Introduction - La disparition

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Voici la - courte - introduction de cette fanfiction. Ne vous inquiétez pas, les autres chapitres seront plus longs !

« Holmes ! Watson ! »
Des pas précipités grimpèrent les escaliers du 221B Baker Street aussi vivement que si le coupable était poursuivi par une meute enragée. Il n’attendit pas d’être introduit par Madame Hudson pour entrer dans le salon du détective consultant qui lui lança un regard peu intéressé au dessus de son expérience chimique.
« Monsieur Holmes, j’ai une affaire tout à fait pressante à vous soumettre ! s’exclama l’homme qui osait déranger Sherlock Holmes. »
Évidement, le susnommé ne répliqua pas et ce concentra plutôt à appliquer un élément sur un autre… qui explosa. Il retira ses lunettes de protections et les lança rageusement sur la table, puis il se tourna vers l’intrus, remettant ses cheveux ébouriffés sur son crâne.
« Qu’y a-t-il de si urgent Gregson ? râla Holmes. Vous n’avez dormir que quelques heures en trois jours. »
L’inspecteur se laissa tomber sur le sofa, pâle au point que le détective hésita à appeler le médecin qui se reposait dans sa chambre.
« C’est Lestrade… souffla le représentant de la loi.
-Eh bien, qu’a-t-il fait encore ? s’impatienta l’autre homme. »
Gregson déglutit, inspira pour se calmer, expira, et lâcha :
« Il a disparu. »
Holmes écarquilla légèrement les yeux, ne s’attendant pas à cela. À vrai dire, il n’avait pas essayé de déduire, trop occupé à penser à son expérience interrompue et à l’agacement que lui inspirait l’inspecteur. Le détective s’assit alors et s’avança légèrement, à l’écoute. Mais à peine avait-il ouvert la bouche pour demander à Gregson les circonstances de la disparition que le docteur Watson fit son apparition. Il salua les gentlemen puis son instinct de docteur se réveilla face au visage maladif du pauvre homme sur le canapé. Il tira une bouteille d’alcool de la vitrine près de la porte et lui servit un verre mais l’inspecteur refusa.
« Ce ne serait pas sage docteur, je suis à jeûn, expliqua-t-il. »
Le docteur fronça les sourcils de dépréciation et fit quérir un repas complet à Madame Hudson.
Le pauvre inspecteur était vraiment affamé. À peine peu de temps après avoir été servi, il avait déjà tout englouti. Il accepta, alors, le verre de Watson qui s’assit ensuite en face de lui, à côté du détective. Ce dernier l’avait regardé avec une petite lueur amusée.
« Voulez-vous, maintenant, nous expliquer les circonstances de sa disparition ? »
Gregson se rassit droit sur le canapé, repoussant le plateau qui contenait deux assiettes vides et un verre.
« Il y a une semaine environ, commença le limier de Scotland Yard, captant toute l’attention de Holmes, lorsque je suis arrivé à Scotland Yard, le chef m’a appelé. La veille, Lestrade lui avait déposé une lettre de démission et il n’était pas venu s’expliquer. Il a envoyé un gars chez lui : sa maison était vide. On l’a fouillée, évidemment, mais à part ses vêtements disparus, il n’y avait aucun indice. On a interrogé toute sa famille, ses amis, même les collègues ! On a essayé de venir vous voir aussi, Monsieur Holmes, mais vous n’étiez pas là.
-En effet, acquiesça le susnommé. Et quelle est la dernière personne à lui avoir parlé ?
-C’est moi, répliqua l’inspecteur. Avant qu’il ne laisse sa lettre de démission. Nous faisions des heures supplémentaires pour terminer un rapport. Avant que vous me demandiez, je vous le dis tout de suite, je l’ai trouvé étrange. Nous sommes peut être en compétition, mais j’ai appris à le connaître, vous savez. Il est pas du genre à éviter les regards, et c’est ce qu’il faisait. Je crois qu’il ne m’a pas regardé une seule fois. Il avait l’air nerveux, mais pas à cause du travail, ça se voit ces choses-là. »
Pendant que Gregson parlait, le détective avait pris son habituelle posture de réflexion.
« Avez-vous la lettre sur vous, Gregson ? interrogea Sherlock Holmes. »
Le susnommé fouilla son pardessus puis tendit un papier froissé, à moitié arraché. Le papier était de mauvaise qualité et devait provenir d’un carnet, Lestrade n’avait pas prévu de la rédiger.
« N’avait-il jamais parlé de démissionner ? questionna encore le criminologue, inspectant le papier.
-Non, pas que je sache, rétorqua Gregson après réflexion.
-Qu’avez-vous fait depuis une semaine ? Seulement des interrogatoires ?
-Non, on s’est renseigné sur les gares aussi, mais personne du nom de Gregory Lestrade, il doit encore être à Londres. Actuellement, des policiers en faction le guette dans la ville. »
Holmes se leva et ouvrit la porte.
« Bien, je pense que c’est tout ce dont j’ai besoin pour le moment, fit-il. Vous pouvez y aller. »
L’inspecteur se leva et inclina la tête, puis il regarda le détective dans les yeux.
« Retrouvez-le, monsieur Holmes, l’implora-t-il. Ou Scotland Yard ne sera plus jamais pareil.
-Je vous le promets, inspecteur, acquiesça-t-il. En attendant, rappelez vos hommes. Lestrade n’est plus à Londres. »
Gregson lui lança un regard étonné et acquiesça. Il ne dit rien en partant et le détective referma la porte derrière lui.

Holmes et Watson retrouveront-ils Lestrade ? Pourquoi Gregson est-il aussi paniqué ? Est-ce que la blanquette de Madame Hudson est réellement la meilleure du quartier ? La réponse à (pas toutes) vos questions dans les prochains chapitres !

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