Le médecin

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-Vous en faites une tête !

Chris était accoudé au bar, encore fatigué par la dure nuit qu'il venait de vivre.

Il ne cessait de penser à ce qu'il avait vécu la veille avec Yann.

Maurice l'avait tiré de ces pensées. Chris devait sortir un peu de ses pensées. Discuter un peu avec le barman lui ferait surement du bien

-Sale nuit, hein ?

-Ouais.

- Vous aussi vous avez été réveillé par les cris ?

-Les cris ?

-Ouais, cette nuit, un peu après le coucher du soleil, des cris stridents, se sont fait entendre dans le village.

-Ah bon ? Je... Je n'ai rien entendu pourtant...

-On aurait dit que les cris se baladaient dans le village. On n'a jamais réussi à les rattraper.

Chris restait silencieux.

-Etes-vous vraiment sur de n'avoir rien entendu ?

-Non, disons que j'ai... le sommeil lourd.

Louis fit son apparition.

-Chris ! On savait qu'on pouvait te trouver là !

-On... ? Dit l'intéressé avant de se rappeler que Louis n'était jamais vraiment tout seul.

-Tu as entendu les cris hier ?

-Non, on en parlait justement.

-Je te raconte pas la peur qu'on a eu avec Marcus ! Heureusement, Benoit est arrivé, il nous a soulagé et il...

-Benoit ?

-Il est le médecin du village.

-Je ne savais pas...

-Ca fait bientôt trente ans qu'il soigne les braves gens de ce villages. C'est lui aussi qui suit Louis et Marcus dans leur traitement.

-Oui, continua Louis, Marcus et moi, on aime bien Benoit. D'ailleurs, je reviens de son cabinet. Il veut te voir Chris. Il m'a dit que c'est urgent.

Chris se demanda ce que pouvait bien lui vouloir Benoit. Lui qui ne savait même pas qu'il était médecin deux minutes plus tôt.

Mais il devait avoir de bonnes raisons de vouloir le voir.

Il finit rapidement son café, paya, et s'en alla.

Le cabinet du docteur Benoit Ollys n'était pas loin.

Il rentrait dans la salle d'attente. Robert attendait, tranquillement, un magazine en main.

-Bonjour !

Le doyen leva les yeux de son journal.

-Bonjour ! Ca fait longtemps qu'on ne s'est pas vu !

-En effet.

Chris prit place à côté du vieil homme.

C'est à ce moment que le médecin fit son apparition.

-Ah Chris ! Je voulais vous voir. Si ça ne vous dérange pas, je vais d'abord m'occuper de monsieur Garenne.

Robert se leva et disparut dans le cabinet.

Chris patienta alors dans la salle, feuilletant les vieux magazines.

Lorsqu'enfin les deux homme sortirent du cabinet, Chris se leva, et entra dans le cabinet, accueilli par Benoit. Ils s'installèrent au bureau.

-Vous vouliez me voir ?

-Oui. Je sais que vous êtes à la recherche de l'Anonyme.

Chris était stupéfait.

-Avec tout ce qu'il se passe en ce moment depuis le faux cadavre, je pensais pouvoir faire confiance à la police, mais, je commence à m'inquiéter de la situation.

-Qu'est-ce que vous attendez de moi ?

-J'ai appris que cette affaire datait de puis plus longtemps que cette affaire de cadavre de cire. Et je sais que vous vous êtes mis en tête de retrouver le type derrière tout ça. J'aimerais que vous m'éclairiez à propos d'une chose...

Benoit ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit un paquet.

-J'ai trouvé ceci, ce matin.

Chris prit le paquet et l'examina. Il reconnaissait le symbole du soleil et de la lune. Aucun doute, l'Anonyme était derrière tout ça. Benoit glissa une lettre sur la table.

-J'ai aussi reçu ça.

Chris prit le message et le lut.

« Vous n'étiez pas là, la nuit dernière. Alors nous vous attendrons. Toujours à la même heure ».



L'AnonymeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant