Chapitre 11 : Des sentiments contradictoires : entre amour et haine

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Je reste allongé dans les draps de soie rouge, profitant du calme et de ce sentiment de paix que je ressens en ce moment. C'est la première fois que je ressens ça, comme si j'étais dans un petit cocon. La compagnie d'Echile y participe aussi. C'est en quelque sorte étrange, c'est un peu comme si je respirais à nouveau. Mais je suppose que ça ne va pas durer, de toute façon tout est éphémère. Alors autant en profiter hein. Je me repose tranquillement dans les bras d'un laxos, quelle ironie. Bref, passons les moments niais de cette histoire et allons au plus important. Ainsi, Echile m'emmène aux bains pour les esclaves et j'y vois Thomas, semblable à notre première rencontre. Je me déshabille et rentre dans le bain en m'installant à côté de lui. Je le regarde ensuite avec insistance, c'est ma technique secrète.

- Arrête de me fixer ! Qu'est-ce que tu veux ?

- Oh rien du tout voyons ! Juste te parler en tant qu'ami.

- Et depuis quand on est amis ? J'ai pas le souvenir d'avoir dit que j'étais d'accord pour être ami avec toi.

- Sois pas si méchant ! Ça te coûte rien .

- Si, du temps et comme on dit le temps c'est de l'argent. 

- Tu fais vraiment preuve de mauvaise foi. Je fais tout pour être sympa là.

- Te forces pas. C'est en vain.

- T'es sûr ? J'en ai pas l'impression.

- Je suis associable et alors ?

- Je peux savoir pourquoi ? 

- Vous êtes tous pareil. Vous venez tous vers moi soit par opportunisme soit parce que je suis mignon et ça me gave.

- Oh je vois Monsieur l'Incompris.Tu n'aimes pas les gens parce qu'ils ne t'apprécient pas à ta juste valeur. Je n'ai vraiment pas d'arrières pensées. De une tu n'es pas mon genre et de deux j'ai aucun bénéfice à en tirer.

- Permets-moi d'en douter.

- Pourquoi en douter ?

- De une parce que ce que tu dis est totalement hypocrite. Je te signale que tu es devenu un esclave par opportunisme.

- Je suis certes un opportuniste mais je ne suis pas un menteur.

Tout le monde nous regarde avec des têtes d'ahuris.

Vous voulez ma photo peut-être ?!

- Tu me gaves. Dégages, tu pollue mon air, t'es trop près. 

- Tant mieux si je pollue ton air, il en a bien besoin. De toute façon tu ne manques pas d'air hein ?

- Ahah...pourri comme jeu de mot. Tu n'as rien trouvé d'autre?

- Pourquoi tu es si désagréable avec moi ? Je ne t'ai rien fait !

- T'es perturbant voilà tout ! D'habitude je restes toujours calme mais dès que je te vois je suis sur les nerfs.

-Ohoh intéressant...

- C'est la première fois que ça me fait ça. C'est vraiment rageant.

- Tu rages du fait que je te fasses de l'effet alors que tu es sensé ne penser qu'à ton cher et "tendre" maître ?

- Ne parles pas de lui sur ce ton !

- Tu sais quoi ? Je penses que c'est putain de pervers psychopathe et que tu as le syndrome de Stockholm parce que tu n'as connu que lui.

- Tu me tapes sur les nerfs...

- Et bien tant mieux. C'est bon signe même de te faire réagir.

- Fermes ta putain de GUEULE ! T'es CHIANT !

 Il se lève et me hurle dessus super furieux. Tout le monde semble étonné. En même temps ça se comprend, c'est la première fois que Thomas s'énerve depuis qu'il a 12 ans. Moi ça me fait rire et me ça me satisfait.

- Je ne me tairais pas non.

Je me lève aussi pour lui faire face. Et, réaction inattendue, il me fout une bonne et grosse gifle que je lui rends à mon tour. Grosse erreur de ma part puisque tout le monde semble sous le choc. 

- Je vais me casser c'est bon.

- Ouais c'est ça.

PDV Thomas

Et merde ! Pourquoi il fait tout ça ? Pourquoi s'amuse-t-il à me taquiner et m'embêter ? N'est-il pas sensé  être obéissant et faire ce qu'un bon esclave doit faire ? Pourquoi est-il si sauvage ? Et en toute logique je devrais l'ignorer, m'en aller dès qu'il arrive mais je lui parle et me dispute avec lui. Il me fait de l'effet probablement, il m'intrigue et en quelque sorte je suis probablement jaloux de lui. Il a l'esprit libre, il est bien traité et a tout pour lui contrairement à moi. Il représente l'être humain libre par excellence. Non pas les êtres humains libres qui suivent l'autorité des Laxos. Non, il s'en fiche de tout ça, il suit son instinct et ses principes même s'il doit les abandonner quand il juge que c'est nécessaire. Si je l'insulte et lui parle froidement c'est pour cacher ma faiblesse quand je suis face à lui. Sauf que cette petite dispute aura forcément son importance puisqu'il y a la trace de la gifle sur mon visage. Mon maître ne va pas l'apprécier du tout. Déjà qu'il a enquêté sur Arthur car il le trouve suspect...

Après le bain on vient donc me chercher et je rentre au manoir du maître qui m'attends à l'entrée. Je préfère faire profil bas et baisser les yeux.

- Tu es rentré.

- Oui maître.

- Qui t'as fait ça ?

Oups il a vu la trace rouge sur mon visage.

- Personne...

- C'est forcément quelqu'un. Dis-moi qui c'est.

- .....

- Qu'est-ce que tu caches ? Je n'aimes pas quand on me caches quelque chose, surtout que venant de toi c'est surprenant.

- Ce n'est rien du tout. Juste une dispute.

- Une dispute avec qui ?

- Personne...

- Tu ne veux pas me le dire n'est-ce pas ? Je crois que tu as besoin d'une sanction. Et peut-être après tu me le diras. 

- Je...

Je ne veux vraiment pas lui dire. Il ne faut pas qu'il le saches. Je ne veux pas qu'Arthur soit en danger par ma faute. Car oui c'est de ma faute. Il faut que je le protèges de mon maître. Il risquerait la mort si je l'avouais. Et j'aimerais si possible qu'il reste en vie. Je ne sais pas pourquoi mais c'est ainsi. 

Je suis mon maître qui est aussi mon bourreau sexuel. Nous arrivons au niveau d'une pièce sombre qui contient juste un lit et des "accessoires".

- Assieds-toi sur le lit.Tout de suite.

Je m'exécute tout en sachant ce qu'il va se passer. Il commences par me déshabiller rapidement et je le laisses faire.  Il prends ensuite un collier noir en cuir qu'il me met au cou et avec des chaînes il le rattache à une barre se situant au dessus du lit. Puis il m'attache avec toujours des chaînes les pieds et les poignets qu'il attache aux quatre coins du lit. Il me bande les yeux et me bâillonne la bouche. 

- Tu vas bien réfléchir et tu me diras la vérité. En attendant tu resteras comme ça. Oh j'ai oublié quelque chose.

Je ne vois pas très bien mais par contre je sens très bien ce qu'il me fait. Il m'enfonce des sortes des boules vibrantes dans l'anus qui ont à leur bout une ficelle. Il rattache celle-ci à mon pénis.

- Voilà terminé. Réfléchis-bien à ce que je t'ai dit.

J'y suis habitué à ce genre de traitement mais c'est le première fois que je culpabilise autant. Sauf à mes 12 ans, lors de ma première fois, je n'ai plus eu aussi peur. Ce n'est pas réellement pour moi que j'ai peur. C'est bien plus que cela. Et là, je pleure , et pas qu'un peu. En cet instant je me sens si mal.

Arthur, pourquoi t'ai-je rencontré ?

Les élus d'Edenis ( en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant