Aomine Milia

Chapitre 24 - Séparation ?

La Winter Cup est terminé depuis maintenant une semaine. Une longue semaine. Après la défaite de Rakuzan, Seijūrō a complètement été anéanti. Je ne l'avais encore jamais vu comme ça, jamais aussi triste et désemparé. J'avais été là pour lui, pour le soutenir dans sa défaite. Même si cela fait une semaine que la finale a eue lieu et que Seijūrō me dit aller mieux, je vois bien que ce n'est pas le cas. J'ai peur pour lui car je ne sais pas quoi faire. Il ne parle presque plus. Déjà qu'il n'était pas très bavard avant, maintenant c'est encore pire. Je ne veux pas qu'il pleur de nouveau comme lors de la finale, je ne veux pas le revoir aussi triste. Ça m'a brisé le cœur de le voir ainsi. Je veux le revoir sourire.

//Flashback//

La finale de la Winter Cup vient de se terminer. Alors que la plupart des spectateurs expriment leur joie pour la victoire de Seirin, je retiens mes larmes qui manquent de couler. Rakuzan a perdu. Seijūrō a perdu. Je le vois depuis les gradins, il a l'air totalement perdu. Est-ce que je devrais aller le voir ? Ou préfère-t-il rester seul ? Les deux équipes se regroupent au centre du terrain pour se saluer, puis elles partent vers les vestiaires. Mais je reste là sans bouger, ne sachant pas quel choix faire.

Une main se pose sur mon épaule. Je me retourne et vois Daiki qui me sourit tristement.

« Ça va aller Milia ? Me demande-t-il.

- Moi oui, mais lui...

- Il va avoir besoin de toi.

- Je ne sais même pas si je dois aller le voir ou pas.

- Attends un peu, puis va le voir.

- J'ai peur pour lui Daiki. Est-ce qu'il va s'en remettre ? Il n'a jamais perdu de sa vie.

- Bien sûr. Il suffit que tu l'aide. Sois là pour lui, aide le à se relever, montre lui que tu seras toujours là pour lui quoi qu'il arrive.

- Merci Daiki. Je vais aller voir comment il va.

- D'accord, je t'attends dehors avec Satsuki. »

*

Je cours dans les couloirs, espérant arriver avant qu'ils ne rentrent dans les vestiaires. Juste avant que la porte se referme après le coach, je leur cri d'attendre.

« Attendez !

- Ce n'est pas le moment. Me répondit le coach.

- Laissez-moi voir Seijūrō.

- Non. De toute façon il a demandé à ne pas vous voir. »

Il claque ensuite la porte. Je suis troublée, pourquoi Seijūrō ne veut pas me voir ? Est-ce qu'il va me mettre sa défaite sur le dos ? Me disant qu'il se retenait encore à cause de moi ? Comme au collège ? Est-ce qu'il va me dire les mêmes choses horribles que ce jour-là ? Non. Il faut que je lui fasse confiance, il m'a dit qu'il m'aimait. Il ne va pas me rejeter comme au collège.

*

J'attendais actuellement dehors avec mon frère et ma meilleure amie, en face de l'entrée. J'étais dos à la porte, assise, en train d'attendre Seijūrō. Le reste de l'équipe de Rakuzan était sorti depuis plus de vingt minutes, mais sans leur capitaine. Alors je l'attendais, écoutant mon frère râler.

« Il fait quoi bon sang ! Il peut pas se bouger !

- Du calme Dai-chan.

- Personne t'as obligé à rester Daiki. Lui dis-je. T'as qu'à partir. Moi, je l'attends. »

Aucune réponse, aucune réaction. Bizarre venant de mon frère. Je relève alors la tête et je les vois tous les deux fixer quelque chose derrière moi. Je me retourne. En voyant Seijūrō juste devant la porte d'entrée je me relève d'un coup. J'avance doucement vers lui, ne sachant aucunement quelle sera sa réaction. Arrivée à sa hauteur je peux voir son visage si triste. Je ne peux alors m'empêcher de le prendre dans mes bras, le serrant fort contre moi. Il pose doucement son front sur mon épaule. Nous restons là un petit moment, dans les bras de l'autre. J'allais me retirer que je sentis de l'eau couler sur mon épaule. Il pleurait. Je le serra alors encore plus contre moi pour le rassurer, mais il ne s'arrêta pas de pleurer pour autant. Ses larmes continuaient de couler.