Chapitre 39 - Un nouveau compagnon.

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Nous errions tous comme des âmes en peine dans le salon. Il pleuvait, ce qui signifiait qu'on ne pouvait pas sortir, et il n'y avait pas beaucoup d'activités à faire à l'intérieur. Seul trois d'entre nous avaient trouvés un loisir ; Seijūrō et Midorima faisaient une partie de Shōgi, et Satsuki préparait un entrainement, une stratégie d'avance et tout un tas d'autres choses pour le tournoi de street basket. Bien que les garçons ne prenaient pas ce match trop au sérieux, Satsuki avait pris cela à cœur, ce qui expliquait toutes ces feuilles blanches gribouillées de différentes informations. Elle avait même réussi à avoir la liste des joueurs ainsi que leurs statistiques. Elle était impressionnante.

J'en avais assez d'être assise dans le salon, attendant que les minutes passent sans rien faire. Je m'ennuyais.

Je décide alors d'aller prêt de la grande porte-fenêtre qui donnait sur le jardin derrière la maison. Je regarde le ciel, priant pour qu'il arrête de pleuvoir et pour que l'on puisse enfin sortir s'aérer. Mais il plut d'avantage, une vrai averse. Foutu karma. Qu'est-ce que j'avais bien fait pour qu'une averse tombe pile au moment où je demande qu'il s'arrête de pleuvoir ? Dépitée, je regarde la pluie tomber sur l'herbe du jardin. Quand est-ce que ça va s'arrêter ? Surtout que le tournoi de street basket est dans trois jours. Si les terrains sont mouillés à cause de la pluie, le tournoi sera annulé.

Soudain, quelque chose attira mon œil et j'arrêta de penser au basket. Une sorte de tâche plus ou moins blanche à moitié caché par le feuillage des arbustes délimitant la propriété. Mais ce qui m'intriguait le plus c'est que cette tâche avait l'air de bouger. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien être ? La réponse ne tarda pas à venir puisque je vis que cette tâche blanche était en réalité une petite boule de poil, c'était un chien.

Sans me poser de questions et ne prêtant plus aucune importance au torrent de pluie qui s'abattait, j'ouvris la porte-fenêtre pour me précipiter sous l'eau afin d'aller récupérer ce pauvre petit chien. Mais en m'approchant, beaucoup trop brusquement pour lui, il eut peur et se réfugia d'avantage sous les buissons.

« Milia, qu'est-ce que tu fous ! Rentre tout de suite, tu vas être trempé ! »

Mon frère pouvait continuer de crier que j'allais être malade à faire l'imbécile sous la pluie, je ne rentrerais pas sans ce chien. Mais ces abruti de garçons faisaient trop de bruit et le chien avait peur.

« Vous voulez pas rentrer ?! Vous lui faîtes peur !

-De quoi tu parles ? Me demanda Daiki.

- Il y a un chien sous les buissons et il veut pas venir parce que vous criez.

- Peut-être que c'est de toi qu'il a peur, tu devrais t'éloigner un peu, et le laisser venir de lui-même. S'il est effrayé, il aura peur de tout, il ne peut pas savoir que tu veux l'aider. »

Au même moment, les garçons rentrèrent et je m'éloignai un peu des buissons, toujours sous la pluie. Je jette un rapide coup d'œil un arrière, sentant que quelqu'un m'observe. Et je vis le regard sévère de Seijūrō. Il avait insisté pour que je rentre mais j'avais refusé. Je l'avais dit : je ne rentrerais pas sans ce chien.

Peu de temps après, la petite boule de poil sortit sa tête des buissons, je lui tendis ma main, mais il recula. Je laissa ma main tendu et il ressortit son petit museau pour la renifler. Je déplaça doucement ma main pour lui caresser le haut de la tête et il se laissa faire. Doucement, pour ne pas l'effrayer d'avantage, je me reproche et passe mes mains de chaque côté de son ventre. Le chiot ne réagit pas et je le prit dans mes bras, il se laissa faire encore une fois.

Je rejoignis la maison et Seijūrō m'ouvrit la porte, sans pour autant que son regard se fasse plus doux.

Je me précipita, le chien dans les bras, dans la salle de bain pour attraper des serviettes. J'en prit deux et retourna dans le salon. Daiki vint m'aider à sécher ce petit chien. Mais il était tellement trempé que mon frère partit chercher une troisième serviette.

Aomine MiliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant