Il est directeur d'une université prestigieuse à Paris.
Elle a l'âge de sa fille et est prête à tout pour le séduire.
Tomber amoureux de son prof ?
On pourrait croire que c'est le début d'une comédie romantique à l'eau de rose mais non, c'est jus...
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LUIZA
Et là, la femme avec qui il a eu un rencard la fois dernière se pointe. C'est la serveuse mais je ne sais plus comment elle s'appelle. Et elle entre dans le local avec un café fumant à la main. Andrew se dirige vers elle et je sens la jalousie pointer le bout de son nez.
- Comme promis... lui glisse-t-elle d'une voix charmeuse, en lui tendant le grand gobelet.
- Julia, qu'est-ce que tu fais là ?
- Je voulais te faire une surprise et t'inviter à prendre un verre. Tu as bientôt fini ?
Andrew me jette un coup d'œil avant de poser sa main à plat dans le dos de la jeune et la pousser vers la sortie. Ils s'arrêtent à l'embrasure de la porte et discutent pendant bien cinq minutes avant qu'elle ne lui colle un baiser sur la joue - à environ un centimètre de sa bouche - et fait claquer ses talons en direction de la sortie.
Durant leur petite interaction, je me suis déplacée jusqu'au bureau d'Andrew pour examiner les copies qu'il était en train de corriger. À moitié assise sur son bureau, je soulève une feuille lorsque sa voix résonne à mes oreilles.
- Tu as déja fini de traduire ton texte ?
- Non, je réponds avec insolence.
- Alors qu'est-ce que tu fais là ?
Je lève les yeux vers lui, un sourire moqueur aux lèvres.
- Vous me collez un mercredi après-midi, vous vous faites un petit rencard en douce, la moindre des choses, ce serait de m'accorder une pause... marmonné-je en sautant de son bureau.
Andrew me jette un regard méfiant et je sens le besoin de me justifier :
- J'ai vidé ma bouteille d'eau ce midi et je n'ai pas eu le temps d'aller m'en racheter une.
- Et ?
- Et la déshydratation me guette...
- Si tu étais arrivée à l'heure, je t'aurais accordé cette pause.
- Et donc vous allez me laisser faire un choc hypovolémique pour me punir ?
Andrew croise les bras sur sa torse et d'un geste de la tête, il me fait signe de retourner m'asseoir, ce que je fais en râlant lorsque Bella arrive à l'étude.
- Bonjour Monsieur Lincoln, dit-elle en venant s'asseoir deux bancs à côté de moi.
Elle me fait un clin d'œil en chiquant comme une vache. Puis tire sur sa blouse et remonte ses seins pour les faire ressortir. Je lève les yeux au ciel, agacée.
- Mademoiselle Robert, la salue Andrew d'un ton froid. Ouvrez votre bouquin page trente et retranscrivez le texte au présent.
- Putain mais c'est chaud à faire ça, râle-t-elle.
- Ne commencez pas, gronde Andrew en se levant de son bureau. Vous avez une heure pour faire ce travail et si la note que vous obtenez est inférieure à la moyenne, vous reviendrez samedi matin.
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Andrew sort de la classe en laissant la porte ouverte et je reçois un tout petit papier roulé en boule de ma droite. Bella me fait un petit clin d'œil et j'ouvre son message sur mes genoux.
« Juste au cas où tu y penserais, sache que Lincoln est pour moi ! Tu as juste le droit de le mater. ;-) »
Je roule des yeux et lui réponds directement sur le papier.
« Il n'a pourtant pas l'air très réceptif à tes avances. Tu devrais peut-être abandonner ? »
Je fais rouler la boule de papier jusqu'à ses pieds et me remets à mon travail quand je reçois rapidement une réponse en plein visage. Moins discrète que Bella, tu meurs...
« Occupe-toi de ton cul. »
Je roule des yeux et quand je relève la tête, je tombe nez à nez avec Andrew et son regard bleu profond. Mon cœur rate trois battements. Il ouvre une paume vers moi pour récupérer le petit bout de papier et je mordille ma lèvre.
- Vous resterez trente minutes de plus à la fin de cette retenue, toutes les deux, dit Andrew en déposant une bouteille d'eau bien fraîche devant ma feuille.
Il se redresse ensuite et retourne à ses corrections. Trente minutes supplémentaires ? Alors que c'est cette conne de Bella qui a commencé. Rah je la déteste et lui aussi ! Je prends une longue gorgée d'eau et referme le capuchon avant de me remettre à travailler.
La dernière heure d'étude prend fin mais tout comme Bella, je suis obligée de rester trente minutes de plus.
- Monsieur, je peux aller au petit coin ?
Andrew accepte sans quitter ses corrections des yeux et au bout de dix minutes, Bella n'est toujours pas revenue. Si ça ce n'est pas du foutage de gueule ?
- Ça fait dix minutes qu'elle est partie. Vous ne pensez pas avoir puni la mauvaise personne ? je lui demande en croisant les bras sur ma poitrine.
Andrew jette un coup d'œil sur sa montre puis relève ses beaux yeux bleus vers moi.
- Si tu la croises en sortant, peux-tu lui dire de passer à mon bureau ?
- Il n'est pas écrit « messager » sur mon front, réponds-je en soutenant son regard.
- Apparemment si, tu aimes bien envoyer des petits messages à tes camarades...
Je me lève de table avec ma copie en main que je dépose sur son bureau en m'appuyant contre celui-ci.
- J'ai terminé la traduction du texte. Je peux y aller ? je lui demande en soutenant son regard.
Andrew attrape la feuille et parcourt de ses beaux yeux bleus les lignes. Agacée, je mâchouille mon crayon et me penche vers lui pour relire en même temps. Je ne fais pas attention mais avec cette posture, mes seins lui sont complètement exposés.
- C'est du bon travail, dit Andrew en relavant la tête.
Son regard s'arrête sur mon décolleté qu'il mate sans vergogne avant d'humecter ses lèvres et s'enfoncer dans sa chaise.
- Et donc ? je demande en haussant un sourcil.
- Tu peux y aller, il tranche me regardant dans les yeux avec un léger sourire au coin des lèvres.
- Merci Monsieur Lincoln, je lui réponds soulagée.
- À demain Luiza. Et sois à l'heure, tu seras peut-être récompensée pour ton effort, il me taquine alors que je lève mes yeux au ciel.
Rassemblant mes affaires, je sens son regard sur moi et me retourne une dernière fois avant de sortir du local. Je le surprends alors à mater mes fesses et il relève les yeux vers moi, avec un petit sourire, amusé. Ce mec me rend folle !
