Désastre

Partie 2 - 41

27/10/2019 Evie.

Chloé a piqué la casquette de son père et elle serre une de mes mains et une main de Ken dans les siennes.

-Waaah Chloé rend la casquette à ton père il est trop moche pololo! se moque Alpha.

-T'es juste jaloux, Alph', mon papa c'est le plus beau d'abord, rétorque-t-elle en lui tirant la langue.

-La vérité sort de la bouche des enfants Phaal, dit Ken.

Je remarque que Framal à l'air ailleurs et pas dans un endroit super agréable apparemment.

-Fram ça va?

Il sort de sa torpeur et sourit. Mais je sais que son sourire est forcé.

-Elle va revenir ta go wesh, t'inquiète pas kho, rigole Ivan.

Il fait une grimace.

-ça va je sais hein.

Chloé va squatter ses genoux et lui fait un câlin.

-Je suis ta nièce préférée?

-Oui petite Chloé.

La réponse semble la satisfaire puisqu'elle lui fait un bisou.

-Ah bah d'accord, je pars 10 minutes pour aller acheter à boire, je reviens je me suis fait piquer mon gars! plaisante Mélissa en entrant dans l'appart.

Ma fille lui fait un câlin et elle va sur les genoux de Mekra.

-On a quelque chose à vous annoncer... dit soudain Méla.

Tous les regards convergent vers elle ce qui la fait rougir. Méla qui rougit quand elle est au centre de l'attention? Mais où est passé ma meilleure amie?

Mo et Méla échangent un regard en souriant.

-Vas-y balance! s'impatiente Fonk.

-En fait je... Enfin...

-Méla est enceinte, fait Mo avant de la serrer contre lui. Ils sont trop mignons!

-UN BEBE DANS LE SQUAD! UN BEBE DANS LE SQUAD! hurlent les gars.

-NON! Moi je suis pas d'accord!

-Pourquoi Chloé? Demande Méla.

-Je vais plus être la préférée après, vous allez tous préférer l'autre bébé parce qu'il est plus petit, se plaint-elle.

-Tu seras toujours ma préférée, chuchote Mekra.

Elle fait un grand sourire.

-Je t'aime tonton.

-Moi aussi Chloé.

Après avoir célébré par un verre la grossesse de Méla, Ken, Chloé et moi sommes rentré.

-J'ai une surprise pour vous, dit Ken en brandissant trois billets d'avion. Demain on s'envole pouuuuur...

Chloé lit sur le billet.

-LE JAPON!!! hurle-t-on en même temps. LE JAPON! LE JAPON! LE JAPON!

On saute toutes les deux sur lui.

Dix minutes plus tard, mon frère et Méla entrent dans l'appart.

-J'ai une maison d'édition qui veut publier mon livre, annonce Oli.

-Mais c'est génial ça! Je vais avoir le droit de le lire, maintenant?

-Ouais. Je l'ai écrit avec Méla.

-Mais c'est surtout lui, moi je donnais les idées, il les améliorait et les mettait en forme, rectifie Méla.

Oli allume son ordi et me le donne. Je lis. "Olivio Sullivan-Galatea / Mélanie Delarnon." Mes yeux tombent sur le titre, "Désastre".

-Méla t'as pas fait ça? T'es malade! Je le lirai pas maintenant, j'ai pas envie de savoir, je le lirai quand il sera sorti sinon je risque de supprimer des trucs par inadvertance...

Méla explique ce qu'elle a fait à Ken qui ne comprenait pas grand-chose.

-"Vous entrerez en collision et fusionnerez en un seul et même astre, brisant ainsi toutes les lois de l'Univers", cite Ken. Waouh.

-Sur une échelle de 1 à 10 Evie-chérie, tu m'en veux combien?

-12.

On finit par le lire tous ensemble après que Chloé est allée se coucher. J'ai l'impression que c'est mon âme sur le papier et Ken ressent la même chose.

-Si vous voulez, on peut...

-Ne change rien. Finalement, vu que nos prénoms changent, seuls nous connaîtrons l'origine de Désastre.

-Bon, on va vous laisser alors, on voulait juste vous avertir pour que vous ne soyez pas surpris quand il sortira! sourit Méla.

Avec Ken on va ensuite se coucher. Ma tête est posée sur lui et sa main vient le long de mes cheveux.

-Tu sais, commence-t-il, ce jour où tu m'as vu, que je refusais de parler...

-Oui?

J'ai peur de ce qu'il va me dire. Il me serre plus étroitement contre lui.

-C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour attirer ton attention. J'avais décidé de tenter le tout pour le tout alors je suis allé traîner dans un endroit un peu louche pour me faire attraper exprès.

-Mais t'es con putain, t'aurai pu aller en prison!

-Je comptais sur Mélissa pour me sortir de là. Et sur toi aussi, malgré tout.

Je soupire.

-Je t'aime, tu le sais?

-Oui et je t'aime aussi.