Aomine Milia

Chapitre 6 - Histoires passées.

Depuis quelques jours je ne me sens vraiment pas bien. Je n'ai pas le moral et je ne fais que m'enfermer dans ma chambre, des fois en sautant des repas. Pourquoi est-ce tout ça est revenu ? Tout simplement parce que j'ai de nouveau joué au basket ? Si on peut appeler ça « jouer », j'ai juste fait un tir. Ou alors est-ce à cause de « ça » ? L'événement qui m'a fait arrêter ma passion.

Je ne me suis jamais inscrite en club, mais, quand j'étais petite, avec mon frère on jouait souvent au basket de rue. Très vite j'ai remarqué qu'il était plus fort que les enfants de notre âge alors que moi j'étais très moyenne. Cependant, Daiki s'en foutait, on jouait pour s'amuser et il m'a tout appris au basket. En grandissant, lui s'est inscrit en club, pas moi. On jouait toujours, mais moins. Arrivés au collège, sans étonnement, mon frère s'est inscrit au club de basket du collège Teiko. J'allais très souvent le voir à ses entraînements, Satsuki est rapidement devenue la mangeuse et, j'avais le droit de m'entrainer avec eux de temps en temps. J'assistais à tous leurs matchs. Tout était génial, j'étais très heureuse avec eux. La meilleure année a été la deuxième année, la Génération Miracle était au complet, une super ambiance était présente dans le groupe. Malheureusement, il a fallut qu'ils changent. Leurs forces se sont accrues, devenant imbattables. Mon frère est celui qui est devenu le plus arrogant à ce moment là. « Le seul qui puisse me battre, c'est moi-même ». Il n'arrêtait pas de répéter cette phrase. Avec moi, son comportement n'avait pas changé, du moins pas autant qu'avec les autres. Satsuki était toujours la même, bien qu'attristée du fait du changement des joueurs, leur esprit d'équipe n'était plus du tout présent. La seule chose qui comptait était de marquer le plus de points possibles individuellement. Une des personnes à qui je tenais le plus m'a énormément blessé. Lui, mon meilleur ami, enfin c'est ce que je croyais. Ce qu'il a fait, ce qu'il m'a dit, jamais je ne l'oublierais, jamais je ne pourrais lui pardonner.

Il faut vraiment que je pense à autre chose, ce n'est pas bon pour le moral tout ça. C'est à ce moment là que j'entendis ma mère m'appeler depuis le salon. Je partis donc vers celui-ci, ma mère et mon frère se trouvant assis autour de la table basse. Je m'assis également et ma mère prit la parole.

« Milia, tu ne peux pas continuer comme ça. T'enfermer dans ta chambre et te morfondre ne va pas régler le problème. Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Rien, je vais bien, je suis juste un peu fatiguée.

- Tu mens Milia, le problème date du collège. Pourquoi tu ne veux pas nous dire ce qu'il s'est passé ? Intervint mon frère.

- Tu sais déjà ce qu'il s'est passé. Vous avez changé. Vous m'avez dégoûté du basket. Un point c'est tout.

- Oui ça je sais, et j'en suis désolé, je te l'ai déjà dit. Mais il y a autre chose, et tu ne peux pas continuer de le cacher. Maman et moi on veut juste t'aider.

- Y'a rien d'autre.

- T'es sûr ? Alors pourquoi tu te comporte comme à la fin du collège ? »

Il m'énerve. Je n'ai vraiment pas envie d'en parler. Mais d'un autre côté, plus j'y repense et plus je me dis quand j'en ai fais peut-être des tonnes. Peut-être que je n'aurais pas dû réagir comme ça ? Peut-être que je n'ai fait qu'empirer les choses ? Tellement de questions sans réponses sont présentes dans ma tête. Peut-être que si je leur raconte j'aurais enfin mes réponses ? De plus, ils ne me lâcheront pas avant que je leur explique.

« Ok, je vais vous le dire. Daiki toi tu le connais, mais maman, tu connais Akashi Seijūrō ?

- Juste de nom, je sais que c'était le capitaine de l'équipe de basket de Daiki. Et j'ai toujours pensé que vous étiez de très bons amis.