Battu. [TOME 2 Lena/Lenni]

Pris en flag.

Chapitre 45

Pdv Lenni

Une fois mon souffle repris complètement, j'observe l'état du salon, et repense à hier, avec le fusil. Après ce qui vient de se passer j'ai juste envie de me défouler pour pas exploser sur la première personne que je rencontre. Alors je prends un sac, y range plusieurs canettes vides, et m'en vais le fusil à la main. J'arrive au milieu de la forêt. Je pose mon sac et en sort les canettes pour les aligner un peu plus loin devant moi. Je prends le fusil en main, et imagine mon père a la place des canettes. Je tire sur chacune d'elle sans en rater une seule. Et au fil des tirs, je me sens mieux... J'ai peut-être trouver un moyen d'extérioriser ma colère et tout ces autres sentiments qui me font détester mon père. Même si j'avoue que ça peut être dangereux. Le recul de l'arme me détruit un peu l'épaule, mais je m'en fous. Je veux à tout prix venger mon frère, je lui ai promis. Je ne veux pas qu'il soit mort pour rien, je veux que sa mort serve à quelque chose. Mon père n'y fait même pas allusion, mais je compte bien lui balancer à la figure un de ces jours. Enfin bref... Je passe le reste de la journée dans la forêt, à m'amuser avec ce fusil. Je saute le repas de midi mais rien à faire, de toute façon j'avais pas faim... Je suis limite dépressif depuis qu'Enzo n'est plus là, il n'y a que Lena qui arrive à peu près à me faire vivre normalement quand je suis avec elle. Du coup, je crois même que je m'endors sur un tronc d'arbre, avec juste le bruit reposant de la nature dans mes oreilles...

Chapitre 46

Pdv Lenni

[Une semaine plus tard]

C'est vraiment l'apocalypse dans ma tête. Je sais plus où j'en suis, je suis paumé, plus rien ne va dans ma vie. J'ai plus mon frère, ma mère est à des centaines de kilomètres et je ne sais pas quand elle reviendra, elle n'est au courant de rien, et mon père profite que je sois encore plus seul pour me faire la misère. Au final seule Lena et sa famille sont là pour moi. Et heureusement, sinon j'aurai complètement pété les plomb. Enfin, bref... J'ai pris l'habitude de partir en forêt et de me servir du fusil quand je vais mal, Lena n'est pas courant. Ça m'aide à me re-concentrer et évacuer ce qui me rends mal. Actuellement, j'en reviens, je rentre chez moi. Et je ne m'attendais absolument pas à voir Lena devant ma porte. Je m'arrête de marcher en la voyant, et réfléchis quelques secondes. Je décide de passer par derrière la maison, par la fenêtre du bureau. Je me dépêche de ranger le sac et tout ce qui va avec, et entends ma copine entrer juste au moment où je ferme l'armoire de l'arme à clé... Je stoppe tout mouvement, soit je suis pris, soit j'ai de la chance.

L : Qu'est-ce que tu faisais ? J'ai appelé tu répondais pas...

Lk : Je... Je nettoyais l'armoire, mon cell devait être en silencieux...

Chapitre 47

Pdv Lena

L : C'est bizarre que tu réfléchisses pour dire ça.

Lk : Noon, je vois pas pourquoi...

Je sentais que Lenni me cachait quelque chose, mais je ne savait pas quoi. Je regarda alors l'armoire qu'il venait de fermer à clé, pris celles-ci et l'ouvris. Je fus stupéfaite de voir un fusil là-dedans...

L : Lenni, t'es sérieux ?!...

Lk : Non mais attends, c'est pas...

L : *le coupe* C'est pas ce que je crois ?! Bah vas-y explique-moi alors.

Lk : Je m'en sers juste pour me défouler, je vais dans la forêt et je tire avec, c'est tout... Je blesse personne j'te jure.

L : T'es au courant que ya d'autres moyens pour se défouler ?! Genre, je sais pas moi, un punching ball peut-être ?!

Lk : Oui bah ça va, je suis tombé dessus par hasard et j'ai voulu essayer...

L : *soupire et croise les bras* Tu me désespères Lenni j'te promet...

Voyant qu'il étais assez honteux de lui-même, je m'approche de lui et lui prends une main.

L : Je sais que t'es en deuil, que t'as la haine, et que tu sais pas quoi faire, mais crois-moi, c'est pas la solution...

Lk : Je sais...

Je le regarde avec compassion, et dépose un léger baiser sur ses lèvres.

L : Allez viens, on va chez moi, ça te changera les idées...

Je l'entraîna avec moi tandis qu'il acquiesçait. Je lui laissa quand même le temps de fermer la maison, puis je m'appuie contre lui et nous partons comme cela. J'arrive même à le faire rire un peu sur le chemin.