Chapitre 12 : Alpha

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Comme la tradition l'exige je me fais raccompagner au domaine par un serviteur de mon maître qui est entre autre Echile. Et oui, il m'a permis de l'appeler par son prénom. Il se sent plus à l'aise ainsi et moi aussi d'ailleurs.

Arrivé à la demeure et une fois entré, j'aperçois Echile assis sur un fauteuil rouge en velours. À croire qu'il adore le rouge... Il est en train de fumer quelque chose que je ne connais pas. Je lui pose donc la question.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Oh ça ? Un cigare, il y a bien longtemps les humains en fumaient. Je l'ai sorti de ma collection personnelle. J'en avait envie.

Euh...ok... mais ça pue un peu...

- Tu en veux ?

- Non merci.

- Approches toi.

Je me rapproche donc de lui bien évidemment.

- Qu'est-ce que tu as au visage ?

- C'est rien du tout.

- Non ce n'est pas rien. Qui t'a fait ça ?

Il passe tendrement ça main sur la trace encore bien rouge.

- C'est Thomas. On s'est disputé et...

- Quoi ? Tu as réussi à le faire sortir de ses gonds ?

- On parlait juste et tout d'un coup il s'est énervé.

- Intéressant....

Euh...quoi ? Je peux savoir ce qui est intéressant ? Le fait qu'on était sur le point de se battre ?

- Comment ça ?

- C'est la première fois que ça arrive. Tu dois être spécial pour lui.

Vu comment il me parle j'en doute.

- Je...

- C'est bon signe.

- Mais je n'ai pas envie de me faire frapper encore une fois.

- Il ne le fera plus. C'est clair qu'il sera plus gentil avec toi. Ça fait des années que je l'observe et j'ai compris sa façon de penser. Lucio a sans doute entrepris de le punir et vu que Thomas et quelqu'un de réfléchi il ne le fera plus.

- Lucio ?

- C'est le nom de naissance de Luxer de Stayle. Ne me demande pas comment je le sais, je préfère ne plus y penser.

- Pourquoi a-t-il changé de nom ?

- Personne ne sait. Désolé de ne pas pouvoir répondre à cette question mais même sa sœur n'en a aucune idée. Mais ce qui compte c'est le présent, le passé n'a pas d'importance. Tout ce qui compte c'est que tu puisses arriver à mettre Thomas de ton côté et pour l'instant tu es sur la bonne voie.

- Je n'en ai pas l'impression...

- Bien sûr que si. Tu es quelqu'un de bien et je suis persuadé qu'il la senti.

Moi ? Quelqu'un de bien ? Il n'a pas fumé qu'un cigare là ! Je ne suis pas du tout un modèle de vertu du tout.

- Mais...

Il met son index sur ma bouche.

- Chut. Tout ce que je te dis et te dirais est et sera vrai. Je suis là pour te guider.

- Pourquoi toute cette attention ? Pourquoi prendre soin de moi alors que je ne suis qu'un esclave ? Pourquoi êtes vous comme ça ? Pourquoi moi ? Je ne comprends pas.

- Parce que tu es différent. Tu es l'humain par excellence. Tu es comme un humain des temps ancien avec ses défauts et ses qualités. Tu es comme un loup alpha qui a besoin d'une meute. Tu n'es pas fait pour être un esclave. Cependant c'est ton destin de passer par ce stade.

- Je ne saisis toujours pas. Je ne comprends pas le pourquoi du comment.

- Tu comprendras quand le moment viendra. Ne t'en fais pas. J'aimerais juste te dire que j'ai connu ta mère.

- Quoi ? Comment  ça se fait?

- Quand j'étais plus jeune je m'enfuyais du manoir et j'allais dans les bas-quartiers. Un jour j'ai rencontré ta mère et nous sommes devenus amis. Pas très longtemps à vrai dire mais c'était assez pour qu'elle se confie à moi. A ce moment-là elle était enceinte de toi.

- Que vous a-t-elle dit ?

- .... désolé ça je ne peux rien t'en dire. Je lui ai promis de garder le secret.

Hé ! Tu en dis trop ou pas assez ! Faut savoir, quand tu commences ben faut terminer.

Sans que je m'y attendes il se lève et me soulèves plutôt facilement.

- Allez hop on va au lit !

Quelle manière d'esquiver des questions ! Ce n'est pas aujourd'hui que j'aurais de vraies réponses concrètes.

Nous arrivons dans la "Chambre rouge" et il me lance littéralement sur le lit. Je ne me défends pas au contraire. Sauf que dans mon dos je sens des mains. Il y a quelqu'un derrière moi ! Je ne l'avais même pas vu !

- Hein ? Qui ?

J'entends un ricanement de la part de l'inconnu. C'est un rire dur et très masculin. J'arrive à sentir que c'est quelqu'un de très musclé.

- Arthur, je te présente Lev, un des soldats de ma garde. Laisses-toi faire et détends-toi. Fermes les yeux et laisses-nous te toucher. 

Je fermes donc les yeux et m'abandonne complètement. L'un enlève mon haut et l'autre mon bas. Ils m'embrasses sur la bouche, le cou, me lèchent les oreilles et les mordillent. Ils titillent mes tétons et je laisses échapper des gémissements. Je n'aurai jamais imaginé devenir un  passif s'abandonnant à deux laxos. Et pourtant... Je gémis et je soupire et surtout.. je bande. Lev m'embrasse et mets sa lange dans ma bouche tandis que Echile mets sa langue ailleurs et me suce si lentement que j'en perds la tête. Il met un doigts dans mon anus tandis que Lev joue avec mes tétons durcis par l'excitation et le plaisir. Ils s'occupent ainsi de moi durant plusieurs heures. Nous inversons les positions de nombreuses fois et j'aime ça. C'est si tendre et si passionné à la fois. Au final je me sens chanceux d'être apprécié à ma juste valeur, de pouvoir être moi-même sans faux-semblant.

PDV Thomas

Mon maître revient au bout de quelques heures. Je n'en peux plus... Il m'enlève juste le bayon qui m'empêchait de parler.

- Tu t'es décidé à parler ?

- ....

- Toujours pas ? Tu préfères que je t'enlèves les cordes vocales ?

- !!!

- Alors ? Tu veux que je te fasses  pire ? Si c'est que tu souhaites ça me convient parfaitement. J'adore ça.

- C'est Arthur... c'est lui qui m'a giflé...

- Tu parles enfin ! C'est ce Arthur ? Celui qui te parles dès qu'il te voit ?

- Oui...

Pardonnes-moi Arthur... Par ma faute tu es dans le pétrin. J'aurais aimé que les choses se passent autrement. J'espères qu'il ne te feras rien...

- Tu es prêt pour ta récompense ?

- Oui maître...

Je ne dois pas culpabiliser...non...je ne dois pas...mais j'ai un pincement au cœur... Je me sens si faible face à toi. Tu es comme un alpha mais je ne pourrais jamais être ton oméga... J'aurais aimé ne pas recouvrer mon libre arbitre. Tout est de ta faute, Arthur. Tu as contaminé mon coeur mais je supposes que tu ne t'en doutes pas. Dans tous les cas je n'ai pas d'autre choix que d'être l'objet sexuel du comte de Stayle...Vis Arthur, vis. 





Les élus d'Edenis ( en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant