Rédemption

Chapitre 2

Pdv Neymar

- Papaaaa...

Mon fils s'allonge sur moi et me fixe avec ses grands yeux bleus. Lorsqu'il me regarde, je vois Marco me regarder. C'est fou à quel point ils peuvent se ressembler tous les deux. Gloutons, farceurs, grincheux et adorables, tout pour me faire craquer.

- Oui mon cœur ?

- Est-ce-que Kayis peut venir jouer à la maison ?

Il bat des cils rapidement et souris jusqu'à faire gonfler ses joues déjà bien bouffies. Je déteste quand il fait ça, et il l'a bien compris. Face à sa petite bouille je ne peux pas résister et je lui cède tout, au grand dam de Marco.

- D'accord Léo mais je ne veux pas de bêtises comme la dernière fois qu'il est venu !

- Oui merci papa !

Il me saute au cou et pose un gros bisous baveux sur ma joue. Je sors mon portable de ma poche et compose le numéro de Presko. Après un magnifique mariage, les deux amoureux ont adopté au bout de sept ans de relation un petit garçon nommé Kayis qui a cinq ans aujourd'hui, puis une petit fille nommée Juliette qui en a trois. Kayis est a l'image du français, bordélique, glouton et rentre dedans. Juliette par contre est l'incarnation même de Julian. Timide, discrète, polie mais très intelligente et malicieuse malgré son jeune âge. Si mon fils et celui de Presko et Julian ont un an d'écart, cela ne les a pas empêchés de devenir les meilleurs amis du monde. Du coup, ils passent le plus clair de leur temps libre à jouer ensemble et a faire des bêtises. Au bout de quelques minutes de négociation, j'ai hérité du petit métis qui devrait débarquer dans moins de dix minutes ce qui nous laisse peu de temps pour être tranquille. Le calme avant la tempête comme on dit. Léo a déjà filé dans sa chambre pour sortir ses jouets, près à recevoir son ami. Je rejoins Marco dans le salon, lui est avachi dans le canapé et semble fixer un point sur le mur d'en face. Je m'assois à côté de lui et pose ma main sur sa cuisse pour qu'il sorte de sa bulle. Il cligne plusieurs fois des yeux et me regarde, ses beaux yeux bleus toujours aussi magnifiques.

- Kayis va venir à la maison tout à l'heure.

- T'as encore craqué...

- Oui...

Il ricane et se blotti dans mes bras. Ce weekend je compte bien passer un maximum de temps avec lui. C'est important de se consacrer du temps malgré nos obligations parentales. Je pense même que c'est la clé d'un mariage réussi. Nous restons là quelques instants, profitant du calme et du corps de l'autre. Mais la sonnette de la porte d'entrée résonna un peu trop tôt à mon goût.

- Bon, c'est parti !

Marco se lève et pars ouvrir la porte. Un petit métis se met à lui sauter dessus en criant.

- Tonton Marco !

- Salut p'tit monstre !

Je les rejoins et salut Presnel qui semble déjà impatient de partir.

- T'as un rendez-vous Presko ? T'as l'air pressé ! Dis-je en rigolant.

- Oui j'ai un rendez-vous Ney. Juliette est chez mes parents et Kayis est ici ce qui veut dire que je suis tranquille avec mon babe ! Et je compte bien en profiter, si tu vois ce que je veux dire.

Il fait danser ses sourcils et je roule des yeux. Ce mec ne changera jamais. Marco rigole doucement et le français nous dis au revoir avant de partir, limite en courant, vers sa voiture. Kayis n'attend pas plus longtemps avant de partir en courant vers la chambre de Léo. On entend rapidement des petits cris de joie et le bruits des petites voitures qui roulent sur le parquet.

- J'espère que Presko va y aller doucement, que Julian puisse quand-même marcher correctement demain, pas comme la dernière fois !

- Ça je sais pas mon amour, il avait l'air sacrément pressé !

On se moque gentiment du couple puis nous nous calons dans les transats dehors. On passe une partie de l'après-midi comme ça, à lire et a faire des petites parties de foot dans notre jardin. Vers quatre heures, Marco prépare le goûter pour les deux petits qui avalent les gâteaux en moins d'une minute. Ils remontent ensuite jouer en prenant au passage une boîte de cookies et très vite, on entend la porte claquer. Heureusement pour nous, quelques heures plus tard le père de Kayis fit son apparition, un grand sourire béat collé aux lèvres. Après avoir manger comme la petite famille que nous sommes devenus, je lis une petite histoire à Léo avant de déposer un baiser sur son front et avoir murmuré un "je t'aime". J'éteins la lumière et rejoins mon mari dans la chambre. Je me glisse sous les dras, l'enlace et l'embrasse doucement en lui souhaitant une bonne nuit.