Chapitre 34 - Noël.

905 44 21
                                    

« Lâches-moi et t'es mort.

-T'es pas en position de négocier Milia. »

Pourquoi une aussi gentille phrase à l'intention de mon frère ? Et bien tout simplement parce qu'on décorait l'appartement pour Noël et que je voulais à tout prix accrocher des banderoles en haut de la porte vitrée donnant sur le balcon. Cependant, j'étais trop petite pour espérer atteindre le plafond. Mon frère avait gentiment refusé de les accrocher à ma place me disant qu'elles étaient moches. J'avais donc pris une chaise et j'étais monté dessus, bien évidemment, mes bras étaient trop courts et je dus mettre un tabouret sur cette dite chaise. Mauvais idée me diriez-vous. Et c'est exactement ce que mon frère m'a dit. Mais refusant de capituler à cause de ma taille, je monta quand même sur le tabouret, lui-même posé sur la chaise. Autant dire que je n'étais pas très rassurée, ça bougeai pas mal. Et forcément, ce qui devait arriver arriva. Le tabouret tomba de la chaise et moi avec. Heureusement que mon frère était là et qu'il m'avait rattrapé avant que je ne tombe par terre. Son regard noir me dissuada de recommencer toute seule. C'est donc, après une longue négociation avec mon frère, que je remonta sur la chaise et le tabouret et qu'il me tenait pour ne pas que je tombe. Une belle bande de bras cassés. Mais c'était de sa faute après tout, il avait cas les accrocher ces fichus banderoles. Ayant entièrement confiance à mon frère, je lui avait donc dit cette si gentille phrase pour éviter de me retrouver, cette fois-ci, étalée par terre suite à une chute non désirée.

« Dépêches.

- Attends j'ai presque terminé. »

Quelques minutes plus tard accompagnées d'une tonne de râlement de mon frère, les banderoles étaient enfin accrochées. Et j'étais fière ! Elles étaient super belles.

« C'est moche. »

Nous ne partagions décidément pas le même avis.

« Viens, on va chercher les autres décorations au sous-sol. »

Daiki, très motivée par ma demande, traina des pieds jusqu'à sa chambre. Je le suivit pensant qu'il allait simplement chercher une veste. Mais non, il s'affala sur son lit.

« Daiki !

- Quoi ? me demanda-t-il avec son éternelle voix endormie.

- On va chercher les décorations.

- Non.

- Si.

- Vas-y toute seule. A moins que t'es peur du noir.

- N'importe quoi ! J'ai juste besoin que tu m'aides à remonter les cartons.

- T'auras qu'à faire plusieurs aller-retour.

- Moi qui pensait que tu étais fort et musclé, je me suis bien trompé. Quelques cartons à porter et te voilà décourager. En plus ça rimes !

- La ferme Milia !

- Bon tu viens ?

- Ouais j'arrive. »

*

Nous descendîmes donc à la cave de l'immeuble pour aller chercher les cartons contenant les décorations de Noël.

J'ouvris la porte et alluma la lumière avant de commencer les fouilles pour trouver ces fameux cartons. Heureusement que ma mère a eu la magnifique idée de marquer sur chaque boite de rangement leur contenu.

Alors qu'en lisant les inscriptions je trouva le premier carton avec écrit « Noël » dessus, la lumière s'éteignit. Je râla un bon coup et demanda à mon frère de rallumer la lumière puisque celui-ci n'avait pas voulu se fatiguer à chercher des cartons parmi tant d'autres.

Aomine MiliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant