Rédemption

Chapitre 19

Pdv Julian

Tandis que les gars s'éclaboussent dans la piscine comme des gamins surexcité, je continue de passer les brassards aux bras des garçons. Kayis n'arrête pas de se plaindre de ma "lenteur" et c'est dans ces moments là où j'ai l'impression de me retrouver avec Presko. Aussi impatient l'un que l'autre. Je termine de passer la bouée à Léo puis les laisses sauter dans l'eau. Je me dirige à mon tour vers les marches de la piscine mais à peine ai-je trempé mes pieds qu'une tornade métis me soulève en l'air et me balance dans l'eau. Heureusement qu'elle est chauffée, sinon je l'aurais assassiné. Je ressors de l'eau et me fait charrier par les trois débiles, dont mon mari. Face à leurs vielles têtes, je ne peux m'empêcher de rire à mon tour.

- Papa Ju il a fait plouf !

- Gros plouf même ! Rajoute Presko.

Je lui jette un regard noir pour qu'il comprenne que ce soir il va prendre cher, auquel il me répond par un regard pervers. Message mal interprété apparemment. On continue de s'éclabousser, de jouer avec les bouées encore une bonne heure pour profiter le plus possible de cette première journée.

***

- LA PIZZA ! LA PIZZA !

Tous tapent sur la table avec leurs couverts, réclamant le repas. Je pose les boites fraichement livrées sur la table avant de m'assoir. Et là c'est la bataille. Les parts de pizza volent dans tous les sens et tout le monde les avalent rapidement. Faut dire que la piscine donne sacrément faim. Du coin de l'œil, j'aperçois Kayis manger difficilement sa part avec les mains, la moitié de sa garniture tombant dans l'assiette. Mais avant que je ne dise quoi que ce soit, Presko prend la situation en charge. Il pose la part dans l'assiette et coupe la pizza en petit morceau.

- Voilà mon cœur, ça sera plus simple avec tes couverts.

Kayis semble soulagé mais son regard se dirige rapidement vers son ami. Léo, lui, n'a aucun mal à manger sa pizza. On peut dire qu'il doit avoir l'habitude avec Marco. On termine de manger tranquillement, tous un peu fatigué de cette première journée. On se pose après sur le canapé, tous collé ensemble, pour regarder la télé. L'émission ne captive personne surtout les deux garçons qui sont déjà en train de dormir, Léo blottit contre Kayis. Ça me fait toujours sourire de les voir comme ça, toujours soudé comme des frères. Et je sais Que c'est comme ça que Kayis perçois Léo, comme le petit frère qu'il n'a pas. Sentant le regard de Presko sur moi, je relève la tête et il me fait signe qu'il faudrait les mettre au lit. Je regarde alors Neymar et Marco, qui sont aussi endormis. Je penses qu'il est effectivement l'heure de dormir. Presko éteins la télévision et prend Kayis dans ses bras. Marco, qui s'est réveillé entre temps, fait de même avec Léo. On monte tous à l'étage, mettant d'abord les petits au lit. Je dépose un baiser sur le front de Kayis puis Presko fait pareil. On souhaite une bonne nuit à nos amis puis nous partons nous coucher. Presko prend des nouvelles de Juliette auprès de Thilo et Marquinhos.

- Les cons, ils lui on appris à faire des grimaces !

- Si c'était pas eux, ça avait été toi !

- Aurait Ju, on dit aurait.

Ah oui c'est vrai, il me l'a déjà dit. Je me met en pyjamas et me glisse enfin sous les draps. Mon français me rejoint, un sourire collé aux lèvres. Et je connais bien ce sourire.

- Juliaaaan.

Il se colle à moi et commence à passer ses mains sur mon torse. Seulement, je suis beaucoup trop fatigué pour le faire.

- Non pas ce soir babe, je suis crevé.

- Oh mais j'ai attendu toute la soirée...

Il me fait sa petite tête de chien battu et continue de me toucher le torse. Il dépose ses lèvres dans mon cou, me provoquant des milliers de frissons. Finalement, je suis pas si fatigué que ça. Je me met à califourchon sur lui, remuant mon bassin pour lui arracher un gémissement, un peu trop bruyant. Il met sa main sur sa bouche et s'excuse. Notre chambre est assez éloignée des autres mais je ne tiens pas à me faire charrier demain par l'autre couple. Ni traumatiser les enfants. Il me fait renverser sur le côté et je me retrouve alors en dessous. Je commence à m'impatienter, les mains de mon amant toujours sur mes hanches. Je commence à retirer son t-shirt et il fait de même avec le miens. Très vite, nous nous retrouvons nu sous les draps. Mais avant de continuer, Presko se penche vers la table de nuit, ouvrant les tiroirs uns par uns. Au bout du quatrième, ses yeux s'écarquilles et il en sort une paire de menottes en cuir. Il me lance un regard choqué et pouffe de rire.

- Bah dis donc, c'est un petit coquin le Thauvin !

Je rigole aussi mais perds vite mon sourire lorsqu'il approche les menottes de mon poignet.

- Hors de question, je mets pas ça.

- Oh mais aller bébé, que ça soit une cravate ou des menottes, c'est pareil !

Pour me faire capituler, il passe sa main entre mes jambes, me faisant gémir. Il ricane, fière de l'effet qu'il me fait avant de m'attacher au lit, avec les fameuses menottes. Il se rapproche de moi, le sourire aux lèvres. Il s'empare de mes lèvres et nous recouvre avec la couverture. Le reste, je vous laisse imaginer mais je sais déjà qu'à notre retour, on achètera notre paire de menottes.