Chapitre 5 : Se rencontrer à nouveau

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Après cette abominable expérience visuelle , la comtesse et moi même retournons au manoir. Le retour se fait dans le plus grand des silences, elle a bien vu que j'avais été choqué par ce que je venais de voir. Déjà que je ne suis pas un grand partisan des gang-bang alors les orgies encore moins.

- Madame.

- Oui ?

- Serais-je encore obligé d'assister à d'autres orgies ?

- Bien sûr que non. J'ai bien vu la tête que tu faisais.

Et bien voilà une bonne nouvelle. Ce genre de débauche me dégoûte à fond.

Si vous vous posez la question de la temporalité, de nos jours la notion de jour, de nuit et des heures est erronée. Les êtres vivants n'ont pas vu le soleil depuis longtemps et ma génération, moi y compris ne l'a jamais vu ni aperçu.

Après être rentré, la seule chose que je veux c'est revoir Thomas. Peut être diriez vous que j'ai craqué pour ce jeune homme. Et bien qui sait... peut être...

Quelques heures plus tard ma maîtresse m'appelle. Je descends alors de ma chambre jusqu'au rez de chaussée.

- Qu'y a-t-il madame ?

- J'ai besoin que tu viennes avec moi.

- Puis je me permettre de vous demander la raison ?

- Il faut que je me rende au conseil des Dix et je veux que tu m'accompagne. Bien évidemment tu resteras à l'extérieur de la salle , les esclaves n'ont pas le droit d'assister à ce conseil.

- Bien Madame.

Oh mon dieu.. c'est fatiguant d'être traîné partout comme un petit chien. Après je pense qu'elle me considère comme un animal de compagnie. Bon tant qu'elle ne me considère pas comme un objet ça me va. Enfin bref revenons à cette "sortie".

Elle m'emmène avec elle dans sa voiture et quelques minutes plus tard nous nous retrouvons devant le palais du Grand Laxos. L'architecture ressemble à celle des églises baroques du nord de la région occidentale avec tout de même une touche contemporaine par la représentation de statues masculines nues en calcaire bleu , roche qui n'existait pas autrefois mais qui est maintenant exploitée dans la région. Une certaine harmonie fascinante se dégage du bâtiment à l'image des Laxos.

Ainsi nous entrons à l'intérieur qui est aussi beau que l'extérieur. Nous montons ensuite dans un ascenseur en bion*. Nous arrivons au dernier étage dont la vue qui y est offerte est juste magnifique, splendide. Mais nous n'avons pas le temps de nous y attarder. Ma maîtresse marche au pas de course.

Nous arrivons alors devant une grande porte , impressionnante je dois dire. Dessus, étaient sculptées des spirales sans aucun autre motif.

Tandis que j'admire les motifs , le comte de Stayle arrive avec son esclave favori , Thomas. Oh mon dieu ! Je ne me suis même pas changé !

- Et bien ma sœur , vous êtes légèrement en avance.

- Comme vous mon frère . Je vois que vous avez ramené votre favori.

- Et vous votre chien. Allons y ma sœur.

Le frère et la sœur entrent dans la grande pièce refermant la porte derrière eux nous laissant seuls Thomas et moi.

- Hum... Alors ça va ?

- .....

Oh l'idiot ! J'aurais dû dire autre chose qu'une phrase aussi bidon.

- Comme d'habitude, je vais bien merci.

- Euh... Ça se passe bien avec ton maître ? Enfin... j'ai entendu dire que c'était pas la joie d'être son esclave.

- Je trouve que c'est juste une question d'habitude, on s'y fait au bout d'un moment. Il n'y a pas de quoi dramatiser. Et puis dans l'histoire il y a eu beaucoup d'hommes extrêmement cruels et pervers.

- Ce n'est pas faux mais quand même...

- Ce sont les Laxos qui ont sauvé les humains. Eux même qui ont supplié ces êtres supérieurs pour leur survie. Je ne pense pas que les hommes ont leur mot à dire. Tu t'es fait esclave toi même alors tu n'as rien à redire. Tes propos m'agacent. On vit dans le luxe et nous avons tout ce dont nous avons besoin.

En vérité je sais très bien qu'il a raison. Je ne devrais pas me plaindre mais entendre de tels propos dits sèchement de sa part me donne un pincement au cœur.
Voyant mon expression désolée il tente alors de me rassurer ce que j'apprécie énormément et qui me donne chaud au cœur.

- Je ne voulais pas être méchant avec toi. C'est juste que voir des gens se plaindre. Je n'avais pas l'intention de te blesser.

- Merci mais ne t'en fais pas après tout tu as raison.

- Si tu veux je peux demander un jour de congé à mon maître pour venir te voir. J'essaierai de le convaincre afin que nous puissions nous revoir. Je t'aime bien.

- De mon côté je verrai avec ma maîtresse alors. Quand est-ce que tu voudrais qu'on se voit ?

- Et bien je verrai ça avec mon maître d'abord.

- Bien alors. Hum moi aussi je t'aime bien.

En vérité je craque pour lui mais je ne vais pas lui dire pour l'instant. Il a l'air très sensible et gentil. D'habitude j'aime les hommes audacieux mais pour une fois je craque pour quelqu'un qui n'est pas mon genre de base. Pourtant je sens que cet amour n'es pas sain et qu'il vaudrait mieux que je n'avoue pas mes sentiments. Cela risquerait de causer de nombreux problèmes. Déjà que ce que je suis en train de faire est probablement très risqué.

*Le bion est un terme que j'ai inventé et qui désigne un verre solide qui donne des reflets rosés à la lumière.

Les élus d'Edenis ( en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant