Cataclysme - Une fanfiction Miraculous

Chapitre 5

Le problème avec les rêves, c'est qu'il faut se réveiller à un moment ou à un autre. Après leur pause goûter, le duo s'était remis au travail. Ils avaient discuté de l'avancement de leurs recherches, puis commençaient l'argumentation et la mise en place, lorsque des voix se firent entendre depuis l'extérieur. Très vite, des alarmes de véhicules de secours se joignirent au grabuge. Adrien et Marinette échangèrent un regard intrigué. Le jeune homme se leva pour regarder à sa fenêtre, suivi par son amie.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda cette dernière.

— Je ne sais pas, on ne voit... Attention !

Il plaqua Marinette au sol, alors que des projectiles traversaient les vitres pour venir se planter dans les murs de la chambre. L'une d'elles éclata sous la pression des impacts. Les deux jeunes se couvrirent la tête pour se protéger des éclats de verre.

— ... C'était quoi, ça ? souffla la jeune fille d'une voix à peine audible.

Adrien leva la tête vers la fenêtre et aperçut une silhouette étrange bondir depuis les toits.

— Je crois que c'était un Akumatisé...

Il se releva avec précaution, vérifiant que l'ennemi s'était éloigné. Marinette partit inspecter les projectiles fichés dans les murs et se sentit blêmir. Il s'agissait d'aiguilles, particulièrement aiguisées.

Un Akuma. Ça faisait des jours qu'il n'y avait pas eu d'Akuma, et c'était juste au moment où elle pouvait enfin être avec Adrien que l'un d'eux attaquait ! Le sort jouait vraiment contre elle ! Comment allait-elle réussir à fausser compagnie à son ami sans éveiller les soupçons ?

— Il y a un Akuma en ville ? Oh non... Je dois vite retourner à la boulangerie, vérifier que mes parents vont bien !

— Quoi ?! Tu as vu ce qui vient de traverser la fenêtre ?! C'est beaucoup trop dangereux de sortir, tu restes ici !

— Vu ce qui vient de se passer, je ne serais pas plus à l'abri dans ta chambre !

— Hum... C'est pas faux... D'ailleurs, je dois aller vérifier que mon père n'a pas été touché !

— Allons-y ensemble !

Adrien parut angoissé. Il attrapa Marinette par la main, qui détourna la tête en se sentant rougir, puis il la tira derrière lui. Mais il ne l'entraîna pas vers la sortie de sa chambre, il l'emmena... dans sa salle de bain. Avant qu'elle ne réalise où elle se trouvait, le jeune homme lui lança :

— Ici, tu es loin des vitres, et cachée ! Je vais voir si mon père va bien, et je te rejoins !

Il referma derrière elle. Lorsque Marinette entendit la porte de la chambre se fermer, elle ouvrit son sac, puis jeta un coup d'œil à la pièce dans laquelle elle se trouvait.

— Euh... Je rêve ou il vient de m'enfermer dans sa salle de bain ?

— Ça partait d'une bonne intention ! avança Tikki.

— Peut-être, mais on ne va pas pouvoir rester ici ! Il faut qu'on file avant qu'il ne revienne ! Tikki, transforme-moi !

Les boucles d'oreilles de la demoiselle se teintèrent de rouge, absorbèrent le Kwami, puis la magie parcourut le corps de Marinette pour la transformer en son alter égo héroïque. Ladybug entrouvrit la porte de la salle de bain, vérifia que personne ne se trouvait derrière, puis quitta la maison en bondissant par la fenêtre brisée. Elle se percha en haut d'une cheminée, et scruta les alentours.

C'était la panique dans les rues. Des rangées d'aiguilles scintillaient dans les murs, ayant tout détruit sur leur passage : voitures, bancs, boîtes aux lettres... Tout était explosé. Des gens criaient, affublés de drôles de tenues, pleines de rubans, de dentelles, de frou-frous... C'était assez perturbant. Par endroits, du mobilier urbain avait été complètement recouvert de fil de laine géant.