Chapitre 15

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PDV Chara :

Je ne sais pas pourquoi mais je me sens légère. Je suis allongée sur quelque chose de moelleux. Ça fait longtemps que je ne me suis pas autant détendu. Je pourrais me perdre dans ce confort pour toujours. 

Pourtant je fais un drôle de rêve. Je suis devenu aveugle, enfin, seulement de mon oeil normal. Il est impossible que j'ouvre l'autre en même temps. Ce n'est décidément pas un rêve des plus agréables, surtout dans ce songe des plus bizarres je ne suis plus chez moi mais sur un bateau dont je ne connais que très peu les habitants. Il est vraiment temps que je me réveille.

C'est donc péniblement que je me force à sortir des bras de Morphée. J'ouvre mon oeil et... rien. Génial, c'est bon je me souviens. Foutu vie de m***e de p****n de c*****d de pirates. Je vais être de mauvais poil toute la journée. 

??? : Je pense que tu devrais apprendre à dormir seulement une nuit par une nuit.

Moi : Je pense que je vais me passer de tes commentaires sarcastiques Trafalgar. Par contre j'aimerai bien savoir combien de temps j'ai dormi.   

Law : Deux jours. Ce n'est pas la peine d'être autant en colère tu sais ?

C'est vrai que je l'ai limite agressé en parlant. Mais je suis passablement énervée. Donc oui, il va devoir faire avec ma mauvaise humeur.

Law : Allez, lèves-toi, tu dois aller voir Chopper pour lui signaler ton réveil. Je vais t'y emmener.

Moi : Pas la peine. Je vais me débrouiller sans toi.

Law : Et comment tu vas trouvez la porte de sortie et le raton-laveur ?

Je ne vais pas me laisser faire. Je ne veux pas d'aide, je ne suis déjà pas fan des contacts physiques de base, mais si en plus on me manipule non-stop pour me trimballer sur un navire inconnu, non merci.

C'est donc déterminée que je quitte le confort du lit pour la froideur du sol de l'infirmerie. Je n'ai pas l'intention de me laisser faire. Par contre je tombe directement à terre. Je me relève aussitôt et cherche à tâtons un mur pour pouvoir m'appuyer et avancer sans avoir le vertige. 

Je dois faire pitié car j'entend Trafalgar rire dans mon dos. Ses pas se reproche de moi et il me prend la main.

Law : On va pas y passer la nuit, viens avec moi et ne discutes pas.

 " Viens avec moi et ne discutes pas

Les paroles de mes geôliers résonnent dans ma tête. Ils me répétaient sans cesse qu'il fallait que je me dépêche. Les mots tournent et tournent dans ma tête sans s'arrêter...

Moi : LACHES-MOI !!! 

Je lui mets ce qu'on peut surement appeler : "la-plus-magnifique-gifle-qu'il-recevra-de-toute-sa-vie". 

Je tremble de touts mes membres. Les souvenirs ressurgissent dans ma tête et je m'écroule à genoux sur le sol. Mes cicatrices présentes à peu près partout sur mon corps me brûlent atrocement. Je ne panique pas souvent, mais je me suis trop détendue et la peur et le stress sont revenue trop brusquement à mon goût. 

Je n'ai jamais évacué la peur que j'ai accumulé en moi. Alors forcement, parfois je perds pied.

Law : Miss ? Qu'est ce qu'il ne vas p-

Moi : Tais-Toi !!! Je veux juste que tu me laisses... J'ai besoin de me calmer... 

Je relève la tête et "regarde" un endroit qui pourrait être sa position. Je tente un sourire qui ressemble surement à une grimace.

Moi : S'il te plaît. C'est rien, ça arrive parfois. Il suffit d'un élément déclencheur pour que je me rappelle de "là-bas". C'est rien t'inquiètes. Il faut que tu partes je vais me calmer. C'est rien, non vraiment c'est rien. Il n'y a plus rien, c'est fini...

Je ne sais même plus à qui je parle. Surement à moi même. Il faut bien que quelqu'un me réconforte et j'ai pris l'habitude de le faire moi même alors je me parle tout seule. 

J'ai peur des démon enfouis au plus profond de ma mémoire et des pouvoirs enchaînés tout au fond de mon âme. 

Law : Tu crois vraiment que je vais partir alors que tu trembles comme une feuille ? Tu sembles vraiment folle à parler toute seule...

Moi : Je te dis que tout vas bien j'ai pas besoin de ton aide. J'ai l'habitude. Vas-t'en. Je veux juste être seule quelques minutes.

Je l'entend s'éloigner mais il n'y a aucun bruit de porte. Je ne suis pas seule, il a décidé de rester et je n'aime pas trop ça. 

Law : Room.

Attendez, c'était pas sa formule magique pour se téléreporter ce qu'il vient de dire l'autre nigaud  ? Si il m'a emmené de force dans une autre pièce je l'étripe.

??? : Chara ? Qu'est-ce que tu fais là ?

C'est la voix de Nami ? Je suis où précisément ? Il me semble que c'est une pièce fermée et que Nami est la seule personne présente dans cet endroit. 

Moi : Nami ? Je suis où là ?

Nami : Tu es dans le dortoir des filles, tu sais te téléreporter ?

Moi : Non, c'est un en***é qui m'a envoyé ici.

Nami : Mh mh...

Je crois qu'elle a compris de qui je voulais parler parce qu'elle se met à rire subitement.

Nami : C'est Law hein ? J'ai l'impression que vous êtes plutôt proche tous les deux.

Et elle repart dans un fous rire. Franchement, depuis quand je suis proche de l'autre idiot moi ? Je crois qu'il est temps d'éclaircir les choses car il est hors de question qu'on me prenne pour un être sociale, capable de communiquer avec les humains.

Moi : Tu te trompe, il passe juste son temps à se mêler de ce qui ne le regarde absolument pas. Si il me côtoie c'est parce qu'il est médecin et qu'il pense surement que j'ai besoin d'une quelconque aide sa part.

Sur ces mots je m'avance dans la direction qui je pense, mène a la porte de sortie. Raté, c'est un mur. Plus ridicule que quelqu'un qui se cogne contre un mur et s'assoit bêtement par terre, je crois pas que ça existe.

Les mains de Nami se posent sur mes épaules et me relèvent. 

Nami : Chara, laisses un peu les autres t'aider. Pour le moment tu n'es plus autonome. Il faut que tu t'habitue à ton handicap. 

Elle pousse un long soupir et me guide jusqu'à son lit pour que je puisse m'asseoir. Elle me prend les mains et je pense, me regarde dans les yeux.

Nami : Tu sais, Chopper et Law pensent qu'il est possible que tu recouvre la vue avec un traitement approprié et une opération. Il faut juste qu'ils trouvent quoi faire.

Moi : Tu sais Nami, je ne sais pas si j'ai envie de revoir la couleur d'un monde aussi cruel que celui là.

J'ai très envie de me retrouver seule. Juste un moment de répit pour que je puisse mettre mes idées au clair. Depuis mon réveil j'ai toujours été entourée par une ou plusieurs personnes. Là, j'ai besoin de calme, car la peur d'être blessé de la même manière qu' avec mon frère me hante encore.

Moi : Nami, peux-tu me laisser seule un instant ? J'ai besoin de réfléchir un peu.

Nami : Je reviens dans une quinzaine de minutes, je ramène aussi Chopper, il faut qu'il change tes bandages.

J'entend ses pas s'éloigner et la porte claquer. Me voilà de nouveau avec moi même. C'est perturbant, ça fait un petit moment que je n'ai pas entendu autant de silence. 

Je vais pouvoir réfléchir à ce que je vais faire sans être dérangée.

Liberté perdue - One piece (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant