Tome 2 - Valandia. Méridia

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* Bonjour, je tiens à être honnête avec vous tous en vous disant que j'ai presque arrêté d'écrire Valandia actuellement, en raison d'un GROS manque d'inspiration, mais j'avais déjà écrit quelques chapitres du Tome 2, et je trouverais ça dommage de vous en priver ;) 

Attention, version ni corrigée, ni relue, préparez-vous psychologiquement (environ sept ou huit chapitres suivront ce petit-là ) ;) * 

Prologue

Je dévisage les cinq guerriers qui nous encerclent. Ils sont maigres mais pourtant leurs muscles saillent sous leurs tuniques recousues, et la plupart ont les yeux bouffis à cause des vents puissants qui balaient ces contrées. Personne ne parle, et les deux clans se dévisagent. Quand soudain le visage d'un des guerriers, celui qui semble être le plus vieux, se détend. Et cet étrange homme de la montagne s'adresse à nous d'une voix éraillée :

-Bon retour, Lory.

Chapitre 1 : La cité

Lory sourit, presque taquine :
-Lucen ? La dernière fois que je t'ai vu, tu avais encore des cheveux.
-Et toi tu avais moins de gosses. Qu'est-ce que vous faites ici ?
-Nous vous cherchions.
Elia interromps leur petit échange, s'adressant à Lory d'un ton amer :
-Vraiment ?
-Je suis désolée de ne pas vous en avoir parlé, Elia, mais je n'étais pas sûre qu'ils soient encore là. Je ne voulais pas vous donner de faux espoirs.
Le vieux guerrier repris la parole :
-Pourtant nous sommes coriaces, tu le sais mieux que personne.
Elle hoche doucement la tête :
-Mieux que personne. Peux-tu nous mener à la cité ?
-Je suppose que oui.
Isis s'accroche au bras de Lory :
-Il y a... une cité ici ?
-Oui. Deux mille habitants.
Lucen intervient :
-Trois mille cinq cents, maintenant. Ça fait un bout de temps que tu es partie, tu sais.
-Raison de plus pour y retourner au plus vite.
-A ta guise.
Aussitôt ils sautent de leurs poteaux de pierre.
-Et tes gosses, ils sont... ?
-Ils respectent la Règle. Tous. Est-ce que la cité est loin ?
-Lory. Elle est sous tes pieds.
-Alors qu'est-ce que tu attends ?
Lucen sort un petit sifflet de son uniforme terni et émet trois petits coups dedans sans qu'aucun son n'en sorte. Alors la terre tremble.

-Qu'est-ce que c'est ?
Immédiatement, Isis se redresse, armes à la main. Lucen prends son bras d'un geste qui se veut apaisant, et un des guerriers affirme pompeusement :
-C'est la force d'Odélon.
Mon premier réflexe est de penser que c'est impossible. Puis je me souviens que ces mêmes guerriers ont jailli du sol sur des piliers de pierre. Une idée soudaine traverse mon esprit. Une idée subite, insensée, un peu folle. Non, personne ne peut plier la roche à sa volonté. Personne sauf un Méridian. Méridian de la terre.
Alors que nous nous enfonçons de plus en plus profondément dans les entrailles de la terre, je me mets à croire et à espérer, que, peut-être, nous avons trouvé un endroit où les mentalités ne sont pas les mêmes, un endroit où humains et Méridians vivent en paix. Un monde dont mes amis rêvent depuis des années.

Enfin nous nous immobilisons. Le ciel n'est plus qu'un point lointain au-dessus de nous. Un morceau de roche de la taille d'une porte s'ouvre devant nous et nous nous engouffrons à l'intérieur. Ma gorge se serre tandis que l'ouverture se referme immédiatement derrière nous. J'ai l'impression que la terre m'avale.

Nous sommes dans une minuscule pièce en murs de terre, sans aucune ouverture. La lumière qui éclaire nos visages blêmes provient de cristaux incrustés dans la paroi, exactement comme ceux de la grotte que nous avons occupée avant de fui dans les montagnes. J'ai peur. Atrocement et simplement peur. Que va-t-il nous arriver maintenant ? Lucen répond à cette question muette :
-Odélon veut vous voir. Il arrive.
Je relève la tête :
-Qui est Odélon ?
Lory réponds avant que qui que ce soit n'ai pu parler :
-Le roi de la cité. Lui, j'aurais aimé qu'il soit moins coriace.
Nous parlons tous à voix basse, comme pour ne pas troubler le silence de la terre. Isis ose une question :
-Et comment est-il ?
-Disons qu'ici, tout est en pierre. Même le cœur du roi.
Personne ne répond. Alors un morceau de terre devant nous, solide l'instant d'avant, semble se liquéfier et disparaît. Dans l'ouverture se trouve un tas de fourrure et de soies, et, en-dessous, un homme. Une des guerrières lâche un ordre sec :
-Agenouillez-vous devant Sa Majesté.
Aussitôt tous les autres soldats tombent au sol, et je n'hésite qu'un instant avant de les imiter. «Sa Majesté » reste la seule personne debout dans la pièce. Enfin, c'est ce que je crois, avant de remarquer que ses petits yeux noirs fixent quelque chose derrière moi. Lory est toujours debout, aussi fière qu'une reine malgré la terre sur ses vêtements et son visage. Ses yeux bleus ne quittent pas ceux du roi quand elle affiche un sourire ironique avant de courber légèrement la tête :
-Sire.
Voyant que sa mère reste debout, Elia, qui était sur le point de s'agenouiller, y renonce :
-Je ne m'incline pour un homme que lorsque je connais ses valeurs.
Alors Isis et Oren se relèvent d'un seul mouvement. Et je fais de même. La tension dans la salle est presque palpable, et tous les guerriers attendent avec inquiétude la réaction de leur roi. Dans le silence étouffant, celui-ci s'esclaffe alors. D'un rire sans la moindre trace de joie.
-Je vois que tes marmots sont aussi fous que toi.
-Et je vois que tes guerriers sont bien dressés. Chacun pourrait adresser ses félicitations à l'autre, mais nous ne sommes pas là pour ça, n'est-ce pas ?
-Toujours aussi aimable.
Lory l'interrompit avant qu'il ne prononce un seul mot de plus :
-Nous voulons rester ici.
Je vois une ombre de surprise passer sur le visage d'Isis mais elle ne dit rien. Le roi... Odélon, je crois, lâche :
-Et la Règle ?
C'est Lucen qui prend la parole, cette fois-ci :
-J'ai déjà vérifié. Tout est en ordre. Pour eux tous.
Avec un sourire inquiétant, Odélon s'avance :
-Et bien, bienvenue à Méridia, mes chers. La Cité Méridianne.

Valandia. T1_MauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant