Valandia. T1_Maudite

Chapitre 30 : Le campement

*J'ai été nominée !!

Voilà, c'est tout pour moi :') 

Nan... en vrai... ils ont choisi au pif !?  J'ai vu tellement d'histoire géniales qui avaient pas été prises !!! Je me sens un peu comme un imposteur, là --'

Bref, bonne lecture :)  *

Je lâche un petit cri puis murmure :

- Regarde ... Il y a d'autres gens. Nous ne sommes pas seuls !

- D'ici, je ne peux sentir aucune présence. Allons voir.

Boitant sur les rochers, gelées à cause de froid, du vent, nous arrivons, haletantes, devant les tentes que l'on apercevait de loin :

- Il y a quelqu'un ? Nous ne vous voulons pas de mal, nous voyageons comme vous dans ces montagnes !

Isis, les joues rosées à cause de la course, relève la tête :

- Ça ne sert à rien ! Il ... n'y a personne ici...

- Mais comment ...

- L'homme est un animal, nos semblables n'échappent pas à mes pouvoirs. Je ne décèle aucune présence de vie ici.

- Mais ... C'est impossible ! Les tentes, tout ce qui se trouve à cet endroit n'est pas arrivé là par hasard.

- Jade. Je suis sûre de moi. Il y avait bien des gens ici, mais ils sont....

- Morts.

Je termine sa phrase, épouvantée. Déambulant à travers des ustensiles de toutes sortes, des branches éparpillées provenant sûrement d'un feu éteint depuis bien trop longtemps, des toiles de tentes qui, maintenant que je les voie de près, sont entaillées à de nombreux endroits, sont tombées où encore déchirées comme on déchire un morceau de papier.

Les mots qui me viennent à l'esprit sont pour la plupart des mots que je n'avais auparavant entendus que dans la bouche des généraux revenant de bataille : désolation, destruction, mort, peur, horreur. Car s'en était une, de bataille.

Un combat à mort contre un groupe d'animaux destructeurs, si nombreux par ici. Les traces de griffes un peu partout ne laissent pas de doute. J'aimerais empêcher mes yeux de voir tout ça, mais j'ai l'impression de déjà connaître chaque trace de dents sur le bout des doigts. Au milieu du camp, je tombe sur ce que je redoutais depuis le début. Des ossements.

J'étouffe un cri d'horreur. Des os brisés jonchent le sol. Je détourne le regard, mais trop tard. Je sais que cette image sera imprimée à jamais dans mon esprit. L'image d'habits déchirés, de cheveux blonds sur le sol, de traces de sang séché.

Horrifiée, je ne parviens pas à faire un seul pas de plus craignant à chaque instant de tomber sur une scène semblable à celle que j'ai laissée derrière moi. J'entends la voix d'Oren, qui nous appelle et nous demande où nous nous trouvons entre les tentes enchevêtrées. Suivant ses paroles, ne me concentrant que sur ça, je traverse le camp en sens inverse, les yeux rivés vers les cheveux noirs d'Oren que j'aperçois à peine par-dessus le lieu du massacre.

Boitillant, tentant d'attirer mes pieds traînants vers lui, je le rejoins. Mes tremblements d'horreur se sont ajoutés à ceux causés par le froid. Je ne parviens même pas à articuler le moindre mot. Ce que j'ai vu est peut-être ce qui nous attend. Je ne peux pas me défaire de cette idée.

Je suis tellement perturbée, troublée, terrifiée, choquée et encore bien d'autre chose qu'Oren et Lory remarquent immédiatement mon visage encore plus pâle qu'il y a quelques minutes.

- Jade, que ce passe-t-il ? Qu'y a-t-il entre ces toiles ?

Le ton paniqué de Lory me fait réagir.