Chapitre 7 : Edward... Edward !

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 Quelque chose de froid sur mon visage me réveilla. Quand j'ouvris les yeux j'aperçus Edward me regardant en me caressant la joue de sa main gauche.
- Bonjour ma belle, bien dormi ?
- Edward...
Je me cachai aussitôt sous la couette ne voulant pas lui montrer ma tête au réveil. Puis je me souvins que de toute façon il me regardait dormir la nuit et que de plus il devait être là depuis déjà un bout de temps. Je sortis doucement ma tête. Il rigola et me tapota le haut du crâne.
- Va te préparer, je t'attends.
Je m'exécutai. Lorsque je revins dans la chambre il m'attrapa et me colla contre son torse puis il me chuchota au creux de l'oreille.
- Tu m'as manqué... Je t'aime Bella.
- Même si cela ne fait que deux jours, tu m'as manqué aussi... Edward !
Il me retourna et plaqua son front contre le mien. Ces iris brillaient tellement qu'ils auraient pu m'éblouir. J'avais envie de ses lèvres, j'avais envie de lui... J'avais envie d'oublier Alice.
Ma bouche avança lentement et tendrement vers la sienne. Il entreprit lui aussi d'avancer. Vite, nos lèvres se connectèrent. Mon corps entra en ébullition et j'augmentai la pression que j'exerçai sur sa bouche. Je m'agrippai à ses cheveux cuivrés et il m'enlaça. Comme j'en avais envie, et comme plusieurs fois déjà, j'entrouvris mes lèvres pour essayer de rejoindre sa langue. À ma grande surprise il ne me repoussa pas et au contraire me laissa le loisir de caresser sa langue fraîche. Mes bras l'entourèrent et mes mains se baladèrent sous son t-shirt. Lorsqu'il posa ses mains froides dans mon dos je crus me sentir partir. Une fougue m'étreignit et je retirai son t-shirt ; là aussi il se laissa faire et entreprit même de retirer le mien. Les actions dangereuses s'amoncelaient et s'enchaînaient de plus en plus vite. Soudainement, avec souplesse et assez rapidement, il nous entraîna tout les deux sur le lit, et il se retrouva à califourchon sur moi. Il plaqua son torse glacial contre le mien. Ce contact m'éblouit, j'en perdis presque mon sens de l'orientation. C'était comme si nos corps ne faisaient plus qu'un. Puis il commença à me caresser le ventre. De mon côté je lui chatouillais doucement le dos du bout des doigts. Lentement sa main remonta sur mon corps en se rapprochant dangereusement de ma poitrine. Plus sa main se rapprochait plus mon souffle s'accélérait. Malgré la température proche des dix degrés de son être j'avais terriblement chaud. Je lui mordillais les lèvres quand je sentis un grondement sourd émaner de son torse. En une fraction de seconde il se retrouva, debout, haletant, adossé à la fenêtre.
- Pardon, c'est de ma faute, je n'aurais pas dû !
- C'est moi Bella... J'ai cru que je serais assez fort, mais il n'en est rien. Je n'y arrive pas...
- Ce n'est pas grave, lançais-je bêtement.
- A chaque baiser je manque de te tuer, ça devient infernal. Tu ne te rends pas compte comme c'est horrible pour moi de penser que je pourrais te faire du mal, qu'en seulement quelques secondes je pourrais t'anéantir. Le seul fait de penser que tu n'existerais plus dans ce monde me terrifie et m'est insupportable.
- Edward, ne m'abandonne pas ! Je t'aime plus que tout !
C'était effrayant, j'avais dit cela plus parce que je pensais qu'il m'aiderait à oublier Alice que parce que je tenais à lui. Et en plus de cela mes propos devenaient niais et doucereux.
- Je n'ai pas dis ça !
- J'espère...
Ne sachant plus quoi dire et ne voulant pas que la scène s'éternise, je me levai dans sa direction et l'embrassai à nouveau. Cependant, il me repoussa gentiment.
- Il vaudrait mieux éviter de recommencer tout de suite, m'avertit-il.
Forcée d'admettre qu'il avait raison je fis la moue. Il éclata de rire et déposa un baiser sur mon front.
- J'entends ton ventre gargouiller, ça te dis que je t'emmène prendre un déjeuner ?
- Il faut toujours que tu fasses tout à la perfection ! Lui dis-je en souriant.
Sans plus attendre il me prit sur son dos et me conduisit à sa voiture, la Volvo grise que je connaissais bien à présent. Il nous conduisit hors de la ville dans un restaurant dont je n'avais jamais entendu parler. C'était un restaurant japonais. Il ne pouvait pas lire dans mes pensées pourtant c'était tout comme, cela faisait une éternité que je n'avais pas mangé japonais, celui dans notre petite ville ayant fermé, et j'en avais bien envie.
- T'as vu comme le serveur te regarde !
- La jalousie te fait perdre la tête !
- Il va écrire son numéro de téléphone au dos de la note...
Pour une fois c'est moi qui me mis à rire. Mon rire décrocha un sourire à Edward et il se détendit. Effectivement, à la fin du repas, le serveur avait inscrit son numéro sur le papier de l'addition. En sortant du restaurant j'aperçus Edward lui lancer un regard lourd de sens ce qui me fit rire de plus belle.
- Olala, je n'ai pas envie de retourner en cours demain, lançai-je en m'installant sur le siège passager.
- Ça s'avère utile pourtant, beaucoup se demandent où tu es passée.
- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter...
Durant le trajet nous essayâmes de trouver ce que je pourrais dire à mes camarades en arrivant au lycée. Nous avions retenu l'idée suivante : ma mère étant tombée malade j'étais allée la rejoindre à Phoenix, mais je n'étais rentrée que plus tard car j'avais fait un malaise et que je m'étais blessée dans ma chute. Si certaines personnes venaient à parler de ma mère à Charlie je lui dirais que je n'avais tout simplement pas envie de leur dire que j'avais fui Edward. Et pour la cicatrice, j'essayerai de leur faire avaler que le chien de Phil m'avait mordue.
Edward et moi, satisfaits de nos trouvailles, sortîmes de la voiture tout sourire.
- Hé zut...
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Jacob arrive pour prendre de tes nouvelles.
Il m'embrassa, remonta dans la Volvo et démarra en trombe. Lorsque la voiture disparut au bout de la rue, celle de Jacob apparut de l'autre côté. Arrivé à ma hauteur il arrêta le contact et descendit. Il me sembla qu'il avait grandi depuis la dernière fois que je l'avais vu.
- Bonjour Bella, je viens prendre de tes nouvelles !
- C'est gentil Jacob, mais comme tu peux le voir je me porte bien, tu t'es déplacé pour rien.
Il ne m'avait rien fait, mais je ne pouvais m'empêcher de l'agresser à chaque fois que je lui adressais la parole.
- Je suis aussi venu pour te prévenir, dit-il sans broncher, il y a un Cullen qui rode autour de ta maison.
- Si tu parles de Edward, c'est normal qu'il « rode » autour de chez moi, il sort avec moi !
- Non je ne parle pas du rouquin, mais de sa frangine, Alice je crois, je l'ai vu quand je suis arrivé.
- Euh... merci de m'avoir prévenue dans ce cas !
Quoi ?! Il fallait que je me débarrasse de lui avant qu'elle ne fiche le camp.
- Excuse-moi Jacob, mais il me reste des devoirs pour demain, je dois te laisser !
- Pas de problème, je comprends. A plus Bella !
- Oui !
Je m'avançai tout de même pour lui faire la bise, ne voulant pas qu'il se plaigne auprès de son père et que cela détériore les relations entre Charlie et Billy. Son contact m'étonna, il était vraiment chaud comparé à Edward et Alice, et même comparé à moi.
Quand il eut disparu, à l'instar d'Edward, au bout de la rue, je me ruai derrière la maison à la recherche d'Alice. C'était elle qui avait posé des conditions et elle venait m'espionner ! Arrivée à la lisière de la forêt qui bordait notre terrain je me résignai à avancer et fit demi tour. À quoi bon, elle avait déjà dû filer en m'entendant arriver ou même en sentant Jacob débarquer. Je partis donc dans ma chambre, comme je l'avais dit à Jacob (cela me l'avait rappelé), faire mes devoirs pour le lendemain.

Alice ne peut-elle rien contre son irrésistible attirance pour Bella ? Prochain chapitre, le retour de Bella en cours, que se passera-t-il lorsqu'elle et Alice se croiseront de nouveau ?

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