♪ The cab - Intoxicated ♪
Bien que fatiguée par son après-midi de boulot, Anaïs écoute et répond aux questions de ses amies.
— Et donc, tu as choisi lundi pour quelle raison ? demande Amélie tandis que Rachel tend une oreille intéressée.
La jeune femme est désormais chez sa meilleure amie qui a elle-même invité toute la troupe. Et tandis que Grégoire et Léandre essayent de se débarrasser de Charles, au sens figuré mais peut-être aussi au sens propre puisqu'ils semblent le prendre pour un réservoir d'alcool, les filles discutent potins. Une petite musique, qui a fait faire des drôles de sauts au bébé du groupe, anime le salon.
— Parce que... ce soir c'était vous.
— Ouais mais il y a dimanche soir aussi, commente Rachel.
Le soupir de la jeune Dumas n'échappe à aucune de ses amies. Dimanche semblait si près... Lundi aussi, mais disons que c'est la semaine suivante alors... Alors ben en vérité, Anaïs ne sait pas pourquoi elle a fixé le rendez-vous ce jour-là. A-t-elle paniqué ? A-t-elle fait du n'importe quoi ? Peut-être. Probablement. Tout à fait !
— Tu ne vas pas te dégonfler quand même j'espère ! gronde la rockeuse.
Si Anaïs ne se retenait pas, certainement est-ce ce qu'elle ferait. Mais si elle fuit comme toujours, elle n'avancera pas et pour une fois, elle souhaite que les choses bougent, même si elle est au fond d'elle plus que terrifiée.
— Bon Gaëtan ! Sors-toi les doigts du cul et amène les cadeaux ! s'écrie soudainement Amélie, agacée que son petit ami traîne si longtemps dans la cuisine.
Si Rachel et la propriétaire des lieux s'amusent de l'obéissance sans limite du DJ, Anaïs elle, paraît avoir un peu pitié du jeune homme, du moins jusqu'à ce qu'elle entende la demande de celui-ci pour être récompensé d'avoir fait le coursier.
— Vous êtes affreux, se marre Rachel et la jeune Dumas confirme d'un signe de tête.
— Oh ça va les meufs, on dirait des coincées du cul là !
Quelques secondes plus tard, une chevelure rouge vient cacher la vision de l'étudiante. Charles, installé plus ou moins confortablement sur son ancienne tutrice, remue de la tête.
— J'ai cassé ma tirelire pour tes vingt-et-un ans alors tu as intérêt à m'offrir un chouette cadeau pour mon anniversaire aussi, lâche-t-il dans un sourire malicieux.
— Dégage Charles ! s'exclame Amélie qui essaye de lui envoyer une tape sur la tête.
Parce que celui-ci évite les coups de son ami, il réplique d'un air crâneur :
— On ne vire pas Charles le sublime. On lui accorde du repos, c'est différent.
Un « oh qu'il est chiant » échappe à Grégoire tandis que tous les amis se regroupent sur le grand sofa d'Amélie.
— De toute façon, le plus beau et grand cadeau d'Anaïs, c'est son voisin, lance Rachel alors que la troupe s'apprêtait à attraper les présents.
Cette réplique semble lancer une perche à Charles le sublime qui réplique aussitôt et non sans cacher sa fierté :
— Et elle l'a eu comme une grande, sans l'aide de bibi.
Léandre tend une bière à l'étudiant de deuxième année et celui-ci devient alors silencieux, occupé à boire.
— Vous vous êtes donné rendez-vous où et pour quelle heure ? demande Grégoire et toutes les paires d'yeux se posent soudainement sur Anaïs.
Même Charles a délaissé sa canette pour son amie.
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Le syndrome des Dumas 1 - Anaïs et l'aimant à ennuis (Terminée)
ChickLitAnaïs, vingt ans et étudiante en troisième année de psychologie, a ce qu'elle appelle « le syndrome de l'aimant à ennuis ». En plus de devoir supporter des parents disjonctés, une sœur parfaite source de son complexe d'infériorité, une voisine se p...