Mercredi 14 janvier 2011 - 11h30 (salle des caméras de surveillance de la prison)
Un garde se trouvait au sol, baignant dans son sang. Une balle lui avait été tirée dans la tête avec un silencieux. À côté, assis sur la chaise du garde, se trouvait un homme aux longs cheveux noirs et aux yeux munis de lentilles rouges. Il regardait avec un air mauvais les images devant ses yeux, plus particulièrement celles de la cellule du prisonnier S2307 et de la salle de visite. Il venait d'apprendre des choses qui ne lui plaisaient pas. De un, une personne qui lui est cher se retrouvait en prison, involontairement par sa faute, et en plus, cette même personne venait d'être détruite intérieurement à cause de son associé.
Inconnu (pour lui-même) : Comment peux-tu surmonter une telle épreuve à seulement 18 ans Sasuke ? Et puis, comment ça se fait que Kisame ne m'ait pas consulté avant de prendre une décision comme ça bordel ?! Je pense qu'une petite mise au point sera nécessaire avec cet empôté ...
Sur ces derniers paroles, l'homme sortit de la salle de surveillance, fou de rage. Un associé peut compter comme un membre de la famille mais la famille, c'est quelque chose de sacré. Surtout chez les Uchiwa, paroles d'Itachi Uchiwa.
Samedi 31 janvier 2011 - 14h30 (prison de Konoha)
En deux semaines, beaucoup de choses se sont passées. J'ai reçu une lettre où on me disait que Kisame tolérait le trafic de drogues. C'est même lui qui l'a mis en place il y a plusieurs années, à la disparition de mon frère. Soit disant pour payer le loyer et tout ça parce que c'était mon frère qui les payait. En repensant à cette lettre, j'ai l'étrange impression de connaître cette écriture. J'ai reçu la visite de Shikamaru qui m'a dit que j'avais eu mon premier trimestre en tête de classe, comme à chaque fois. Au fur et à mesure de mon passage en prison, je me rends comte que j'ai vraiment des amis en or car ils viennent à chaque parloir et en plus, ils me permettent de ne pas prendre de retard en m'amenant les cours et devoirs à rendre. Tout ça est bien entendu contrôlé par les gardes avant que je ne retourne dans ma cellule, protocole oblige. D'ailleurs, la semaine dernière, j'ai accueilli un nouveau prisonnier dans ma cellule. Il s'appelle Suigetsu et est incarcéré depuis déjà deux ans. Il m'a raconté sont histoire et celle de son père, aussi emprisonné dans sa jeunesse. Son père, Zabuza, avait une trentaine d'années, en 1985, quand il a commis son premier vrai crime : meurtre suite à une agression. Il était avec sa femme, Guren, dans la rue, en train de se promener et des enfoirés sont venus leurs chercher des noises. Ils ont giflé Guren, se retrouvant sur le sol. Zabuza s'est aussi fait massacré alors qu'il était déjà au sol. Ils se sont mis à deux sur lui mais ayant déjà un passé obscure, il a explosé de colère et leur a rendu la pareille. Par on ne sait quel hasard, il portait une arme sur lui et a tiré sur un des deux agresseurs. Il est mort sur le coup, l'autre a agonisé pendant pas mal de temps. Le couple ne savait pas quoi faire alors ils ont appelé les secours et Zabuza s'est rendu au commissariat le lendemain, plaidant la légitime défense corporelle. Cependant, la justice n'a pas pris en compte le témoignage de Guren car c'était sa femme et en plus, il avait déjà un passé criminel. C'est dingue de ne pas se dire que la personne a peut-être changé depuis son premier délit ou son premier crime. Il a alors pris dix de réclusion criminelle. Comme on peut s'y attendre, sa vie en prison a été pourrie. Je vous passe les détails ... Au bout d'un an de prison, il a été diagnostiqué séropositif. Sa femme était clean et lui aussi mais un des agresseurs ne l'était pas et l'a contaminé pendant la bagarre. Il n'a pas totalement purgé sa peine car il a pu sortir au bout de huit ans pour bon comportement et en raison de sa maladie. A l'époque, il n'y avait pas de traitement et le directeur de la prison ne voulait pas que tous ses prisonniers soient contaminés. Guren rendait visite à Zabuza à chaque parloir autorisé. Il était emprisonné depuis deux mois quand elle lui a appris qu'elle était enceinte de cinq mois. C'était un petit garçon. Elle lui a laissé choisir son prénom : Suigetsu. A sa sortie, il a essayé de se réinséré. Il avait retrouvé sa famille mais rien n'était comme avant. Mais la vie d'un ex-prisonnier est compliqué donc il a replongé en faisant un braquage. Suite à une année de cavale, il s'est fait prendre et retourne en prison. Pendant sa nouvelle peine, son état de santé se dégrade et il n'ose même plus penser à sa famille, se disant qu'il ne mérite plus d'être heureux. Il se rend compte que s'il ne sort pas d'ici, il y mourra donc il s'évade mais est de nouveau capturé quelques temps après. Retour à la case départ pour lui : la prison. Durant l'attente du procès pour braquage et évasion, un traitement est découvert et on lui autorise même de se marier avec celle qu'il aime. La prison lui accorde même, sous haute surveillance, un week-end chez lui pour célébrer son mariage. Au retour à la prison, la sanction tombe : trente ans. Cette fois-ci, il ne se laisse pas abattre. Il demande à ce que son fils soit autorisé au parloir. Cela prend plusieurs semaines et un jour, Guren lui rend visite avec Suigetsu et c'est le petit garçon qui lui apprend qu'il va être grand frère parce que sa maman attend une petite fille. Toujours durant sa peine, il commence à écrire, à se livrer aux autres et à partager sa vie de prisonnier. Il devient le premier prisonnier blogueur. Il sort quand son fils a fêté ses 25 ans, donc l'an dernier. Quand Suigetsu en parle, il est ému car il sait que son père n'a plus beaucoup de temps à vivre et que lui, il se retrouve enfermé ici pour avoir défendu sa copine, comme son père l'avait fait. Elle s'appelle Karin. Ils se sont rencontrés quand ils étaient au collège et depuis, ils sont ensemble. Ça détruit Suigetsu de laisser Karin seule car elle a perdu leur bébé quelques mois avant qu'il ne soit emprisonné et depuis, elle est entrée en dépression. Quand il me dit ça, je pense de suite à Ma Sakura qui est aussi seule dans cette épreuve. On sympathise assez vite et on partage des petits bouts de nos vies ...
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Dimanche soir
Romance" -Tu m'énerves avec ta musique à deux balles ! C'est même pas chanter que tu fais, c'est parler avec un instrumental derrière ! Ta tournée, ton nouvel album, ta nouvelle chanson, t'as que ça à la bouche ! Tu penses un peu à nous ? À moi, qui attend...