Épilogue

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Quelque part dans la ville de Daegu, dans la province du Gyeongbuk, il y a une maison. Une maison comme une autre, petite sans en être exiguë, ne datant pas d'hier mais avec une façade tout propre. Elle n'est pas particulièrement jolie pourtant elle se démarque des autres demeures de cette rue étroite.

Quelque part dans la ville de Daegu, dans la province de Gyeongbuk, il y a une maison avec 3 chambres. La plus grande, spacieuse et rangée avec minutie, a des murs jaunes pâles et de jolis tapis gris.

Derrière la tête de lit, des photographies montrent un enfant puis un adolescent avec toujours le même sourire contagieux, deux hommes qui se tiennent par la main tandis que l'écume de l'océan vient caresser leurs pieds, leurs éclats de rire pris à la volée, leurs mains entrelacées le jour où ils se sont dit oui, et un petit ballot enveloppé dans une couverture couleur lavande qu'ils serrent dans leurs bras. Il y'a une penderie remplie de vêtements sur mesure de toutes les couleurs imaginable et râtelier entier dédié aux accessoires, car le propriétaire s'est découvert une passion pour les harnais. Il y'a un bureau jonché de dessins et de dossiers et un immense lit en bois foncé recouvert de draps jaune et gris tout froissés, jeté en boule à côté du matelas.

La chambre appartient à Park Jimin, un magnifique styliste à l'esprit mordant et à l'humour féroce, sans aucune indulgence envers l'ignorance et la haine, et avec un énorme faible pour son adorable époux encore tout chiffonné de sommeil, Kim Namjoon, qui gémit doucement en se laissant entraîner dans le couloir.

La chambre du milieu, que dessert l'escalier du milieu, n'est ni grande ni petite. Des stars de k-pop sourient depuis les posters accrochés aux 4 murs bleu foncé et semblent approuver le système audio sophistiqué et l'écran plat du téléviseur relié à une console de jeux. Il y'a une vieille guitare recouverte d'autocollants sur un support flambant neuf et une penderie renfermant des vêtements soigneusement pliés. Il y'a un bureau avec des devoirs de maths à moitié finis,  un permis de conduire et des billets de concert pour son groupe préféré. Mais surtout, il y a un jeune homme de seize ans qui ronfle doucement sous les draps gris de son lit une place. Il s'appelle Jiwon. Il est narquois, intelligent et un tantinet hyperactif mais bourré de gentillesse et de talent. Il dépasse presque tout le monde sur la piste d'athlétisme et il est le fier titulaire d'une ceinture brune de karaté. Il continue de manger trop de cookies sauf qu'il parvient désormais à les attraper tout seul. Il aime faire la grasse matinée, s'entraîner que ses amis et passer du temps avec une petite amie. Mais ce qu'il aime par-dessus tout, c'est jouer avec la personne qui dort dans la chambre de l'autre côté du couloir.

La plus petite pièce de la maison. Les murs sont peints en vert clair avec une frise fleurie et le plafond est bleu ciel avec une douce myriade de nuages et de rayons de soleil. Au mur il y a des photos encadrées d'oursons et de héros de dessins animés, et une étagère blanche argenté débordant de livres et de contes de fées. Il y a une petite penderie avec des vêtements customisés et un mobile qui se balance au-dessus du berceau. Mais surtout, il y a une petite fille potelée qui hurle à tue-tête, le visage baigné de larmes et qui agite rageusement ses poings en s'insurgeant du fait que ses serviteurs l'ignore. Elle s'appelle Jiha, elle a huit mois et elle règne sur son petit monde depuis que son arrivée a apporté la touche finale à la maisonnée.

Quelque part dans la ville de Daegu, dans la province de Gyeongbuk, il y a une maison. Une maison avec une balançoire accrochée à un arbre du jardin, qui verra grandir la petite Jiha, un jardin empli de fleurs colorées et une balle au milieu d'un massif de fleurs. Une maison qui appartient de nouveau à une famille. Une famille adorable. Il y a un avocat sérieux qui ne tient pas en place et son mari tailleur parfois un peu à fleur de peau mais surtout timide, un adolescent lunatique et charmant, et une toute petite fille qui refuse de cesser de pleurer. il y a Namjoon, Jimin, Jiwon et Jiha.

- Bon les gars donnez la moi c'est ridicule, ordonna Jiwon en pénétrant dans la petite chambre, les cheveux en pagaille et le regard vissé sur son grand frère et le mari de celui-ci. Namjoon et Jimin assis dans une chaise à bascule se balançaient doucement avec Jiha en lui chantant une berceuse, leur intonation de plus en plus désespérée au fur et à mesure que l'heure tournait et qu'ils n'arrivaient pas à la calmer.

Jiwon tendit les bras et Namjoon, sourcils arqués, y déposa le bébé trop épuisé pour protester. L'adolescent la berça tendrement dans ses bras et s'assit dans la chaise après en avoir expulser son frère. Deux mouvements de balancier plus tard les hurlements de petite fille se transformèrent en reniflements discrets avant de disparaître totalement.

-Mais comment ? commença Jimin bouche bée

Sérieusement les gars, vous êtes pathétiques. Que des hommes aussi incompétents que vous aient réussi à élever un adolescent aussi formidable que moi me dépasse. C'est pas vrai ma belle ? Mais oui c'est vrai, mais oui ! continua-t-il en babillant, et Jiha lui lança un sourire édenté en bavant légèrement sur son pyjama.

- Notre propre fille nous déteste, murmura Jimin d'un ton mélodramatique, et Namjoon se mit à rire.

- Non, c'est juste qu'elle adore son oncle, rectifia Namjoon en le prenant dans ses bras pour contempler Jiwon et Jiha dans le rocking-chair.

- Allez Jiha, une histoire et au lit. Il était une fois dans un pays lointain un bébé ninja super fort,... commença Jiwon, mais un râlement outragé le coupa dans son élan.

- Jiwon, c'est pas vrai ? Tu lui racontes ce genre d'histoire? s'étrangla jimin en lançant un regard noir son homme qui riait.

- Bah oui, il faut bien perpétuer la tradition familiale, surtout qu'on a enfin la quatrième tortue ninja pour Halloween.

Et si il y avait maintenant une nouvelle photo venue rejoindre le mur de la chambre, montrant Jiwon déguisé en leonardo, Jimin en Raphaël, Namjoon en Michelangelo et Jiha dans la version miniature de Donatello, et bien Jimin s'en moquait éperdument. D'ailleurs il ne voyait pas du tout de quoi il était question. Il n'a jamais donné son feu vert, on lui avait forcé la main. De toute façon, ça n'était même pas lui sur la photo, c'était son clone. Voilà.

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bon, voilà l'épilogue

Ça fait plusieurs mois que je l'avais terminé, mais j'ai longuement hésité avant de le poster. J'ai pensé à écrire encore un chapitre bonus mais au final, je trouve que c'est mieux comme ça. Peut-être que je vais écrire un bonus un jour qui sait.

J'espère que cette histoire vous aura plu !

En tout cas moi j'ai kiffé l'écrire et la publier, et lire vos réactions et vos commentaires.

Merci <3 <3 <3

Daegu, Gyeongbuk [MINJOON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant