Chapitre 4

665 50 18
                                    

- T'es sûr que t'as rien oublié ?

- Oui papa...

- On rentre dans une heure, ne t'inquiète pas mon ange.

J'acquiesce et Neymar m'embrasse sur la joue. Léo trépigne d'impatience sur le pallier avant de partir avec son sac vers la voiture. On soupire tous les deux avant qu'il ne parte lui aussi. Je m'étire longuement avant de refermer la porte derrière Neymar et Léo. Notre fils a un entrainement de foot à quelques minutes d'ici, mais je dois rester à la maison car vient relever le compteur aujourd'hui. Ils devraient arriver dans dix minutes. Je pars donc vers le salon pour regarder les infos à la télé en attendant qu'ils arrivent. Mais à peine je m'assois sur le canapé que quelqu'un toc à la porte. Je jette un coup d'œil à ma montre, surpris de la rapidité dont ils ont fait preuve. Je me lève et pars leur ouvrir. Deux hommes me font face, habillés en bleu de travail un peu sale. Il me salut du regard et je les laisse entrer.

- Le compteur est dans le placard à droite.

Ils entrent dans la cuisine et ouvre le fameux placard. L'un des deux hommes se penche dessus tandis que l'autre semble regarder autour de lui. Je regarde le premier faire son truc les bras croisés sur ma poitrine lorsqu'une main se pose sur ma bouche. Je me débat sans vraiment comprendre ce qu'il se passe lorsque l'homme presse un chiffon imbibé de je ne sais quoi sur mon nez. J'essaie encore de me débattre mais il est bien trop fort pour moi et très vite, ma vision se floute. Je me sens tomber par terre, comme une sensation de dégringolade puis le trou noir.



Pdv Neymar

L'entrainement a été épuisant. Pour Léo aussi, bien sûr. C'est une bonne chose qu'il fasse du sport, au moins après on est tranquille pendant toute la soirée ! Mais malgré les longues heures à regarder des enfants crier et courir dans tous les sens, je ne peux pas me lasser de voir mon fils faire du foot. Prendre gout à ma plus grande passion. Et au poste d'attaquant en plus ! Je me sens tellement fier à ce moment, quand il entre sur le terrain avec sa petite tenue de foot, il est tellement mignon. Je continue de rouler tranquillement, profitant du silence qui n'était pas là à l'aller, mais bien présent au retour. Léo regarde sagement les paysages défiler par la fenêtre, la tête posée contre la vitre. Nous arrivons très vite à la maison, notre petit cocon familial. Je coupe de moteur et descends suivi de Léo qui marche beaucoup moins vite que tout à l'heure. Je rentre à la maison tandis que Léo pars vers sa chambre pour se changer.

- Bébé on est rentré !

Je pose mes clefs sur le meuble de l'entée avant d'enlever ma veste et mes chaussures. N'entendant pas de réponse, je me met alors à chercher mon mari dans la maison. Au bout de cinq minutes, de commence à me poser des questions. La porte d'entrée était ouverte à notre arrivée ce qui veut dire qu'il est forcément là, sinon il aurait fermé à clefs et surtout il m'aurait prévenus ! Je sors mon téléphone pour lui envoyer un message lorsque la sonnette se met à retentir. Je me précipite vers elle, croyant qu'il s'agit de Marco mais je tombe nez à nez avec deux hommes.

- Bonjour monsieur Da Silva Santos, on vient relever votre compteur.

- Quoi ?! Mais il est plus de quinze heures !

- Oui désolé Monsieur mais nous avons eu beaucoup de bouchons sur le trajet...

- Bah... Entrez alors.

Ils s'exécutent et partent vers la cuisine. Je suis un peu perdu, Marco aurait dû être encore ici si les mecs n'arrivent que maintenant. Je vais attendre encore quelques minutes, peut-être qu'il est juste parti faire un tour dehors...


Trois heures plus tard...

Toujours aucunes nouvelles de Marco. Là, je m'inquiète vraiment. J'ai appelé les gars entre temps et aucuns d'entre eux n'ont eu de nouvelle de Marco. Je suis également allé voir les voisins pour savoir s'ils l'ont vu partir ou non. Malheureusement, ils n'ont rien vu de suspect. Edi m'a conseillé d'appeler la police mais je ne l'ai pas fait, beaucoup trop peureux de me dire qu'il lui ai arrivé quelque chose. Léo m'a posé beaucoup de questions et la seule réponse que je lui ai fournie est que son père est partit rendre visite à un ami, pas très loin d'ici. Je suis donc sur le canapé, à me ronger les ongles jusqu'au sang, terrifié et apeuré de la situation. Il m'aura fallu du temps pour avouer l'inavouable, mais au bout de trois heures d'attente, je me suis enfin rendu compte de la situation. Marco a disparu.

RédemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant