Rédemption

Chapitre 12

Pdv Marco

Je termine d'enfiler mon sous-vêtement lorsque la porte de la salle de bain s'ouvre en grand, laissant entrer la grande brute.

- Dépêche toi de te changer Marco, tu ne fais que de me retarder.

Son regard parcoure mon corps avant qu'il ne referme la porte derrière lui. Cela fait maintenant une semaine que je suis enfermé ici. En une semaine, pas grand chose ne s'est passé. Zlatan me force à faire comme si tout était normal, comme quand nous étions ensemble. Il m'embrasse, me touche, me viol mais ne me frappe pas. Du moins si je lui obéis, si j'accepte de me soumettre à lui. En une semaine j'ai aussi pu remarquer qu'on est dans un sous-sol aménagé en "maison" mais avec seulement une sortie. Il ferme la porte d'entrée à clé en partant pour faire son bizness qui m'est encore inconnu. Mais durant cette semaine, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Florian. La culpabilité me ronge de jour en jour, de l'avoir laissé là-bas seul, alors que je lui avait promis de l'aider. Quand je dors, je revois son visage creusé par la faim et la fatigue, je revois son regard vide de vie, vide de sens.

Aussi, lorsque je rentre enfin dans la chambre que nous partageons, je suis plus que motivé que jamais  à aider mon ami de cellule. Quitte à tout perdre, autant sauver quelqu'un dans sa chute. Tandis que je me glisse sous les draps avec une certaine résistance, Zlatan entoure de ses bras ma taille et me rapproche de lui. Je me laisse bien évidement faire et lorsqu'il me colle d'avantage à lui, je peux sentir son entre-jambe contre ma cuisse. Il dépose des baisers humides dans mon cou et je comprend alors que je vais passer un mauvais moment, une fois de plus.

***

- T'es vraiment une bonne grosse salope Marco...

Sa main continue se caresser mes cheveux tandis que nos respiration se calment après nos ébats. Enfin, après mon viol plus précisément.

- Au fait... Je voulais te parler de quelque chose.

- Je t'écoute mon cœur.

- J'étais pas seul dans cette cellule, il y avait Florian Thauvin aussi...

- Je sais mon ange, mais qu'est-ce que tu veux que cela me fasse ?

- Je veux que tu le libère.

Il relève la tête vers moi tandis que je continue de faire glisser mes doigts sur son torse pour l'apaiser, et ainsi augmenter mes chances d'obtenir ce que je veux.

- Pourquoi je ferai ça ? Il est condamné à rester là-bas.

- S'il te plait Zlatan... Il ne mérite pas ça.

- Et qu'est-ce que j'ai en échange ?

Mon cœur bat à la chamade. Je sais qu'à cet instant ce vais également me condamner mais je m'en fout. Je sais déjà que mes chances de revoir ma famille diminue de jour en jour, alors je tente le tout pour le tout. Pour Florian.

- Tout ce que tu voudra.

- Tout ce que je veux ?

- Oui.

- Très bien. A partir d'aujourd'hui, tu vas me promettre que tu me seras toujours fidèle. Que tu m'appartiendra toujours, jusqu'à ce que la mort nous sépare.

J'inspire un grand cou avant d'accepter sa proposition, des larmes de tristesse perlant au coin de mes yeux. Il affiche un sourire satisfait avant de prendre son téléphone et de composer un numéro.

- Allo Antoine ? Dis-moi, le petit Thauvin est toujours avec toi ? Très bien, écoute attentivement...

Zlatan me jette un regard sournois que me fais frémir d'inquiétude.

- Tu vas l'amener chez mon pote Tristan où il sera bien traité...

Lorsqu'il dit cette phrase, son sourire s'étire et je comprends alors que ce Tristan est pire qu'Antoine. Je viens sûrement de condamner Florian à vivre encore un pire calvaire, rien que par ma faute.

- Très bien... C'est parfait tu iras le livrer demain pour que notre amis le marseillais passe une agréable fin de semaine...

- T'es qu'un connard !

Zlatan raccroche et se tourne vers moi, l'air méchant.

- Pardon ?

- T'ES UN PUTAINS DE CONNARD ! Criais-je en sortant du lit.

- Tu baisses d'un ton tout de suite Marco.

- Va te faire foutre tu m'avais dis que tu le libérerai ! T'as aucune parole et j'espère de tout cœur que Neymar te collera la raclée de ta vie une seconde fois ! Parce que c'est tout ce que tu mérites, de crever en enfer espèce de fils de p-

Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase que sa main s'abat sur ma joue, me faisant tomber sur le côté. Il passe à côté, envoyant son pied dans mes côtes puis il prend mon visage entre ses mains, me forçant ainsi à le regarder.

- Ton copain t'a peut-être sauvé une fois, mais maintenant crois moi que personne ne pourra te sauver. Tu m'appartiens Marco, pour toujours. N'oublie pas ta promesse.

Et comme pour appuyer ses mots, il prend ma main gauche et retire l'alliance de mon annulaire. Je lui demande, faiblement, de ne pas faire ça mais son regard dirigé vers l'alliance est rempli de haine. Puis, dans un mouvement brut, il balance la bague à travers la pièce et me foudroie du regard.

- La seule personne qui peut te passer la bague au doigt, c'est moi.