Rédemption

Chapitre 9

- Bonjour mon amour.

Les larmes me montent aux yeux et tous mes espoirs s'effondrent. Je suis foutu. Lui, se contente de sourire et se penche alors vers moi, effleurant mes lèvres du bout de ses doigts. Il scrute chaque parcelles de mon visage, son éternel sourire collé sur les lèvres.

- Toujours aussi beau mon ange... Tu peux pas savoir à quel point tu m'avais manqué Marco.

Les mots sont bloqués dans ma gorge, mes jambes tremblent et lorsque nos regards se croisent, les souvenirs me reviennent. Ses coups, ses viols, ma dépression...

- Ne t'inquiète pas mon cœur, je te ramène à la maison.

- Non...

Je souffle ce mot les larmes aux yeux. L'enfer commence alors. Je n'ai pas réussi à fuir mes démons, ils m'ont rattrapés. Il m'a rattrapé.

- Merci de me l'avoir récupéré Antoine.

- Pas de problème patron, on te le livre chez toi quand tu veux.

- On va le ramener maintenant, ça fait déjà assez longtemps que j'attends ça.

Le fameux Antoine acquiesce puis sort de la cellule, nous laissant tous les deux. Le silence règne puis l'hôte arrive avec un sac en tissu en main. Il s'approche et le place sans surprise sur la tête. S'en suis ma sortie de la cellule et mon ''escorte'' vers la supposée maison de mon ex. On me pose doucement sur une chaise puis le sac est enfin retiré. Face à moi, Zlatan affiche un sourire fière mais aussi vicieux.

- Bienvenu chez nous Marco.

J'observe alors ce qui m'entoure mais ne reconnais pas l'intérieur de notre ancien appartement. Je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une vraie maison ou d'un sous-sol aménagé car il n'y a aucunes fenêtres dans la pièce. Pendant mon observation, Zlatan défait les liens et me jette au visage des vêtements ainsi qu'une petite boite.

- Enfile ça.

Je m'exécute sans rien dire, craignant de recevoir à nouveaux des coups. Je me retrouve alors à me déshabiller devant lui, son regard parcourant mon corps sans aucune honte. Au final, j'ai troqué ma tenue d'entrainement contre un maillot floqué Ibrahimovic et un short noir. J'ouvre ensuite la boîte, toujours sous le regard insistant de mon ex. J'y découvre alors, posé sur un coussin de velours noir, une fine chaîne ras du cou en argent avec un ''Z'' orné de diamants. Il m'a prit pour son chien ou quoi ? Je prend la chaîne et la regarde avec dégout.

- Je vais pas mettre ça. Dis-je fermement.

- Tu n'as pas le choix. C'est moi qui donne les ordres ici.

- Je ne vais pas mettre ça.

Il se rapproche dangereusement de moi avant que son visage se retrouve seulement à quelques centimètres du mien.

- Tu mets ce collier tout de suite, Marco Verratti.

J'avale difficilement mais ne me laisse pas faire pour autant. Je sers de rage le bijou dans ma main avant de le jeter par terre sous le regard haineux de Zlatan. Il me défie encore un peu avant de regarder le bijou sur le sol. Le silence est pesant et je crains alors les représailles. Ce qui devait arriver arriva finalement lorsque sa main saisis mon bras fermement. Je le regarde avec inquiétude avant de recevoir une gifle monumentale. Je recule sous la force du coup et pose ma main sur ma joue brulante. Les larmes me montent en voyant ce monstre en face de moi qui a osé lever la main sur moi, une fois de plus.

- Ne rends pas les choses plus compliquées Marco.

- T'es qu'un enculé Zlatan ! La taule ne t'a pas suffit ?!

Pour seule réponse il m'afflige une seconde claque sur la même joue. Les larmes coulent alors toutes seules et je sais que je vais passer les pires jours de ma vie avec lui.

- Tu pleures mon amour ? Après tout ce temps passé ensemble tu es toujours aussi surpris quand tu te prends des baffes ? Tu devrais avoir l'habitude.

-Va te faire foutre.

- Oh non Marco, tu es tout sauf bien placé pour me dire ça. Entre nous, avec ce collier que tu vas bientôt mettre, ce sera toi la pute ici.

Je sers les dents et lorsqu'il me tend le collier qu'il a ramassé, je ne lutte pas et me laisse faire. Zlatan attache la chaine sans oublier d'effleurer la peau de mon cou de ses doigts froids. Il plonge ensuite sa tête dans mon cou et embrasse ma peau, me provoquant des frissons de dégout. Ses mains se baladent sur mes hanches tandis qu'il continue de déposer ses baisers. Il finit enfin par se reculer et plonge son regard dans le mien, une lueur de malfaisance et de perversité encrées dedans.

- Tu vas voir mon ange, tout va redevenir comme avant.