Chapitre 22 - Journée tranquille.

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Daiki n'avait pas dormit les jours suivants sa défaite. Il disait aller bien, que ça ne l'affectait pas. Il avait aussi annulé la journée shopping durant laquelle il aurait dû aller s'acheter une nouvelle paire de chaussures. Mais je voyais bien que sa défaite l'avait troublée. C'est normal après tout, c'est la première fois qu'il perd, et contre son rival. Mais pourquoi a-t-il besoin de jouer au dur ? Il pourrait très bien avouer que ça l'a rendu triste de perdre. Il est humain, et tous les humains font des erreurs, personnes n'est parfait. « Il a sa fierté. » Seijūrō a surement raison. Il est bien trop fier pour accepter cela. Lui qui disait que personne ne pouvait le battre à part lui-même. Mais bon, pour le moment il faut que je trouve un moyen de le faire sortir de sa chambre. Satsuki a réussi une fois en l'emmenant voir un autre match de la Winter Cup, mais là, il faut que je trouve autre chose. Et pourquoi ne pas aller chercher ses chaussures ? Au final, il n'a toujours pas de nouvelle paire.

J'appelle ma meilleure amie lui demandant de me retrouver à l'appartement dans une heure. C'est bien le temps qu'il me faudra pour sortir mon frère du lit. Je vais alors vers sa chambre et frappe contre celle-ci sans retenue. Rien. Il ne répond pas.

« Daiki ? Satsuki arrive bientôt, prépares toi. »

Toujours rien. Il est peut-être sortit de l'appartement sans que je ne m'en rende compte. J'ouvre alors sa porte. Non, il était bien là, allongé, ou plutôt avachit sur son lit vêtu uniquement d'un short de sport, regardant le plafond de sa chambre.

« Tu pourrais répondre. »

Aucune réaction. Pourtant, il déteste être dérangé lorsqu'il est dans sa chambre. Tout en me dirigeant vers les volets fermés de sa chambre, je continue de faire la conversation toute seule. Je sais très bien qu'il m'entend de toute façon.

« On va faire un tour au centre commercial avec Satsuki. Tu viens avec nous.

- Non.

- Ce n'était pas une question. Lui dis-je en ouvrant les volets.

- Oy Milia ! Ferme les volets !

- Non. Tu vas sortit un peu Daiki. Ce n'est pas bon de rester enfermer.

- Je suis déjà sorti.

- Bon Daiki. Arrêtes de faire ton gamin. Tu as perdu un match. Ce n'est pas la fin du monde.

- Tu ne peux pas comprendre.

- Je ne ressens peut-être pas la même chose que toi. Mais moi aussi j'ai pleuré.

- Qui te dit que j'ai pleuré ?

- Satsuki.

- ...

- Tu ne nies pas ?

- A quoi bon puisqu'elle t'a raconté ce qu'il s'est passé. »

Oui, Satsuki me l'avait dit, que Daiki avait pleuré. Il était chez elle, et Daiki s'était confié à elle, lui disant qu'il était triste. Que sa défaite lui avait vraiment fait mal. Qu'il se sentait faible maintenant car il n'avait pas pu tenir sa promesse. Il n'avait jamais ressenti une telle douleur dans sa poitrine et il ne savait pas comment l'apaiser. Ça le faisait tellement souffrir. Il s'en voulait aussi d'avoir fait souffrir Kuroko, il lui avait dit des choses horribles. Et pourtant, il l'avait battu en se jouant avec les autres joueurs de son équipe. On est plus fort en groupe. Daiki pensait l'inverse, que le talent individuel était tout ce qui comptait. Les larmes avaient commencés à couler le long de ses joues sans qu'il n'ait pu les retenir. Et Satsuki l'avait pris dans ses bras tout en lui disant de se laisser aller, qu'après, il se sentirait mieux. Et c'est ce qu'il avait fait. L'épaule de sa meilleure amie avait reçu un torrent de larmes. Mais elle avait raison, il se sentait plus léger, comme si un poids avait quitté ses épaules.

Aomine MiliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant