle pleura une quantité impressionnante de larmes. Elle venait sûrement de perdre l'amour de sa vie. Elle ne se connaissait que depuis un peu plus d'un mois et pourtant, c'était comme si elle avait toujours été là. Elle lui manquait, tellement que ça la rendait malade.
Elle n'était pas la seule à avoir renoué avec ses parents ce jour-là : Ezra était aussi retourné chez ses pères. Mais iel eut moins de chance que son amie : ses pères ne l'acceptèrent pas comme iel était, ils repoussèrent leur enfant, comme Ezra l'avait craint quelques temps plus tôt. Iel en avait maintenant la confirmation : sa fugue était justifiée. Mais Ezra devait se l'avouer, iel avait espéré pendant tout ce temps que sa fugue était vaine, que ses pères l'auraient aimé et accepté au moment même où iel serait revenu dans la maison familiale.
Cependant, Ezra ne le vécut pas aussi mal que ce qu'iel aurait pu penser. Après tout, il avait une nouvelle famille à présent. Même si celle-ci battait des ailes ces temps-ci après la perte d'un de ses membres, elle existait toujours et iel se promit de la maintenir en vie.
Mme Brajia avait retrouvé son fils. Pendant tout ce temps, elle l'avait cru en sécurité avec son père, elle s'en voulait terriblement de l'avoir laissé aux mains du camp ennemi. Elle n'en cru d'ailleurs pas ses oreilles quand elle apprit qu'elle allait devenir grand-mère. Jamais elle n'aurait pensé que cela arriverait aussi vite, il était si jeune, il avait encore la vie devant lui et il allait perdre sa jeunesse à élever un enfant. Ce n'était pas cette vie qu'elle avait espéré pour son fils.
La mère de famille ne remarqua même pas dans quelle état se trouvait sa fille. Lisa ne mangeait plus, ne dormait plus. Elle passait son temps enfermée dans sa chambre, coupée du monde. Son secret, elle n'avait même pas osé l'avouer à sa meilleure amie ; elle avait honte. Elle comptait bien garder cela pour elle et elle était soulagée que la seule personne potentiellement au courant avait disparu de la circulation depuis l'enterrement.
Logan lui-aussi était repartis chez lui, avec ses pères. Ils étaient totalement d'accord avec l'engagement qu'il avait pris avec les Rebelles, ils trouvaient cela très courageux. Leurs retrouvailles furent simples et chaleureuses, tout ce dont Logan avait besoin en cette période de doutes et de remises en question. Il n'avait pas revu celui qu'il considérait comme sa moitié depuis l'enterrement, il avait essayé de le revoir mais impossible de savoir où il se trouvait : personne ne l'avait vu depuis ce fameux jour.
En vérité, Lilian était lui aussi retourné dans sa famille, à l'Élysée. Cela n'avait pas été facile pour lui de rejoindre la capitale sans argent. Ce n'est qu'au bout des trois jours de deuil national qu'il avait réussi à soutirer un billet de bus pour sa maison.
Quand il arriva enfin à destination, il eut un petit pincement au cœur : il retournait dans le camp ennemi à nouveau, il se renfermait à nouveau dans l'image du fils de président parfait hétéro qui avait participé à l'expérience de son père ; la liberté n'avait décidément pas duré longtemps.
A son arrivée à l'Élysée, il eut directement le droit à un câlin de son père. Lilian ne cacha pas son étonnement : ce n'était jamais arrivé auparavant.
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Ciencia FicciónLa société est au plus mal, l'amour entre un homme et une femme se fait beaucoup plus rare, les naissances ont diminué considérablement. En moins d'un siècle, la planète a perdu plus de la moitié de ses habitants. Le gouvernement est désespéré, si l...