Aidé de nos voisins, on a emmené mon père à l'hôpital général de grand yoff CTO. Dans cet hôpital j'ai vécu les pires malheurs de ma vie. J'ai vu l'homme beau, l'homme fort que j'avais connu comme père disparaître sous mes yeux. Mon père a fait un AVC qui lui a valu la paralysie de la jambe droite. La maladie du cœur est une maladie héréditaire et très fréquente dans la famille de mon père, d'ailleurs mon petit frère Seynou en souffre mais personne n'aurait jamais pensé que mon père avait cette maladie. Les médecins nous ont dit qu'il a reçu un choc très violent d'où sa crise. Maman et moi, on a passé la nuit dans cette grande couloir des urgences. Je déteste cet hôpital, c'est le pire endroit sur terre. Le lendemain, ma mère est allé récupéré toutes nos économies pour payer les soins et les ordonnances. Je me souviens quand il a fallu acheté une ordonnance d'urgence et qu'on avait plus un sous, ma mère a décidé d'aller voir la famille et les amis pour leur demander de l'aide. Quant à moi, j'ai dit à ma mère que je vais aller expliquer la situation au pharmacien. Quand je suis allée en parler au pharmacien de l'hôpital il ne m'a même pas écouté.
Lui: « Allez-vous en mademoiselle, je ne suis pas là pour faire du social »
Désespérée, je suis sortie de l'hôpital pour faire le tour des pharmacies de Grand Yoff pour quémander la vie de mon père. Partout où j'allais, je me heurtais à un refus total et ma mère ne revenait toujours pas. Je me suis assise sur une pierre et j'ai tenu mes mains au ciel.
Moi: « Mon Dieu aidez- moi »
Et là je me suis souvenue que Bachir m'avait donné un téléphone. Je me suis dépêchée de le sortir de ma poche et de l'appeler.
Bachir: « Allo princesse »
Moi en larmes: « Ça ne va pas du tout Bachir, mon père est en train de mourir, mon père est en train de mourir »
Bachir: « Fatima, de quoi tu parles ? Je ne comprends rien, je veux que tu te calmes et que tu m'expliques ce qui se passe »
Moi en larmes: « Mon père a fait une crise cardiaque, on a dépensé toutes nos économies pour payer les soins, là on doit acheter une ordonnance d'urgence et on a plus rien »
Bachir: « Vous êtes à quel hôpital ? »
Moi en larmes : « A CTO »
Bachir: « J'arrives tout de suite »
Il est arrivé quelques minutes plus tard, je l'attendais devant l'hôpital. Dès qu'il est sortie de la voiture je me suis effondrée dans ses bras. J'ai sortie toutes les larmes que je retenais depuis hier.
Moi en larmes: « Bachir que m'arrive t-il là ? J'ai l'impression que tout s'effondre autour de moi et je me sens si impuissante. Ta mère m'avait promis de gâcher ma vie, félicite la, elle vient de tout raser. Elle nous expulse de chez nous Bachir, mon père a fait une crise quand on le lui a annoncé. Je regrette de tout mon cœur de t'avoir connu, tout ça c'est de ma faute »
Bachir: « Calmes toi mon amour, calmes toi. On va acheter l'ordonnance de ton père, après on va parler »
On est allé à la pharmacie en face de l'hôpital et il a tout acheté. On s'est ensuite dépêché de ramener le tout au médecin. Après on est allé se poser dans sa voiture.
Bachir: « Fatima pardonnes moi. Je t'avais promis que je ne te ferais jamais souffrir de la vie, et là par ma faute tu vis les pires moments de ta vie. Je ne reconnais plus ma mère, je ne l'avais jamais connu sous cet angle. Elle m'exige de mettre fin à notre relation sinon elle va continuer de gâcher ta vie. Elle m'a parlé de pleins de choses horribles qu'elle s'apprête à vous faire Fatima. Je t'aime mon amour, tu es la première et l'unique fille à qui j'ai confié mon cœur, je te veux dans ma vie aujourd'hui, pour toujours et à jamais. Pour te protéger toi et ta famille, j'ai fait croire à ma mère que je t'avais quitté. Je vais réglé tout le mal qu'elle vous a fait. Je ferais en sorte que vous ne soyez pas expulsé, je suis en train de manœuvrer tout ce que je peux pour que tu puisses retourner à l'école. »
Moi: « A quoi bon se battre ? Elle ne veut pas de moi, je pense qu'on devrait pour de vrai mettre fin à notre relation, elle ne mène nul part et toi même tu le sais »
Bachir: « Ne dis pas ça, je sais que tu est au bout de ta vie mais n'arrêtes jamais de croire en nous. On va juste lui faire croire que c'est fini le temps qu'elle se calme. Après ton bac, je vais t'épouser et on ira vivre à l'extérieur »
J'ai juste hoché la tête, il m'a donné un doux baiser comme si c'était le dernier, c'était le dernier en effet. Il m'a aussi donné une grosse somme d'argent, ensuite il est parti. Je suis retournée au couloir qui mêne vers les urgences et je me suis assise sur un banc. Ma mère est revenue une heure de temps après, très fatiguée. Elle n'a malheureusement reçu aucune aide de la famille, partout où elle est allée, elle s'est pris un refus. Je lui ai dit qu'un homme bon qui passait devant l'hôpital nous a aidé en payant l'ordonnance, je lui ai aussi remis la somme d'argent. Je voyais dans ses yeux qu'elle ne me croyais pas mais elle n'a rien dit, elle a juste pris l'argent.
Trois jours après, mon père était sortie de danger selon le médecin. Il avait toujours besoin d'assistance mais il fallait qu'il libère la place, l'hôpital est tellement bondé de monde et il n' y a pas de places pour tout le monde. On a était obligé de rentrer. Le retour fût très difficile, mon père était devenu faible et infirme, sa jambe droite ne lui servait plus à grand chose le pauvre. Le médecin très gentille qui s'est occupé de mon père nous a offert une chaise roulante. Quand mon père est sorti de la salle et que nos regards se sont croisés, j'ai crût que j'allais m'évanouir. Il m'a regardé d'une manière dont il ne m'avait jamais regardé, comme s'il me détestait.
Les infirmiers nous ont aidé à le placer dans un taxi et on est rentré chez nous.
Les malheurs ne se sont pas hélas arrêté là, la date d'expulsion arrivait à grand pas et on avait pas d'autre alternative que de partir. Ma mère a essayé de voir le propriétaire de la maison pour qu'il nous donne encore un peu de temps mais ce dernier n'a voulu rien entendre. Désespéré, on a décidé de rejoindre la maison familiale de ma mère à Thies. C'est une grande maison et elle n'est habitée que par ma grand-mère. C'est ainsi que le dimanche, aidé par un ami de papa conducteur de camion, on a pris tous nos affaire, destination Thiès. Quelques jours après notre installation, ma mère s'est empressée de faire notre transfert mon frère et moi au lycée de Thiès.
La vie avait repris son cours, mon père infirme passait ses journées sur une chaise sous le grand manguier de la maison. Je n'arrivais plus à le regarder, en l'espace de quelques jours il avait tellement changé. Ma mère, cette brave dame s'est retroussée les manches. Désormais, elle étais notre unique source de revenus, elle se levait à l'aube pour aller vendre des fruits sur la route et ne rentrait que le soleil couché. Je me disais que la situation allait peut être s'arranger. Les médecins ont dit que la paralysie de papa n'était pas définitive, il pourrait peut être retrouver l'usage de sa jambe dans quelques temps.
Un autre problème plus lourd, plus dur est par contre arrivé dans ma vie. J'avais un rerard sur mes règles et depuis quelques jours je vomissais sans arrêt et je me sentais très faible. Ma mère s'étant rendu compte de mon mal être, m'a emmené au cente de santé de Thiès.
Il viendra un temps où l'argent sera sans valeur, le succès sera sans valeur, les positions ne valerront rien et l'amour restera la valeur de tous les temps.
Enjoy it 😘😘😘
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Amour d'enfance (En correction)
RomanceUne histoire profonde, remplie d'amour, remplie de joies mais aussi remplie de tristesses. Je m'appelle Fatima, à travers ces lignes je vous raconte mon histoire. Tout commence avec un amour d'enfance.