Chapitre 10 🕯

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(Encore un autre gros chapitre, gomen! J'espère que, malgré ses 2380 mots, il vous plaira! ^^
SM~)

Le 24 décembre sonnait aux portes. La joie et la gaieté de Noël se faisaient ressentir dans la ville en entier, sauf dans la demeure des Ackerman.
En effet, depuis que Levi était revenu de la fête au lycée, le jeune homme s'enfermait dans sa chambre. Sa mère avait été choquée lorsque, à son retour, il s'était précipité à la salle de bain pour vomir, mais ce qui l'inquiétait plus que tout, c'était le refus de son fils de vouloir lui raconter ce qui le tracassait autant. Depuis le début de son déclin, jamais Levi n'avait dit un mot concernant ses malheurs. Il emprisonnait tout au fond de lui-même dans l'espoir que le temps le fasse oublier, en vain. En cette période des festivités de Noël, le moral de Levi était à son plus bas : il ne mangeait gère, il ne souriait plus et ses cernes s'agrandissaient à vue d'œil. Également, lui qui prenait un si grand soin de son corps et de son environnement délaissait tout. Sa chambre devenait de plus en plus bordélique, Levi commençait à faire les choses à moitié par manque d'énergie ou de motivation et son apparence se voyait grandement négligée. Kuchel était désespérée et impuissante face à l'état pitoyable de son fils. Elle ne savait aucunement comment régler ce problème d'envergure.

Cependant, en ce début de journée, une illumination frappa la dame. Comme Eren Jaeger, le professeur principal de Levi, semblait se soucier autant qu'elle du chagrin de son fils, la mère prit la résolution de tenir le jeune enseignant au courant. Ce dernier, en apprenant la situation pénible du petit Ackerman, prit la résolution de lui remonter le moral. En près d'une heure à échanger au téléphone, Kuchel et Eren s'entendirent pour faire sourire Levi le jour de son anniversaire. Il allait avoir 18 ans : c'était une occasion à ne pas manquer!

Pendant toute la journée, alors que Kuchel préparait tranquillement le cadeau qu'elle allait disposer sous le petit sapin de Noël, Levi se morfondait dans sa chambre. En boule sous les draps froissés, il écoutait sa musique classique afin d'apaiser son cœur détruit. Le jeune homme se concentrait sur les mélodies rassurantes - envoûtantes - des symphonies moroses de Beethoven ou des pièces sombres de Chopin. À travers le désespoir de ces musiques, Levi entendait la beauté et l'espoir. Écouter de la musique classique le rassurait, car il y trouvait un confort qui n'existait pas dans le monde réel. Ses écouteurs devenaient, alors, un objet vital et indispensable à sa survie.

Puis, par-dessus les notes douces projetées par ses écouteurs, Levi perçut de faibles coups à la porte de sa chambre. Sachant que c'était sa mère, le jeune homme rassembla tout son courage afin de se redresser. Étourdi par son mouvement brusque, le ténébreux prit un instant afin de retrouver ses esprits. Lorsque cela fut fait, il mit sa musique sur pause, il déposa ses écouteurs sur son lit et il se leva péniblement. L'adolescent ouvrit la porte à sa mère, ne cachant pas sa précédente nuit blanche ; il avait le visage meurti par la fatigue et il portait les mêmes vêtements débraillés de la veille. Kuchel eut un pincement douloureux au cœur en voyant son fils aussi mal en point.

- Mon ange, commença-t-elle, viens-tu manger?

- Hm... fut la réponse mitigée de son enfant alors qu'il déviait le regard.

- Levi... Tu ne veux même pas un fruit, ou alors boire quelque chose? insista la tendre femme. Une tranche de pain, ça te dit...?

- M'man...

Tout ce dont Levi avait envie, à cet instant, était un câlin réconfortant dans les bras attentionnés de sa mère. Ce fut ce qu'il fit, démontrant involontairement son désespoir. Kuchel, sachant qu'elle n'avait rien à dire pour consoler son fils, ne fit que le serrer tendrement dans ses bras, caressant doucement sa nuque comme elle le faisait alors qu'il était tout petit. Ce geste rappela à Levi tout plein de bons souvenirs de sa jeunesse, mais ses démons vinrent le hanter à nouveau. Un sanglot, une larme, lui échappa. Kuchel, le cœur brisé, chuchota des mots doux et rassurants à son enfant. Oh, comme elle s'en voulait de ne pas pouvoir porter tout son malheur à sa place...! Elle aurait fait tout en son possible pour aider son fils, mais elle croyait, à cet instant, que toutes les portes se fermaient sous leur nez. Tout en se dégageant un peu, elle tenta d'encourager Levi.

Terribles SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant