Chapitre 18 - Invitation.

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Le lendemain de la dispute avec mon frère, je ne suis pas allée en cours. Non, j'étais dans ma chambre, allongée sur mon lit en regardant le plafond. Ma mère, qui était partie au travail ce matin, m'avait demandé de faire un effort pour aller en cours. Mais je n'avais pas bougé de ma chambre depuis hier soir. J'avais reçu un appel de Seijūrō mais n'avait pas répondu. Il n'y était pour rien, mais je voulais parler à personne. Je voulais rester seule pour le moment. Je lui avais donc envoyé un message lui disant que je ne viendrais pas en cours de la journée, et que ce n'étais pas la peine qu'il essaye de m'appeler.

J'entendis des petits coups à ma porte. Ma mère est déjà rentrée ? Je ne sais même pas l'heure qu'il est. La porte s'ouvrit sur mon frère qui poussa la porte timidement, me demandant s'il pouvait entrer. Je ne répondis pas, détournant mon regard du sien. Je distinguai les bruits de ses pas se rapprocher de moi. Le matelas de mon lit s'affaissa, signe que mon frère s'était assit dessus. Je ne le regarde toujours pas.

« Milia, je peux te parler ?

- Pour insulter Seijūrō ?

- Non, pour comprendre. Et m'excuser pour hier. »

Je le regarde alors, relevant légèrement la tête de mon oreiller. L'incompréhension pouvait se lire sur mon visage.

« Je m'excuse, je n'aurais pas dû te crier dessus comme ça hier. J'ai juste été surpris en voyant Akashi t'embrasser, et je me suis énervé en repensant à ce qu'il t'avait fait au collège. Tu as raison, je n'ai pas le droit de t'interdire de sortir avec lui. Mais j'aimerais comprendre. Tu ne lui en veux plus ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Il a changé. Avec moi, tout du moins. »

Afin de raconter toute l'histoire à mon frère, je me mis en tailleur sur mon lit. Je lui ai alors raconté tout ce qu'il s'était passé entre Seijūrō et moi depuis le début de ma rentrée à Rakuzan. Qu'au début il était toujours le même qu'à le fin du collège, qu'il était détestable. Mais qu'il m'avait quand même permis d'avoir une bourse d'étude intégrale, qu'il m'avait défendu face à Matsui, avec qui je n'avais plus de problème, ainsi que face au proviseur, m'évitant tout ennuis. Que nous étions redevenus amis au fur et à mesure. Que lorsqu'il m'a invité chez lui, il m'avait emmené dans cette cabane où sa mère allait pour dessiner, et qu'il s'était confié à moi, sur ses doutes, ses peurs, la pression qu'il subissait à cause de son père. Qu'il en avait assez de tout ça. J'ai également raconté à Daiki la deuxième fois où je me suis rendu chez Seijūrō. Lorsque j'avais vu son père, que je suis allée dans sa chambre et qu'il m'a dit s'en vouloir d'avoir brisé son équipe, et que c'est également à ce moment là qu'il m'avait embrassé pour la première fois.

« Je ne sais pas quoi te dire Milia. J'espère juste qu'il ne gâchera pas tout cette fois.

- Moi aussi. Mais je lui fais confiance.

- Ok. Tu m'en veux toujours ?

- Non, ne t'inquiète pas. J'ai moi-même mal réagis. Je n'aurais jamais dû te crier dessus que tu n'étais pas mon père.

- Ce n'est rien. Je comprends. Mais bon, il vaut mieux pour nous qu'il ne revienne jamais.

- Ça c'est sûr. »

Mon frère m'ouvrit alors ses bras et je lui fis un câlin.

« Tu veux aller faire un tour dehors ?

- Il est quelle heure ?

- Bientôt 16H.

- Déjà ? Ok, je me prépare et j'arrive.

Aomine MiliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant