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J'ouvre mes yeux en poussant un petit grognement. La lumière attaque mes yeux de plein fouet. Je me sens fatiguée, je ne sais pendant combien de temps j'ai  dormi et tout comme auparavant, l'atmosphère reste la même. Je reconnais immédiatement cette odeur  qui m'est immonde, cette odeur de désinfectant, des médicaments. Bref ça sent clairement l'hôpital.  Je me suis toujours dis que les hôpitaux imprègnent cette odeur pour masquer celui du sang et des morts. Ma vision plus clair qu'avant, j'arrive à apercevoir un monsieur que je présume docteur, sa tenue le définie ainsi. Vêtue d'une blouse blanche entrouverte.
L'homme de l'autre fois y est également mais un peu plus loin de moi à présent. Il se tient debout près de la porte d'entrée lisant un magasine, Il est lui vêtue d'un pantalon tissu, et d'une chemise blanche laissant apparaître une partie de son torse et des babouches homme. Il est simpliste. Grand de taille, cheveux brun, peau foncé.. Il quitte du regard son magasine pour ensuite le jeter sur moi.  Surpris et enjoué d'un coup, il s'approche du docteur qui était assez concentré à parler à une infirmière, lui tapote l'épaule et lui fait comprendre par un geste de la tête de me regarder. Celui-ci le fait et m'approche illico suivi de cet homme bien évidemment.

Le docteur :  - Et bah bonsoir mélodie Vall
- c'est ainsi qu'on m'appelle?  Mélodie Vall? Où est ma famille ? Et qu'est-ce que je fais ici.
-  vous ...Comment dire ça. Avant de continuer sa phrase il se retourne vers l'homme se regarde dans les yeux puis redirige son regard vers moi. Vous avez étés victimes d'un accident; un chauffard à foncé sur votre voiture et ce monsieur vous a retrouvé à moitié morte voilà comment vous vous retrouvez ici. Vous êtes forte; peu des gens survivent à un accident d'une telle violence et même après une longue durée dans le coma, vous réagissez normalement et votre voix reste intacte. Bien-sûr, vous ne vous rappelez de rien et c'est tout à fait normal.  La mémoire complète vous reviendra au fil du temps. Maintenant, il faut vous reposer. Vous avez énormément besoin de ce repos. Mon équipe est là pour veiller à ce que vous nourrissez correctement. Si vous suivez à la lettre ces instructions, vous vous remettrai sur pied plus tôt que prévu.

- Pourquoi vous changez de sujet ? Vous évitez de parler de ma famille c'est ça? J'ai besoin des réponses docteur.
- je suis désolé mais...
- ils sont morts comment ?le coupais-je  la parole, le regard dans le vide.
- raclant difficilement et amèrement sa gorge. Monsieur Édith a réussi à vous faire sortir de cette voiture qui était presque en feu mais il était trop tard...
- donc la voiture a explosé ? ils sont tous calcinés ? ... Tous. Ai-je une mère ? Avais je. ..?
- vous aviez une mère, un père, une soeur et trois frères. Je suis désolé pour votre famille. Reposez vous mélodie.

Voilà. la vie trouve toujours comment me faire un doigt d'honneur. Quand je suis à bout, je ne demande qu'une seule fois que le bonheur puisse venir à moi... il me tend la chose mais le temps de la toucher il me la retire en me tirant la langue pour mieux se moquer de moi. 

Mon monde s'est écoulé tel un château de carte.  J'ai perdue ma famille, j'ai perdue le sang qui coule en moi. Je suis seule maintenant. Le pire je ne me rappel même pas de leur noms ni de leur visages.

Je m'adresse directement au monsieur qui restait en retrait.

-  Merci de m'avoir sauvé. À quoi me sert la vie ? Dis-je d'une petite voix. Je veux mourir! je veux mourir. Criais-je.

Docteur: - Écoutez-moi bien. vous avez un traumatisme crânien et quelques cassures même pas grave vous n'allez pas mourir, on ne vous laissera jamais  faire OK ! Dit-il un ton froid. Je le lance un regard sombre tandis qu'il appel une infirmière et lui donne comme consigne de ne pas me laisser même pas pour se soulager.

Le monsieur en retrait se décide de m'approcher sans me lâcher  du regard, il a des yeux bruns auxquels je plonge mon regard automatiquement et il me chuchote
" je te protégerai. Je te le promet" déposant un délicat baiser sur mon front. Il sent bon, très bon et ses lèvres sont douces je ne peux m'empêcher de fermer les yeux pour mieux vivre et intérioriser cet instant.

- restez avec moi me précipitais je à dire sans réfléchir. Oh putain c'est moi ça? je peux pas être aussi émotive quand même. 
- c'est tellement gentil de ta part mélodie dit l'infirmière d'un ton ironique et exaspéré dont  je me fous royalement je sais lire dans le regard de ce monsieur de l'étonnement.

-  j'aurai aimé mais je ne peux pas. Je reviendrai demain. Il a ton neutre mais son regard sur quelque chose
-Merci monsieur...
-Édith est nom.
-  Merci monsieur Édith
Il a une façon de se tenir et sa voix a très peu d'émotion comme si il les cachait ou qu'il avait une âme en acier bon je m'avance un peu trop là.:
Je viens tout juste de me rendre compte à quel point il est charmant...

A Gorgeous Dark Où les histoires vivent. Découvrez maintenant