Chapitre 10 : Soupirs et langueur

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-Hmmm...

- Ça te fais du bien ?

Au final je me laisse faire. Je n'ai jamais été un passif donc c'est un peu comme une première fois. Je vais savoir ce que ressentent tous les hommes qui sont pris et que j'ai baisé. Maintenant c'est à mon tour d'être soumis, ça me fait bizarre de me dire ça à vrai dire.

Je ferme les yeux et me concentre sur les sensations intenses et les frissons que me procurent ses caresses.
Il me caresse mes lèvres du bout des doigts, me lèche la nuque et descend jusqu'à mes tétons qu'il titille. Nu comme un ver, je me sens faible et soumis. Et pourtant je me sens bien, voire même très bien.

- Tu bandes. C'est bien, bon garçon.

" Bon garçon"? Il est sérieux ? J'ai une tête de garçon moi ? Ben non ! Je suis un homme bien foutu et masculin à fond ! Rip ma virilité sérieux...

Il entre alors son doigt dans mon... hein ?...

- Ah !

- Tu as mal ?

Nan pas possible ahah... putain que oui j'ai mal. Et bien maintenant je sais ce que ressentent les passifs pour leur première fois...

- Tu vas devoir m'obeir, assouvir tous mes désirs. Tu en es capable ?

- On verra bien... je vais faire de mon mieux.

- Si ça peut te rassurer je ne pratique pas le SM ni BDSM.

Bien ! Ça me rassure !

- J'aime les parties à plusieurs mais pour aujourd'hui ce sera que nous deux.

Oups...

- Ta première fois anale doit se faire tranquillement et sûrement, en bonne et due forme, normalement entre autre.

Est-ce que j'ai l'air d'être dans une situation banale et ordinaire ? Je crois pas mais bon...

- Mets toi à quatre pattes.

- Oui.

Je m'exécute avec une légère appréhension qui, je pense, s'avère être justifiée. Il me mouille mon intimité avec un lubrifiant aphrodisiaque. Maudit soient ces putains de lubrifiants aphrodisiaques. Je l'avais testé une fois sur un de mes amants, ça l'avait tellement excité qu'il m'avait épuisé car même si je suis en pleine forme et très endurant j'ai mes limites. Et là c'est moi qui va être le gars hyper excité, une sorte de transe sexuelle. Je ne sais pas qui est le pervers qui a créé ce bidule mais j'aimerais bien lui en toucher deux mots à celui-là.

Et là, le lubrifiant en plus de me mouiller commence à faire effet.. Ses doigts entrent délicatement en moi. Je me sens tellement honteux mais en même temps ça m'excite. Bordel de merde !

- Hmmm... Haaa....

Je soupire de langueur et je gémis. C'est trop bon. Je n'avais jamais connu ça auparavant mais j'aurais peut-être dû. Je remue comme un ver, j'en veux plus.

- Tu veux que je te pénètre avec mon sexe n'est-ce pas ?

- Oui...

Tellement je suis en transe que j'ai du mal à prononcer quelque mot que se soit. Et quand je vois Echile placer son pénis devant mon intimité, je suis pris de sueurs froides.
C'est trop gros et trop grand putain ! Ça ne rentrera certainement pas ! Mon cul n'est pas un vagin hein !

- Tu as peur ?

- ....

- Je vais y aller doucement, tout doucement. Détends-toi , je ne veux pas te blesser.

Je me détends complètement, le laissant me pénétrer lentement. Lorsqu'il est en moi, il attend quelques instants avant de commencer à bouger. Puis les va-et-vients commencent.
Oh mon dieu ! C'est divinement bon !

- Je vois que tu apprécies.

- Ha ! Ha ! Ah...

Je ne sais même pas pendant combien de temps il me baise. Je perds toute notion du temps. Lorsque tout cela se termine je me sens totalement vidé, dans tous les sens du terme, tellement j'ai été vidé que j'ai eu des orgasmes secs. Bref toute bonne chose a une fin.

- Désolé d'avoir utilisé le lubrifiant aphrodisiaque mais vu que c'était ta première fois, il valait mieux que tu sois détendu au maximum.

Nus et allongés l'un à côté de l'autre nous ressemblons pas vraiment a un maître et son esclave mais juste à deux amants.

- Qu'attendez-vous de moi au juste ?

- J'aimerais que tu sois libre.

- Hein ?

- Je sais que tu te dis que ce que je viens de dire est illogique mais je n'ai pas le choix. La comtesse ne voulait pas t'affranchir et donc j'ai décidé de te racheter. Mais avant de te libérer je dois m'assurer que tu auras une bonne vie quand tu seras libre. Et pour cela je dois te garder en tant que mon esclave pendant quelques temps. Et j'ai une autre raison mais je ne peux pas te la dire, tu le sauras en temps et en heure.

- Vous êtes sérieux ?

- Je ne ment jamais Arthur. Tu mérites d'avoir une belle vie mais je sais aussi que pour la majorité des humains la vie est compliquée et pas facile du tout et les laxos s'en fichent complètement.

- Pourquoi vous êtes si bon ?

- Pour le sexe ?

- Non... pour...

- Oui oui t'inquiètes pas j'avais compris, je te taquinais. Si je suis aussi gentil c'est parce que je déteste le roi de la Cité et le Grand Conseil, ils sont tous impétueux et imbus d'eux même. Et puis voir tous ces esclaves se faire violés et subir des choses horribles ça me sidère. On est censé vous protéger pas vous faire du mal.

- Je vois.

- Tu es proche de Thomas ?

- L'esclave du comte de Stayle ?

- Oui.

- Pas tant que ça, on a juste discutés quelques fois.

- J'aimerais que tu te rapproches de lui au maximum.

- Pourquoi ?

- Il occupe une place stratégique, il est un des esclaves les plus respectés. Il est intouchable.

- Et quel est le rapport ?

- Tu as un grand talent oratoire. Tu vas devoir faire quelque chose d'important.

- Quelque chose d'important ?

- Fais-le changer de camp.

- Quoi ?

- Thomas déteste les humains même s'il en est un , il adore son maître malgré ce qu'il subit. Mais toi tu es différent, il t'a adressé la parole et a discuté avec toi, c'est très significatif. Il doit forcément t'apprécier. Je comptes sur toi et saches que c'est aussi bénéfique pour toi, ce n'est pas dans une perspective pour mes ambitions personnelles.

- Bien. Je le ferai. Comptez sur moi.

Les élus d'Edenis ( en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant