Chapitre 3 : Frisson

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— Ça va mieux Bella ? me demanda Jasper en souriant.
Je me sentais tout de suite mieux.
— Il faut que je vous remercie de m'avoir sauvé la vie !
— Tu n'as pas à nous remercier, c'est naturel ! Nous n'allions pas te laisser mourir quand même ! répondit Jasper. Et puis s'il y a quelqu'un à remercier c'est surtout Alice ! A ce propos je vais vous laisser parler, je pense que vous en avez bien besoin ! A plus Bella, rétabli-toi vite, finit-il en souriant.
Jasper sortit de la chambre et Alice s'approcha de moi. Elle me regarda tendrement et son doigt effleura ma main, c'est là que je remarquai une cicatrice en forme de Lune.
— Ce n'est pas très joli, constatai-je.
— Et encore ce n'est que sur la main !
— Oui, j'ai eu de la chance dans un sens... Tu vois, tu y es arrivée finalement !
— Je suis désolée...
— Ne t'en fais pas ! Il me restait encore assez de sang, tu vois !
Un léger rire lui échappa et elle s'assit au bord du lit. Ses yeux dorés fixant les miens elle me caressa doucement la joue. Je tressaillis et détournai le regard.
— C'est grâce à toi si j'ai pu m'arrêter. Grâce à tes mots. J'ai compris que tu tenais à moi et ça m'a fait tellement plaisir. S'il en avait était capable mon cœur se serait affolé.
— Alice...
— Je tiens tellement à toi Bella !
Comme elle l'avait fait dans la chambre, elle approcha doucement son visage du mien. Plus la distance entre nos deux visages se rétrécissait plus les battements de mon cœur s'accéléraient. J'étais étourdie mais je mis mes mains sur ses épaules pour la stopper.
— Attends...
— Pardon... Je ferais mieux de m'en aller...
— Non ! Reste encore un peu...
— Je veux dire, définitivement. Je vois bien que ma présence te trouble. Tu aimes Edward, je ne veux pas tous gâcher ! Je vais partir et te laisser tranquille.
Alice commença à s'éloigner, aussitôt mon bras bondit pour agripper le sien. Elle resta retournée.
— Non ! Ne t'en vas pas... J'ai besoin de toi !
— Bella... Ce n'est pas bien... Tu n'as pas besoin de ça !
— Mais on s'en fiche de moi ! C'est toi qui compte, tu m'apprécies alors reste mon amie !
— Si ce n'était que de l'amitié... Ce serait aussi un peu pour prendre du recul par rapport à ce que je ressens que je m'éloignerais...
— Quoi ?!
Elle se retourna, s'empara de mes mains, les serra fortement, et me fixa à nouveau.
— Bon sang Bella ! Je t'aime...
Mon sang s'arrêta pendant quelques instants puis repartit pour faire bondir mon cœur.
— Et Jasper ?!!
— Jasper ! Depuis le premier regard que tu m'as accordé il a quitté la place qu'il avait dans mon cœur !
Sa phrase me pétrifia. Mes pensées se bousculèrent. Je ne savais plus quoi penser, plus à qui penser. Chacun des contacts que j'avais avec Alice me rendait folle, mais j'étais amoureuse d'Edward plus que tout. Je voulais passer ma vie aux côtés d'Edward mais pour autant je ne pouvais accepter qu'Alice me quitte à tout jamais. Elle tenait toujours mes mains dans les siennes. La sensation que ce geste me procurait n'aidait pas mon esprit à y voir plus clair. Une petite partie de moi voulait retirer ses mains des miennes, lui mettre une gifle et lui dire de partir et de rappeler Edward ; l'autre partie, la plus grande, voulait que je tire sur mes bras pour la déstabiliser et qu'elle tombe sur moi pour m'enlacer ou m'embrasser, dans le but que notre contact dure plus longtemps et soit plus intense, pour que le frisson que je ressentais soit encore plus fort. Mais pour le moment je profitais de ce contact précieux.
— Edward doit être au courant alors ! m'étonnai-je soudain.
— Non, je sais contrôler mes pensées quand je suis avec lui, il ne lit en moi que ce que j'ai envie qu'il lise.
J'en restai bouche bée.

Puis tout se passa très vite, je ne pus à peine distinguer les événements. Alice lâcha mes mains, sauta d'un bond léger sur le lit, s'agenouilla avec ses genoux de chaque côté de ma taille. Son visage se retrouva à quelques centimètres du mien, une troisième fois. Quand son nez se colla contre mon nez la scène ralentit et je pus, cette fois, distinguer les mouvements. Ses yeux se fermèrent et son nez glissa à côté du mien pour toucher ma joue. Ses lèvres s'approchèrent de plus en plus des miennes. Je sentais son souffle sucré me chatouiller le cou. J'aurais voulu la repousser mais c'était tellement agréable que mes bras ne répondaient plus à aucun mouvement. Mes yeux se fermèrent à leur tour et je sentis ses lèvres me frôler. Sa bouche ne fit qu'effleurer la mienne mais cela suffit à m'électrifier. Alice dut ressentir la même chose car elle recula aussitôt et se tapit dans le coin de la pièce le plus éloigné de mon lit. Son regard se perdit dans le vide. Elle tremblait.
— Ça va Alice ?!
— Excuse-moi... Je vais sortir...
Je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle avait déjà refermé la porte.
Ma tête se mit à tourner, je fermai les yeux et essayai de reprendre mes esprits en respirant doucement. Ce fut à ce moment que Edward entra dans la pièce.
— Ça va Bella ?
— Oui, c'n'est rien, j'ai juste eu un petit vertige.
— J'en parlerai à Carlisle.
— Non, c'est bon ça va.
Il emprisonna mon visage dans ses mains et colla son front sur le mien. Quand il parla son souffle caressa mon visage.
— Je suis là maintenant... Je te protégerai Bella...
Edward me regarda avec un magnifique sourire et se pencha sur moi pour m'embrasser. Son étreinte froide me fit frissonner et son baiser m'emporta. Je m'agrippai à sa nuque et lui caressai les cheveux. Il recula et me regarda toujours en souriant.
— Je t'aime Edward...
— Je t'aime Bella.
Son visage d'Apollon me sourit et je me sentis fondre.

La tension monte, Edward ne se doute toujours de rien... A la semaine prochaine ;)

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