Chapitre 10

113 12 1
                                    

PDV Omniscient :

"S'il vous plait... Oubliez moi..."

Suite à cette phrase Chara retourna chez elle en espérant que les pirates ont écouté. Ils ne devront pas se soucier d'elle à présent. Il c'est bien mieux ainsi, même si elle le fait pour eux, pour les protéger, elle se protège de la même manière... Et au bout d'une heure à se reposer sur une chaise en fixant le vide se profilant devant ses yeux. Elle se mit à penser au fait que sa vie faite de liberté commence à se remplir de contraintes. Cette liberté dont son chère frère lui avait parlé ne lui parait pas si belle que ça.

PDV Chara :

Je commence à peine à m'habituer au fait de ne rien voire. Et encore, depuis tout à l'heure je cligne des yeux juste par réflexe. J'ai du mal à prendre mes repères, mais déjà, je connais l'île comme ma poche et je peux, si je visualise l'endroit d'où je suis partie, faire un trajet plus ou moins long. 

Ma faiblesse actuelle n'est pas physique, elle est seulement mentale. Mon corps, mis à part mes yeux, est opérationnel. La dernière fois que je me suis sentie si faible c'était il y a vraiment longtemps. Si je me souviens bien je devais avoir 16 ans. Et sans que je m'en rende compte je me mis à replonger dans de vieux souvenirs...

Flash back :

Je me retrouve au labo, j'ai environs 5 ans. Pūdoru est encore avec moi, il s'agit d'un mink caniche, il doit avoir environ 45 ans, il est un peu froid mais me remonte souvent le moral. Ces temps-ci mon entraînement est de plus en plus dure... J'ai du mal à suivre le rythme, mais je commence à maitriser ma malédiction. Oui, si je redouble d'effort ils arrêteront de me frapper. Et pourquoi me font-ils tant d'injections ? 

Ah, il faut dire que mon sang est plus que bizarre. Ma mère, bien que ne la connaisse pas, provient d'un village atteint d'une malédiction de sang qui se transmet de génération en génération. Je n'ai pas fait exception à la règle et me voilà dans ce labo. Pour tout dire je ne suis jamais sorti dehors, je suis née dans ce labo même. 

Le sang coulant dans mes veines possède une particularité étrange. Je peux le manier comme bon me semble. Sur ma main gauche, j'ai un petit trou qui me sers à le contenir, si j'enlève mes pansements, il s'échappe une arme ou un jouet. Mais d'un rouge carmin, si je me concentre je peux même le manipuler à distance. Mais si j'utilise trop de sang, je pers connaissance ou je m'épuise. Les médecins ne font que me dire que ça passera grâce à mon traitement.

Depuis plusieurs mois, ils ne font que me regarder avec des yeux avides. Pourquoi ne puis-je pas sortir d'ici ? Pūdoru est de plus en plus bavard. C'est lui qui me remonte le moral. Si il n'était pas là j'aurais bien du mal à ne pas devenir folle. Plusieurs jours passent... Mais j'ai un mauvais pressentiment, Itami, le scientifique qui est le plus sadique me regarde avidement, il fait peur avec son gros ventre qui fait bouing.

Cette semaine on m'a fait manger un drôle de fruit, depuis je ne me sens pas bien. Itami m'a dit que j'étais la seule du labo à pouvoir le manger. Que seul le sang des personnes comme moi peuvent survivre à son pouvoir particulier. J'ai de plus en plus de quintes de toux. Pūdoru est inquiet mais ne dit rien à ce sujet.

J'ai passé mes 6 ans, j'ai de la fièvre tous les jours, ma toux ne s'arrange pas. Parfois je me met à avoir peur sans raison, comme si une voix me soufflait dans l'oreille des bribes de mots sans sens. Un mois est passé, la fatigue et la fièvre ne me quitte plus, Mon partenaire de cellule, Pūdoru, a déjà demandé plusieurs fois pour qu'on m'ausculte. 

Il n'avait pas l'air ravi en faisant sa demande, mais ma santé le préoccupe. Il est comme un père, je n'ai jamais connu le miens, alors mon père c'est Pūdoru. Il m'appelle par des noms de fleurs ou d'oiseau pour me faire oublier la douleur.

Liberté perdue - One piece (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant