Rédemption

Chapitre 16

"Marquinhos est sans voix, les larmes perlant aux coins de ses yeux. Thilo n'ose pas nous regarder, beaucoup trop honteux pour affronter nos regards déçus et trahi."

- Laisse moi t'expliquer Marcos !

- Y a rien à expliquer Thilo ! Tu m'as trahi, tu nous as tous trahi !

- Mais je n'avais pas le choix !

- On a toujours le choix...

- Mais il a ma sœur en otage ! Il l'a kidnappée pour me forcer à lui obéir ! La première et dernière fois que je lui ai tenu tête il a failli lui couper une oreille ! Je t'en prie Marcos, tu me connais au fond tu sais très bien que je n'ai pas eu le choix...

Thilo pleur à chaudes larmes mais Marqui ne semble pas lui pardonner sa trahison. J'observe la scène avec un pincement au cœur en voyant le couple germano-brésilien se déchirer. La situation par contre semble faire rire Zlatan qui se réjouit du malheur des autres.

- Bon et si nous entrons dans le vif du sujet ? Après cette petite révélation plus que distrayante !

- Libère Marco.

- Non.

- Tu veux vraiment en venir à la manière forte ?

- Vraiment Neymar ? Tu penses être en mesure de me dire ça ?

- Pourquoi pas ? Je te propose un marché Zlatan. Toi et moi, en combat singulier.

Il lève un sourcil sous la surprise mais il se met alors à sourire.

- D'accord, marché conclu.

- Mais avant de commencer, je veux que mes amis sortent d'ici. Ça se joue entre nous deux, ils n'ont rien à voir avec tout ça.

- Non Neymar ! Supplie Kylian.

- Non partez les gars, s'il vous plaît...

Je les supplie du regard et après une longue baston de regard, ils finissent par baisser la tête, vaincue. Ils me tournent le dos, après m'avoir adressé un dernier regard, peut-être le dernier que je reçois. Nous nous retrouvons alors tous les deux, face à face.

- Bien... À nous deux alors.

Il s'approche dangereusement de moi et je sais d'avance que l'issue de ce combat sera mortel. S'il a frappé Marco par amour, il me tuera par haine. Alors je tente le tout pour le tout. Je sors mon téléphone et appel de numéro prévu pour le moment. Je laisse sonner et remet le portable dans ma poche. On reste là quelques secondes avant que Zlatan ne s'avance vers moi.

- J'ai rêver de ce moment depuis plus de cinq ans. Depuis que tu m'as volé Marco, l'unique amour de ma vie.

Au fur et à mesure qu'il s'avance, il sort un couteau de sa ceinture et le pointe vers moi. Le stress monte, sentant que l'issue de cet affrontement sera peut-être mortel.

- Je vais t'envoyer valser avec les anges Neymar.

- Essaie seulement de m'approcher sale con.

Il esquisse un sourire malsain et continue son approche. Mais tandis que sa lame est à quelques centimètres de mon ventre, un gros bruit sourd résonne dans le hangar. Zlatan se tourne vers l'entrée du bâtiment et je réalise alors que la police vient d'arriver. Une dizaine de flics armés débarquent et encerclent le bosno-suédois qui hurle de rage en comprenant qu'il s'est fait avoir.

- Enculé de brésilien !

Je lui répond par un de mes plus beaux sourires ce qu'il le fait hurler d'avantage. Les flics se rapproche de lui et l'un d'eux  sort une paire de menotte. Zlatan les défient du regard mais ils continuent d'avancer et lui crient alors de lâcher son arme blanche. Il laisse alors tomber le couteau par terre, le visage dégouté. Le flic éloigne l'arme du pied et commence à lui menotter les mains. Le reste des policiers semblent sécuriser la zone ce qui me rassure sur la situation. Mais lorsque tout semble se dérouler comme prévu, un crie se fait entendre et je vois Zlatan se défendre contre le policier qui lui passait les menottes. Ils se battent violemment avant que d'autre ne viennent les séparer. J'observe la scène, impuissant mais aussi réjouit lorsque Zlatan est maitrisé. J'ai réussi, je vais retrouver Marco, tout va redevenir comme avant. Mais alors que je profite pleinement de la situation, je ressens une étrange sensation dans mon ventre. Je penche la tête et aperçois une lame plantée dans ma peau. Et au bout du manche, Zlatan. Le sol semble se dérober sous mes pieds et je me retrouve plongé dans le noir, rejoignant ainsi les ténèbres.