Chapitre 16

472 41 8
                                    

Et là, comme vous vous en doutez, je suis comme un con, toujours appuyé contre le mur, le téléphone à l'oreille. Qu'est-ce qu'ils me cachent ces deux-là bon sang ?! Saku paraissait un peu anxieuse ou alors très hésitante donc je sais pas ce que je dois penser de ce coup de fil ... Enfin, relativisons, j'en saurai plus dans quelques heures ... 

Lundi 2 février 2011 - 8h15 (prison de Konoha

Sasuke (déguste son petite déj) : Je pensais pas que j'apprécierais autant un petit déjà en prison Suig'

Suigetsu (sourit en voyant l'enthousiasme du brun) : Tu m'étonnes. En même temps, vu la nouvelle que Ta Rose t'a annoncé, c'est pas étonnant ... T'as vraiment de la chance de l'avoir et d'avoir un frère prêt à tout pour te libérer

Sasuke (sourit) : C'est vrai. S'il n'était pas revenu, je croupirai encore en prison pendant un moment. Suig', je te promets qu'une fois sorti, je te trouve le meilleur avocat possible. Et une fois que tu auras été blanchi, tu pourras reprendre tes études ou vivre de la musique !

Suigetsu : M'ouais, je sais pas trop tu sais. Après tout, de nous deux, celui qui est le plus à l'aise dans la musique, c'est toi. Alors Sasuke, une fois sorti, promets-moi de réaliser ton rêve.

Sasuke (étonné) : Mon rêve , Mais quel rêve Suig' ? 

Suigetsu (rit) : Tu parles en dormant vieux et je sais que tu adores le monde de la musique. Tu as une super voix et tu te débrouilles pas mal au piano ou à la guitare (repense à une nuit où il n'arrivait pas à dormir) Une nuit, j'arrivais pas à dormir et tu disais que tu rêvais de chanter, de crier au monde entier ta passion alors suis ta voie et réalise ton rêve Sasuke. Tu as toutes les clés en main pour. 

Je n'ai pas su quoi répondre. Je n'avais jamais pensé  une carrière de chanteur. Certes j'aime chanter, composer et jouer d'un instrument mais pour moi, c'est plutôt pour me rapprocher de ma défunte mère. Et si je choisissais cette voie, quelle vie aurais-je  et quelle vie offrirais-je à Sakura ? En sortant, il faudra vraiment que je fasse le point ... 

Lundi 2 février 2011 - 10h30 (prison de Konoha)  

Gardienne (ouvre la porte et sourit à Sasuke) : Détenu S2307, tu es libre. Tu peux prendre tes affaires, saluer ton co-détenu et repartir à l'air libre. 

Sasuke (prend son sac, sa guitare et se tourne vers Suigetsu) : Vieux Frère, c'est qu'un au revoir. Je viendrai te voir au parloir dans peu de temps, juste le temps de remettre ma vie en route à l'extérieur. Je tiendrai ma promesse Suig', ne t'en fais pas ! (lui claque la main et le prend dans ses bras)

Suigetsu (sourit, ému des paroles de son ami, et lui rend son accolade) : T'en fais pas Grand. Retrouve ta vie à l'extérieur et prends soin de celle qui t'est chère. On se retrouvera, même si c'est pas au parloir ou dans peu de temps. Je suis sûr que nos chemins se recroiseront. Je te fais confiance et je crois en toi Sas'. A bientôt Vieux Frère. 

C'est sur ces mots que j'ai laissé mon compagnon de cellule, mon ami pendant ces quelques temps en prison, celui qui m'a aidé à tenir car même si mes amis venaient me rendre visite, ils ne vivaient pas le milieu carcéral comme on le vie en étant prisonnier. Je me dirige vers la sortie, regardant une dernière fois mon compagnon de galère, ne sachant pas quand je le reverrai. La gardienne m'amène vers la sortie. Je ne lui ai pas demandé les horaires de transports en commun donc je sens que je vais galérer à repartir chez moi. Elle passe sa carte magnétique et pose son pouce sur le lecteur digital pour ouvrir la porte. Elle me sourit et, pour la première fois, m'appelle par mon nom et mon prénom pour me dire au revoir. Je passe la porte et suis éblouie par la lumière du jour. Il fait plein soleil, même s'il fait frais puisque nous sommes au mois de février. J'avance vers la rue et me dirige vers l'arrêt de bus quand j'entend mon prénom au loin. Je m'arrête et me retourne et là, surpris au possible, je vois ma chère petite amie adorée et mon grand frère. Je leur souris et essuie une petite larme au coin de mes yeux. Qu'est-ce que ça fat du bien de les voir ... Ma Rose court vers moi et me saute dans les bras. Je la serre dans mes bras comme si ma vie en dépendait, comme si j'avais peur de la perdre encore une fois, d'en être séparé définitivement cette fois ... Je l'aime tellement que vous ne pouvez pas imaginer la joie que je ressens à cet instant-même. 

Dimanche soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant