Battu. [TOME 2 Lena/Lenni]

Accepter.

Chapitre 42

Pdv Lenni

[Mercredi, jour des funérailles]

Voilà. Nous venons d'enterrer mon frère... Tout le monde a pleuré, j'ai pleuré, Lena a pleuré, Alexandra a pleuré... Je déteste ça. Je pourrais plus jamais l'avoir près de moi, plus jamais lui parler, plus jamais le voir. C'est pas possible... Il était bien trop jeune. Il était toujours joyeux, il avait encore des tonnes de choses à découvrir. La vie peut être si cruelle. 

Je viens d'arriver chez moi. Je dois ranger ses affaires... Je clean sa chambre, et la laisse intacte, comme s'il allait revenir... Je peux pas tout enlever et faire comme si c'était une pièce banale. C'était sa pièce. Alors je nettoie tout, je veux juste que sa chambre soit plus propre et plus belle qu'elle ne l'a jamais été. Une fois que j'ai finis, je prends mon cell. Je dois annoncer ça à mes fans, mais je veux pas non plus étaler ma vie sur les réseaux. Je choisis une photo où Enzo et moi étions entrain de rigoler, parce que je l'embêtais, et la poste sur Instagram avec pour légende "Rest in peace, lil brother...". Ça me fait tellement mal, j'éteins aussitôt mon cell et le jette presque sur le plan de travail de la cuisine. Je repense au fait que tout ça est à cause de mon père et commence à m'énerver tout seul. Jusqu'à ce que j'abandonne et que je me mettes à pleurer en me laissant glisser jusqu'au sol et en me recroquevillant...

Chapitre 43

Pdv Lenni

Puisque maintenant je suis tout seul à la maison, je dois trouver de quoi m'occuper... Mais j'ai même pas envie de m'amuser, j'ai plus goût à ça pour l'instant. Alors je décide de ranger la maison toute entière, de faire le ménage. J'y passe au moins deux heures, et arrivé devant une armoire que personne n'avait le droit d'ouvrir à part mon père, je reste statique. De toute façon il habite plus ici. Je prends donc la clé qui l'ouvre, et fait une découverte qui m'effraie au début. Son fusil de chasse. Je le regarde quelques secondes, hésitant, et me décide finalement à le prendre. J'observe chaque détail de cette arme, que je prends pour la première fois dans mes mains. Peut-être... Peut-être que je pourrais l'essayer. Je ne veux blesser personne, juste tirer un coup, voir ce que ça fait. Alors je prends les munitions, le charge, et sort dans le jardin. Ya juste une chose, si je tire, ça va faire du bruit, et je veux pas attirer l'attention non plus. Je décide finalement d'aller dans la forêt la plus proche en passant par des chemins que presque personne ne connait. Je me retrouve vite au milieu des arbres. J'ai d'ailleurs un peu peur de me perdre, mais je me sens aussi plus libre. Bref, je me place avec le fusil, et je vise un arbre déjà mort. Je ne suis pas vraiment sûr de moi au moment de tirer, et le recul me surprend plus qu'autre chose. Je baisse alors le fusil, et m'approche de l'impact pour l'observer. Je ramasse la douille, elle est complètement explosée. Normal en même temps. Je reste là à penser pendant quelques secondes, puis décide de retourner chez moi. Ça suffit pour aujourd'hui...

Chapitre 44

Pdv Lenni

[Lendemain]

Ce matin je me réveille avec un vacarme pas possible dans le salon. Je me demande ce qui se passe, et enfile un t-shirt avant de descendre à toute vitesse les escaliers. Je tombe alors sur mon père, entrain de retourner le salon, sans que je sache pourquoi.

Lk : Eh mais qu'est-ce qui te prends ça va pas ou quoi ?!

Il tourne la tête vers moi et me regarde avec ses yeux pleins de colère avant de vite s'approcher.

Plk : Toi tu ferais mieux de la fermer !

Lk : Je me demande juste pourquoi t'es entrain de saccager le salon dans lequel tu n'habites plus depuis un an !

Il me plaque alors contre le mur en m'étranglant presque.

Plk : Il est où !?

Lk : Je sais même pas de quoi tu parles...

Plk : Le contrat de divorce. Il est où ?!

Lk : Mais qu'est-ce que j'en sais moi !

Plk : Si tu me mens...

Lk : Mais de toute façon même si je savais je te le dirais pas. T'es naïf de croire que je vais t'obéir à tout bout de champ.

Il serre un peu plus ma gorge et finit par me lâcher pour s'en aller en tapant contre le mur. Je tombe un peu d'épuisement, et reprends difficilement mon souffle en me touchant le cou. Ça fait flipper de se faire étrangler...